Quand on aura cinq minutes on pleurera trois quart d’heure!! Quand il y a des démunis qui doivent faire les poubelles pour se nourrir, des familles qui sont à la rue, des travailleurs pauvres qui logent dans leur voiture, que des millions de Français vivent en dessous du seuil de pauvreté, n’est il pas méprisant, de s’attacher au manque à gagner des palaces français? Les français qui tirent la ficelle apprécieront….
Difficile pour les établissements de pallier à l’absence des très riches clients du Moyen-Orient…
A quelques heures de la fin du ramadan, qui a débuté le 1er août, les palaces font leurs comptes. Privés des clients du Moyen-Orient, ils ont eu du mal à faire le plein. «Compenser leur absence, c’est mission impossible», lâche Michel Chevillon, président du syndicat des hôteliers de Cannes. Qui peut rivaliser avec des vacanciers capables de débourser 2.000 euros par nuit et des milliers d’euros par jour pour faire des achats et s’attabler au restaurant? Ils ne sont pas légion. La preuve avec le Plaza Athénée.
Taux d’occupation en chute libre
Après un mois de juillet record avec un taux d’occupation de 96% au prix moyen de 1.150 euros la nuit, l’établissement parisien va boucler le mois avec un taux de 60%.
Mais ce recul d’activité avait été anticipé par la direction. «Nous avons mis du personnel en vacances, fermé des restaurants et nous nous sommes passés d’extras», détaille Isabelle Maurin, la directrice de la communication. En temps normal, la clientèle du Moyen-Orient, qui loue des suites prestigieuses ou des étages entiers pour loger ses délégations, représente 15% des habitués du palace de l’avenue Montaigne, derrière les Etats-Unis (20%) et la Grande-Bretagne (18%). Pas question pour autant de brader les prix. «Nous nous refusons à des variations tarifaires importantes qui seraient incompréhensibles pour les clients», assure Isabelle Maurin.
De son côté, Cannes semble avoir mieux tiré son épingle du jeu. Les palaces y ont affiché un taux d’occupation de 80% ce mois-ci contre 90% en juillet. Un sacré tour de force pour certains établissements dont 50% de la clientèle en temps normal vient du Moyen-Orient. Mais pour y arriver, il a fallu consentir à des réductions de prix. Sans donner de détails, Michel Chevillon concède que l’offre à bien dû s’adapter à la demande.
Les Parisiens à la rescousse
Malgré tout, il s’estime chanceux. Le soleil a été au rendez-vous (pas un seul jour de pluie en août) et l’instabilité géopolitique, printemps arabe en tête, a amené de nombreux clients à préférer le climat de la Croisette. «Les clients des Etats-Unis, d’Amérique latine, d’Europe du Nord et surtout d’Italie et de Paris sont venus compenser en partie l’absence de leurs homologues du Moyen-Orient», explique Michel Chevillon.
Mais ces derniers n’auront pas déserté Cannes très longtemps. Ils vont commencer à revenir dès ce week-end avec en perspective le salon nautique le plus important d’Europe, qui se tient du 6 au 11 septembre.
Mathieu Bruckmüller