La Chine lance sont premier porte-avion qui est du recyclage et non une création part faire des ronds dans l’eau, mais rien d’inquiétant, il s’agit avant tout d’un navire destiné à la formation et l’entrainement, il ,n’est pas destiné à être utilisé dans une éventuelle guerre.
Depuis le temps qu’on annonçait son lancement, c’était devenu tout à la fois l’Arlésienne et le vaisseau fantôme. Hier matin, enfin, après des années de travaux, le premier porte-avions chinois a largué les amarres pour effectuer ses premiers essais en mer.
Selon l’Agence Chine nouvelle, les nombreux curieux qui s’étaient massés sur le port de Dalian, dans la province du Liaoning (nord-est), en ont été pour leurs frais: un épais brouillard a enveloppé le navire au moment du départ. Comme si la météo, à l’instar des autorités, voulait elle aussi minimiser l’impact de l’événement. C’est que depuis que la marine de l’Armée populaire de libération a entamé un vaste programme de modernisation et de développement de ses forces, les pays voisins s’inquiètent des ambitions navales de Pékin.
Encore connu sous son ancien nom soviétique de Varyag, le navire n’a pas encore été rebaptisé, mais certains spécialistes pensent qu’il pourrait prendre le nom d’un amiral du XVIIe siècle, Shi Lang, qui avait conquis Taïwan en 1681. Tout un symbole.
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Long de 304,5 m, le Varyag-Shi Lang, dont la construction avait commencé dans les années 1980 aux chantiers navals Nykolayev sur les bords de la mer Noire, était destiné à l’origine à la marine soviétique. Après l’effondrement de l’URSS en 1991, l’Ukraine, qui en avait hérité, le désarma avant d’en vendre la coque à une société de Macao qui prétendit vouloir le transformer en casino flottant. Il n’en fut évidemment rien, et le Varyag finit par arriver dans le port de Dalian où il subit, dès 2009 de très importants travaux de modernisation.
La première sortie en mer du navire ne devrait durer que quelques jours. En effet, selon Chine nouvelle, l
’Administration de la Sécurité maritime du Liaoning vient de publier une annonce concernant la navigation au large de Dalian. Elle précise que les bateaux ont l’interdiction de pénétrer une zone de 13,25 milles nautiques de large et de 22 de long, dans la zone nord de la mer Jaune et de la baie de Liaodong, du 10 au 14 août. De quoi laisser la mer libre au Varyag.
Au-delà du status symbol qu’il représente pour une nation qui ambitionne de devenir une grande puissance navale, ce premier porte-avions aura surtout un rôle de navire école, estiment les experts. Dans l’attente des quatre bâtiments ultramodernes qui devraient équiper la marine de Pékin d’ici 2020, dont deux à propulsion nucléaire.
Dans un premier temps, les ambitions navales de Pékin devraient se limiter à «intimider ses rivaux en mer de Chine méridionale», déclarait hier à l’AFP Rick Fisher, de l’International Assessment and Strategy Center. Mais à terme, il paraît évident que la Chine cherchera à se garantir l’accès au Pacifique, verrouillé aujourd’hui par un arc de puissances rivales: Corée du Sud, Japon, Taïwan, plus les bases américaines. Au risque d’accélérer encore la course aux armements dans toute cette région du globe.
Source: 24heures.ch
Pour ce qui est du côté formation-entrainement du navire, l’info vient des autorités chinoises dans une déclaration récente.
Le futur porte-avions Shi Lang (ancien Varyag) sera utilisé par la Chine en tant que navire expérimental et d’entraînement, a déclaré le 27 juillet le porte parole du ministère de la Défense Geng Yangsheng lors d’une conférence de presse à Pékin.
Selon le responsable, la Chine reconstruit actuellement « la plateforme du vieux porte-avions afin de l’utiliser dans le cadre d’essais, de recherches et de formations ». Les délais du rééquipement du navire dépendront des objectifs spécifiques des essais et n’ont aucun rapport avec la situation dans les régions litigieuses en mer de Chine méridionale, a ajouté M.Yangsheng.
Dans les années 1990, la Chine avait acquis trois porte-avions soviétiques, le Varyag inachevé, ainsi que le Kiev et le Minsk qui ont été convertis en parcs à thème dans les villes chinoises de Tianjin et de Shenzhen.
Le Varyag, vendu à la Chine en 1998 par l’Ukraine, est rééquipé dans le chantier naval de Dalian afin de devenir le premier navire chinois de cette classe. En juin 2011, le chef de l’état-major général de l’armée chinoise Chen Bingde a pour la première fois reconnu officiellement que la Chine reconstruisait le porte-avions.
Des informations circulent aussi sur la construction d’un second porte-avions dans un chantier naval près de Shanghai.
Source: info-aviation.com