Voilà de quoi se poser des questions.
Capture d'écran lundi 13 juin du blog A gay girl in Damascus (une fille lesbienne à Damas). Il avait été écrit par un homme vivant en Ecosse se faisant passer pour une militante syrienne opposante au régime et homosexuelle. DR
Un Américain vivant en Écosse avait inventé le personnage d’Amina.A et mentait en racontant dans un blog la vie fictive de cette femme homosexuelle et opposante au régime dans la capitale damascène…
Depuis deux mois, la presse du monde entier relayait le témoignage d’ Amina Abdallah Arraf, une bloggeuse syrienne de 35 ans, homosexuelle et opposante au régime. Mais Amina n’a jamais existé. C’est un Americain vivant en Ecosse, Tom MacMaster, qui animait le blog A Gay Girl in Damascus (une fille gay à Damas) depuis ses débuts.
Effets pervers du canular?
Il a revélé son identité dimanche, sur ce même blog, et présenté ses excuses à ses lecteurs. Il explique avoir voulu créer un lieu d’expression au sujet d’un conflit «qui le concerne beaucoup». Persuadé de n’avoir «blessé personne», il croit avoir réussi dans sa tâche, c’est à dire «que les gens accordent plus d’attention au Moyen-Orient et aux luttes qui s’y déroulent en ces temps de révolutions», et avance même qu’il «n’avait jamais espéré recevoir ce niveau d’attention». Tom MacMaster dénonce également «le traitement souvent superficiel de l’actualité de cette région par la presse» .
Le bloggeur était allé jusqu’à inventé un second personnage, celui d’une cousine d’Amina qui reprendrait le blog pour informer les lecteurs de l’enlèvement de la jeune fille par un groupe armé. De cette histoire assez peu vraisemblable étaient nés les premiers doutes sur l’identité réelle d’Amina.
Comme le relève le (vrai) blog Gay Middle East, le canular pourrait avoir des effets pervers, notamment en mettant en doute la vérité des expériences livrées par d’autres bloggeurs syriens. Alors qu’eux témoignent réellement au péril de leur vie.
T.Ssource 20minutes
