Mais qu’est ce donc que le Panga?? Un poisson qui a eu le malheur de rencontrer l’homme, qui comme d’habitude avec ses neurones en ébullition, à trouver le moyen de faire de l’argent avec ce poisson, de quelle façon? en l’envoyant en Europe pour le plus grand plaisir de nos papilles, car il est plus qu’abordable question prix……………et après cette lecture enrichissante, vous saurez pourquoi!! ça doit continuer puisque ça se vend…..Bon appétit à tous! merci à Anmia
Peut être avez-vous vu ce drôle de poisson sur les étalages des poissonneries : le Panga. Les poissonniers ont souvent du mal à nous expliquer sa provenance et pourquoi son prix est si peu élevé. Un document de M6, nous éclaire sur le sujet.
Panga signifie force en Morée il est produit à l’échelle industrielle sur le Mékong au Vietnam. Ce poisson se reproduisait difficilement en liberté, car les femelles devaient remonter aux sources du fleuve pour frayer. Comme pour les saumons, la course à la vie était dure et les naissances limitées.
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Mais le grand génie de l’homme réussi à changer tout ça ! Un chercheur s’est en effet
aperçu qu’en injectant aux femelles pleines des hormones recueillies dans de l’urine de femme enceinte séchée cela permettait de déclencher la pontes des alvins. Les femmes enceintes produisent en effet beaucoup d’hormones qu’elles rejettent dans leurs urines, il a suffi donc à ce chercheur de recueillir ces rejets et de les déshydrater pour mettre au point des doses (vendues environ 1€) administrables par injection aux mères Panga. Résultat, les femelles Panga se délestent d’environ 500 000 Alvins par ponte.
L’élevage des poissons se fait ensuite dans de grands parcs sur le Mékong. Leur principale nourriture est une farine importée du Pérou, elle est élaborée à partir de cadavre de poissons mélangés à du Manioc, du Soja (OGM ?) et à diverses céréales. Une nourriture bien différente de celle que l’animal absorbe à l’état sauvage, qui vient de l’autre côté de la terre en avion et qui n’offre aucune traçabilité sérieuse. Une fois le gavage terminé, les fermiers n’ont plus qu’à relever leurs filets pour récupérer les fruits de leur élevage.
Le poisson sera ensuite découpé en filet par des ouvriers chinois payés à la pièce puis envoyé congelé par avion vers l’Europe. Sachez donc que ce poisson vendu à prix discount est le produit de la mondialisation et de la transgression des lois naturelles, qu’on ne maîtrise pas vraiment leur alimentation, et que sa commercialisation à grande échelle est très gourmande en pétrole donc en émission de CO2.
Mise au point au sujet de l’article sur le panga
Apparemment il s’agirait d’une vulgaire désinformation de M6 pour faire du sensationnel!!
Lionel Dabbadie et Jérôme Lazard remettent les pendules à l’heure.
Longtemps, le consommateur européen a fait confiance aux pouvoirs publics pour garantir la sûreté de ses aliments. Et puis les crises sont arrivées : veau aux hormones, vache folle, dioxine, OGM etc. Depuis, le consommateur est inquiet et s’interroge : peut-il encore faire confiance aux gouvernements pour le protéger au niveau alimentaire ? Peut-il encore se nourrir sans risque ?
Surfant sur cette vague d’inquiétudes, les médias s’intéressent de plus en plus à ce thème. L’intention est fort louable quand il s’agit d’informer ainsi que le font de nombreux médias. France 5 et « Les films d’ici » ont par exemple coproduit un excellent documentaire de Stéphane Druais sur les enjeux et paradoxes de l’aquaculture et de la pêche (« Quel poisson pour demain ? »). Malheureusement, dans le même temps, d’autres se complaisent dans un sensationnalisme créé de toute pièce. La diffusion du reportage « Panga : enquête sur le poisson à prix cassé » (M6, 29/10/06) a suscité un certain émoi sur Internet et au delà, car les informations divulguées ont semblé remettre en cause la sécurité sanitaire de ce « nouveau » poisson. Après la diffusion de cette émission, le gouvernement français a même été questionné sur ce sujet à l’Assemblée nationale ( question 111889 de M. Dominique Paillé ).
Pourtant, le reportage en question contient un trop grand nombre de contrevérités et d’insinuations pour être considéré comme un travail journalistique objectif. Il s’apparente plutôt à un spectacle télévisuel faisant commerce des peurs du public en dénigrant systématiquement l’élevage du pangasius.
Les principales insinuations et contrevérités du reportage
Le lancement du reportage débute 45 minutes et 42 secondes après le début de l’émission par l’affirmation gratuite et probablement fausse « Manger sainement coûte de plus en plus cher ». Faut-il en déduire que si le panga n’est pas cher, c’est qu’il n’est pas sain ? Le visionnage du reportage laisse penser que c’est effectivement la thèse défendue.
Cette précision sur la turbidité de l’eau est récurrente, puisqu’elle revient à plusieurs reprises au cours du reportage. Pourquoi tant insister sur ce paramètre ? Les « sales eaux du Mékong » étaient déjà un argument spécieux des pisciculteurs de catfish américain , un poisson concurrent du panga, pour tenter de bloquer, ou au moins de freiner, les importations de pangasius aux Etats-Unis ( voir la réponse du gouvernement vietnamien à ces accusations ). En tout état de cause, les réactions de certains téléspectateurs sur Internet montrent que la coloration de l’eau a été retenue comme un indicateur de pollution. Pourtant, il convient de rappeler ici qu’une eau trouble comme celle du Mékong qui charrie des alluvions peut être parfaitement potable après décantation, alors qu’une eau cristalline peut être sévèrement contaminée. […]
Lire la suite de l’article pour savoir et comprendre…..sur le site AQUATROP.CIRAD.FR
Après la thèse…l’anti-thèse : http://aquatrop.cirad.fr/encyclopedie/especes_d_interet_aquacole/pangasius/pangasius_hypophthalmus
Maintenant, au travail pour la synthèse…!
Cordialement.
Merci Néomésis, mise au point en cours 😉
Bonjour,
Merci d’avoir cité ma réponse au reportage. Ceci étant, même si les même arguments absurdes continuent à circuler sur Internet, la situation a bien sûr évolué en 5 ans. Pour des informations plus récentes, je vous conseille ce lien, assez intéressant (mais en anglais):
http://seatglobal.eu/2011/06/pangasius-producers-should-green-up-their-act/
Bien cordialement