Il devait étudier l’impact du Soleil et des aérosols sur le climat terrestre.J’ai noté le terme « changement climatique » au lieu du sempiternel « réchauffement climatique
»
Une fusée Taurus XL s’est élancée ce matin avec Glory, un satellite d’observation des aérosols. Mais un grave incident technique a empêché sa mise en orbite. Vraiment dommage pour la climatologie car la mission de Glory était importante.
Vendredi à 10 h 09 TU (11 h 09 en heure française), la fusée Taurus XL a décollé convenablement de la base de Vandenberg, en Californie, après deux reports successifs. Mais au moment de l’ouverture de la coiffe, qui devait libérer le satellite Glory, un carénage ne s’est pas détaché. L’engin, ralenti, n’a pu atteindre son orbite et a été perdu.
La perte est lourde car Glory, destiné à rejoindre la constellation A-Train d’observation de l’atmosphère, devait étudier comment le Soleil et les aérosols affectent le climat terrestre. On sait qu’ils absorbent les rayons solaires mais peuvent aussi les réfléchir. Ils modifient aussi les nuages et les précipitations. Mais en raison de la faible durée de vie de ces aérosols dans l’atmosphère, il est très difficile de mesurer leur concentration.Glory, sur une orbite basse à 700 km d’altitude, devait rejoindre la constellation A-Train, un astucieux petit train spatial mis en place par la Nasa, l’Agence spatiale canadienne et le Cnes. Cette constellation comprend plusieurs satellites d’observation de la Terre qui volent en formation à quelques minutes d’intervalle sur une orbite héliosynchrone. Chaque satellite a sa propre mission, complémentaire des autres. © Nasa
Une variable climatique essentielleEn effet, l’influence des aérosols dans l’équilibre thermique de notre planète est une des grandes incertitudes qui préoccupe le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), dans les projections qu’il tente de faire sur le changement climatique. Les aérosols sont une des quarante-cinq variables climatiques essentielles (ECV) que les scientifiques ont identifiés comme les clés d’une surveillance efficace du changement climatique. Trente cinq d’entre elles sont mesurées depuis l’espace.
Boeing fait décoller un 2e vaisseau spatial sans équipage.
Le constructeur aéronautique américain Boeing a annoncé dans un communiqué reçu tard samedi le lancement d’un second vaisseau spatial sans équipage X-37B pour l’armée de l’air.
Boeing « annonce le lancement réussi du deuxième véhicule de test orbital (OTV) » pour le Bureau des capacités rapides de l’armée de l’air américaine ». Le lancement a eu lieu à Cap Canaveral. « Ce fut un moment historique en décembre quand le X-37B est devenu le premier véhicule sans équipage à revenir de l’espace et à atterrir seul, et aujourd’hui, nous avons fait un autre pas important » a commenté Craig Cooning, vice-président de Boeing Space & Intelligence Systems. Le premier OTV avait été lancé en avril pour une durée d’environ huit mois et avait atterri à la base Vandenberg de l’armée de l’air en décembre. (Art RTL TVi 06/03/11).