En 2010, les matières premières ont battu des records…

En 2010, les matières premières ont battu des records, les prix sur le marché ont explosé, et savez-vous qui est à l’origine de ces augmentations? Dites merci aux banquiers, notamment à la JPMorgan et à Blithe Masters, mais ne soyons pas limités à eux, il y en a bien d’autres qui ont spéculé sur les matières premières pour tenter de renflouer un peu les caisses…Et comme on ne change pas une affaire qui marche, en 2011 cela devrait continuer!

Métaux, sucre, coton, caoutchouc, or, pétrole… les records n’ont cessé de se bousculer au second semestre, et jusque dans les derniers jours de décembre.

Les prix du blé sur les marchés financiers sont dopés par la sécheresse qui dévaste les cultures en Russie depuis le début juillet.

Des denrées alimentaires aux métaux de base, les cours des matières premières terminent 2010 sur une série de records, après s’être envolés cette année, dopés par la faiblesse du dollar, la croissance chinoise, l’appétit des spéculateurs et une raréfaction de l’offre.

Métaux, sucre, coton, caoutchouc, or… les records n’ont cessé de se bousculer au second semestre, et jusque dans les derniers jours de décembre.

Le cuivre est grimpé cette semaine jusqu’à plus de 9.600 dollars la tonne, un sommet historique. A l’image des cours du métal rouge, qui ont triplé en deux ans, d’autres métaux industriels ont décollé cette année: le nickel a progressé de 30% et l’étain — monté en novembre à un prix jamais vu — de 60%.

A la demande industrielle des pays émergents et de la Chine, premier consommateur mondial de métaux de base, s’ajoute un appétit accru des investisseurs spéculatifs, qui anticipent l’introduction de produits boursiers (les ETF) adossés à des stocks physiques de métaux. En face, la production est à la peine: ainsi, les déboires au Chili de la troisième plus grosse mine de cuivre du monde, paralysée par une grève puis la fermeture d’un port, ont exacerbé les tensions. De plus, l’affaiblissement du dollar rend plus attractives les matières premières libellées dans cette devise.

Voracité chinoise et production en berne, pénalisée par des pluies en Asie du sud-est : voilà encore le cocktail qui explique l’envolée des cours du caoutchouc, très prisé dans l’automobile, à des niveaux historiques.

Les prix des denrées alimentaires ont quant à eux été stimulés par des conditions météorologiques très défavorables aux récoltes. Outre la canicule estivale en Russie, le phénomène climatique « la Niña » est montré du doigt: on lui attribue des inondations en Australie et au Pakistan, des pluies désastreuses dans le nord de l’Amérique latine, et un temps excessivement sec au Brésil et en Argentine, tous d’importants producteurs.

Après un embargo de la Russie sur ses exportations, les prix du blé ont bondi d’environ 80% entre juin et début août, au plus haut depuis deux ans, avant de refluer. Sur l’année, ils ont doublé. Dans leur sillage, maïs et soja ont terminé 2010 à leur meilleur niveau depuis août 2008.

Le sucre n’est pas en reste : les récoltes au Brésil et en Australie attisent les inquiétudes des acheteurs, suspendus à d’éventuelles exportations de l’Inde, deuxième producteur de la planète. Résultat, le sucre brut a grimpé de 140% depuis juin à New York pour atteindre cette semaine un pic depuis trente ans.

Quelques jours auparavant, le prix de la livre d’arabica bondissait à un sommet en 13 ans, après un gain de plus de 80% en six mois, porté par des craintes sur la production d’Amérique centrale et de Colombie.

Victime aussi d’aléas météorologiques, le jus d’orange a atteint son plus haut niveau en plus de trois ans mi-décembre à New York, alors que le gel menace les cultures d’agrumes de Floride.

La spéculation joue par ailleurs un rôle croissant: un fonds britannique a ainsi accaparé en juillet la quasi-totalité du cacao disponible à Londres, poussant les prix à un niveau record en 33 ans.

De son côté, le coton, pâtissant de perspectives de récoltes médiocres aux Etats-Unis, premier pays exportateur, est monté avant Noël à un prix jamais vu depuis la Guerre de Sécession américaine, il y a un siècle et demi.

Les prix du pétrole, là encore dopés par la consommation chinoise, achèvent de même l’année en grande forme, le baril ayant franchi en décembre le seuil des 90 dollars à Londres comme à New-York pour la première fois depuis octobre 2008, avec en ligne de mire la barre des 100 dollars en 2011.

Enfin, l’or brille plus que jamais: son rôle de valeur refuge l’a fait voler de record en record, engrangeant 25% sur l’année, tandis que l’argent, au plus haut depuis trente ans, a progressé de 83%.

source de l’article: lexpansion.com

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