Fabriquer son éolienne pour 30 euros

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Les visiteurs de POC 21 intrigués par l’éolienne. © Lisa Hör

TUTORIEL – Cette éolienne a été présentée à POC 21. Son inventeur a mis les plans en libre accès sur internet pour que chacun puisse la reproduire.

En ce dimanche ensoleillé de la fin du mois de septembre, le vent ne se décide pas à se lever. Alors l’éolienne qui surplombe le parc du château de Millemont, dans les Yvelines, tourne paresseusement. Mais son inventeur, Daniel Connell, 37 ans, l’assure : elle peut résister à des vents allant jusqu’à 105 km/heures.

Après cinq semaines à perfectionner leurs prototypes, les makers qui ont participé à POC 21, un camp de l’innovation contre le réchauffement climatique, exposent leurs inventions.

Une forme originale

Au pied de son éolienne, Daniel entame une longue explication en anglais auprès d’un groupe de visiteurs. Ils peinent à suivre les détails, à cause de son accent néo-zélandais, mais saisissent l’essentiel.

Sa forme originale, autour d’un axe vertical, permet à cette éolienne de fonctionner même dans de mauvaises conditions, lorsqu’il y a des turbulences ou que le vent change de direction.

Pour produire de l’électricité, l’éolienne devra bien sûr être reliée à un génératrice. Daniel Connell prévoit également de travailler sur une pompe à eau pour l’irrigation.

« Toutes les applications possibles ont déjà été inventé par d’autres, l’énergie éolienne n’est pas nouvelle, précise-t-il. Il y a beaucoup d’informations à ce sujet sur les forums internet. »

>> À lire aussi : Ils ont installé une éolienne dans leur jardin

Un prix imbattable

Ce qui rend cette éolienne si exceptionnelle, c’est son prix. Trente euros, voilà ce qu’il vous en coûtera pour la fabriquer, avec des matériaux de récupération.

Une éolienne domestique coûte habituellement de 10 000 à 90 000 euros à l’achat, pour les plus puissantes, selon QuelleEnergie.fr, un site de conseil en énergie renouvelable.

Pour un modèle qui correspond à la puissance de son éolienne fait-maison, Daniel précise qu’il faudrait plutôt compter entre 500 et 1 000 euros dans le commerce, sans l’installation ni la batterie.

La question du coût est centrale dans sa démarche. « Est-ce que vous avez du vent ? Est-ce que vous avez besoin d’énergie ? Ce sont les seules questions valables« , argumente-t-il.

De la bidouille accessible à tous

Avant de s’atteler à cette problématique, Daniel a surtout « bronzé au soleil et voyagé en auto-stop« . Aujourd’hui, il anime des ateliers pour apprendre à fabriquer son éolienne un peu partout dans le monde. D’après lui, c’est à la portée de tous.

« Je ne suis pas ingénieur, j’ai seulement bidouillé jusqu’à ce que ça arrête d’exploser« , ajoute-t-il, modeste. Il aura quand même fallu beaucoup de travail pour mettre au point ce prototype, et autant de patience et de pédagogie pour le rendre accessible à tous.

Un tutoriel en 52 étapes

Ne vous laissez pas impressionner par le nombre d’étapes (52) détaillées dans la vidéo ci-dessous. En suivant le pas-à-pas, disponible en libre accès sur internet, et que nous avons pris soin de traduire pour vous, vous fabriquerez votre éolienne en quelques heures.

 

Vous devrez d’abord vous procurer 12 plaques d’aluminium, appelées offset, auprès d’une imprimerie. Après quelques jours de recherche, une imprimerie située près de Nantes, en a offert une centaine à Daniel. Habituellement, elle les vend un euro l’unité.

Il vous suffira ensuite d’une roue de vélo et de quelques outils (perceuse, pince à riveter…). Vous pourrez ainsi assembler des pales en aluminium que vous fixerez sur la roue.

> Pour fabriquer votre éolienne, consultez la liste des matériaux et le tutoriel détaillé

Source et suite de l’article sur 18h39.fr

 

 

15 Commentaires

  1. L’éolienne en elle-même, je ne pense pas que ce soit ce qu’il y a de plus dure même si c’est très intéressant.
    Mais on trouve de nombreux plans depuis longtemps sur internet.
    Perso ce qui m’intéresserait c’est la génératrice. Jamais rien à ce sujet ou très peu. Alors oui, 30 euros, mais sans expliquer comment générer un courant, bof…
    On lit régulièrement de récupérer un alternateur de voiture par exemple mais sans plus d’explications. Et pour les débutants comme moi… Le « bricolage » pour confectionner l’éolienne, pas de problème mais niveau élec c’est une autre histoire. C’est bien dommage.

    • C’est sûr, à 30 euros ça fait léger pour acheter les aimants et le cuivre…https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_yes.gif
      Pour le cuivre, on peut en récupérer pas mal dans des vieux amplis. Dans un ampli de 500w j’ai récupéré tout le cuivre pour faire ça :

      PMG Construction manual

      http://www.scoraigwind.com/pmgbooklet/itpmg.pdf

      Pour les disques en métal supportant les aimants j’ai pris des disques de freins auto. Neufs évidemment

    • Un alternateur de voiture doit tourner vite comme le moteur avec pas mal de puissance 0,5kW et donc il faut des engrenages pour multiplier sa vitesse et une éolienne puissante surtout par vent faible et donc bien plus grande que sur la photo ( qui déjà avec son support coute bien plus de 30€ ), d’une éolienne à faible vitesse et faible puissance ( rendement faible de plus ) !!
      Déjà essayez de faire tourner avec une petite éolienne de ce genre, à vent faible, juste une petite lampe à Led à dynamo manuelle rechargeable du commerce, qui a elle les engrenages multiplicatifs de vitesse nécessaire à faible puissance, moins du Watt, ( pour ‘quelques € ).
      Cela permet de se rendre compte de la taille d’éolienne nécessaire pour un vent usuel 10m/s environ déjà pour pas cher !!!
      Pour 1kW il faut une éolienne racine carré de 1000=33 fois plus grande que celle pour environ 1Watt soit déjà pas mal de mètres en hauteur !!
      En effet les éoliennes performantes sont totalement différentes pales fines allongées et déjà grandes adaptées à un vent régulier ( sinon le rendement dégringole avec des tourbillons ), mais moins que la taille nécessaire pour le type sur la photo, qui marche mieux avec tourbillons mais qui de plus sera emportée par une tempête !!

      • Dereco a malheureusement que trop raison…

        Je m’étais lancé dans l’aventure avec un moteur de machine à laver…. bref, déjà rien que pour faire tourner la « girouette » à vide, donc on ne parle même pas encore d’entrainer un mécanisme ou il y aura des frottements, on s’aperçoit qu’il ne vaut mieux pas trop vite s’enflammer…

        La conception d’un tel engin nécessite beaucoup d’ingéniosité.
        Pour ma part, j’ai mis cet article de coté, je le lirai dans son intégralité plus tard.

        @Balou
        Les aimants de disque durs aussi, ils sont très puissants (Pas encore testé pour générer du jus avec).

        Sinon, je me dis perso, que pour aller dénicher des tas de pépites et de trésors d’ingéniosité fait à partir d’objets de récupérations, il serait bon de trouver, si cela existe, des forums d’ingénieurs qui vivent en Afrique… J’avais vu une vidéo d’un gars qui avait fait une impri 3D avec que du matériel de récupération…
        Niveau résilience, je pense qu’on pourra bcp en apprendre…

        • Les aimants de disque dur sont beaucoup trop petits et ils ne sont pas dans la forme adéquate, ni leur orientation nord/sud qui est sur la plus petite surface de l’aimant.
          C’est bon pour sortir des milliwatts pas plus…https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_unsure.gif

          Pour se faire une idée du rapport aimants/production, ceux de la PMG sont au nombre de 16 et d’une taille de 50mm x 50mm x 1/4 de pouce (épaisseur). Pour environ 180w, variables selon la grosseur et/ou la longueur du fil de chaque bobine. L’avantage avec cet alternateur c’est qu’il commence à produire par vent faible. Il n’y a pas d’entrefer sur le stator, les bobines sont coulées dans de la résine. Aucun frein quand il n’y a pas de charge. Ça produit moins qu’avec entrefer, dans les mêmes dimensions, mais ça profite des vents faibles. Et ça ne chauffe pas quand ça tourne à vide (sans charge électrique). En sortie on a de l’alternatif triphasé (coefficient énergétique de 1,7 par rapport au monophasé) redressé en 12 volts continus avec des semi-conducteurs disponibles partout. Pour les 16 aimants au néodyme il fallait compter 150 euros environ il y a cinq ans.

          • Merci Avocat du diable pour le lien.

            Balou, je t’avoue que tes connaissances dans le domaine sont bien plus pointues que les miennes. Dans mon « aventure », qui date de quelques mois, j’avais déjà perçu tous les aspects techniques que tu soulèves, notamment le redressement du courant, la vitesse du vent, la densité de l’air etc…

            Au stade de mon expérimentation dans le domaine et donc de mes connaissances, sache que je suis très frustré de ne pouvoir échanger plus avec toi…

            Alors peut être à plus tard ( dur de s’intéresser de façon sérieuse à tous les domaines), d’ici quelques mois, pour échanger sur tout ça de façon plus technique.

            Sinon et bien, je reprendrais « bêtement », le tutoriel d’une personne qui a fait grâce de son temps pour nous accorder ce genre de trouvaille et le résultat conservera sa part de « mystère »…

            Bien à vous.

  2. Merci pour l’info.
    Encore un héros et prend ça dans ton derche EDF…https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_cool.gif

    https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_wacko.gif AH eb néné kon peut peut faire la nélerticité sans naisser nes nechet nunucliaires pou di miyions d’ananéshttps://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_wacko.gif
    « Plus belle la vie, citation de Jean François, Épisode 30 125, 21 octobre 2027 »

  3. 30 W pour beaucoup de temps passé …

  4. oui pas mieux !

    Ne pas confondre faire « tourner une éolienne » et « récupérer de l’énergie utilisable ».
    Comme dit plus haut, on a rarement la fin de la problématique.

    Comme dit plus haut, si on veut de l’énergie (c’est à dire des Joules ou des Wh) il faut des dimensions bien supérieur et donc un coût temps+matos conséquent.
    Si c’est juste faire tourner un truc en roue libre = facile.

    Voici un lien vers une vidéo d’un gars qui se casse la tête à essayer de récupérer de l’énergie éolienne.
    Sa démarche est excellente et au final il montre bien qu’on ne récupère pas grand chose sinon rien.
    Son budget matos = 0€ en revanche budget temps = infini.
    A voir : https://www.youtube.com/watch?v=Kc_2704jFPE

    L’énergie la moins cher est celle que l’on ne consomme pas.

  5. Le réchauffement climatique ça existe toujours ? Je pensais qu’ils étaient passés au dérèglement climatique vu qu’ils ne savent plus si ça monte ou si ça baisse ?
    https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_yahoo.gif

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