On ne le répètera jamais assez.
La fracturation hydraulique est un non sens économique, énergétique et écologique. En clair, c’est une arnaque, une bulle financière qui pourrait exploser d’ici deux ans. Explications dans l’émission Keiser Report du 19 août dernier.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=AiebiFXazYI[/youtube]Traduction : hussardelamort via agenceinfolibre.fr
WIKILEAKS ÉCLATE UNE BULLE DE SCHISTE – owni.fr
L’économie des gaz de schiste est une bulle. Les Etats-Unis avaient été prévenus, dès 2009, comme le révèlent des télégrammes diplomatiques d’un consulat américain en Arabie Saoudite.
Dès septembre 2009, l’ancien vice-président de la société pétrolière saoudienne Aramco, Ibrahim al-Husseini prévenait les États-Unis de la surévaluation des capacités du gaz de schiste. Selon lui, le boom de l’industrie des gaz de schiste était une bulle. Dans un télégramme diplomatique du consulat américain de Dharan (en Arabie Saoudite) publié par WikiLeaks, l’analyse de ce membre de la famille régnante, ingénieur pétrogazier d’expérience, n’est pas flatteuse :
Les réserves de gaz de schiste […] sont largement surestimées.
Une conclusion à laquelle se rangeaient de nombreux cadres de l’industrie pétrogazière et de la finance, dont le New York Times a révélé une partie des échanges entre 2009 et 2011. Alertée sur une possible bulle financière autour des gaz de schiste, l’autorité des marchés financiers américaine (la SEC) a depuis assigné en justice de nombreuses compagnies dont Chesapeake, ExxonMobil et Southwestern Energy.
Dans ces dossiers, la SEC exige de connaître la réalité des réserves en gaz de schiste dont les compagnies se sont vantées ; leur permettant de réaliser de copieux profits boursiers.
Folles spéculations
L’enquête apparaît d’autant plus justifiée à la lecture de ces nouveaux éléments apportés par WikiLeaks. En septembre 2009, al-Husseini condamnait cette nouvelle ressource et les folles spéculations dont elle faisait l’objet, avec un argument certes un peu technique, mais imparable :
Alors comme ça, la Marcellus shale [gisement du gaz de schiste du Nord Est des États-Unis] contiendrait plus de gaz que les champs Nord du Qatar ?
Eh bien, c’est formidable, mais même à un rythme de 3,4 millions de pieds cube par jour (scfd) [soit 0,1 million de mètres cubes environ] par an et par puits, ça va prendre un sacré temps pour remplacer un champ de 900 milliards de pieds cube de réserves. Dans le même temps, les États-Unis consomment 63 milliards de scfd de gaz, ce qui nécessiterait quelque chose comme 20 000 puits avec une production de 3 millions de scfd chacun. Et, à la vue de la baisse rapide de production des puits, cela nécessiterait de creuser quelque chose comme 10 000 nouveaux puits par an pour être à l’équilibre.
Fin 2009, déjà, 26 000 puits avaient été fracturés et le rythme n’a fait que s’accélérer depuis. En août 2009, un spécialiste de Anglo-European Energy avait tranché dans le vif :
Je connais bien les caractéristiques des bons puits [d’hydrocarbures] (lent déclin de la production, faible coût d’exploitation, production importante) et, comme vous le savez, les gisements de gaz de schiste n’ont aucune de ces caractéristiques.
Une information inaccessible aux autorités américaines à l’époque mais qui était, au même moment, transmise par la voie d’un document diplomatique à Washington. Télégramme terminé par une considération personnelle du consul de Dharan :
Le scepticisme [sur les ressources pétrolières] hors OPEP et sur ressources d’énergie non-conventionnelle présente un certain intérêt.
Pas sûr que Washington ait su le saisir à temps.
Gaz de schiste, la grande escroquerie – monde-diplomatique.fr
Nafeez Mosaddeq Ahmed
Energie bon marché contre pollution prolongée : aux Etats-Unis, le dilemme relatif à l’exploitation des gaz et pétrole de schiste n’a tourmenté ni les industriels ni les pouvoirs publics. En moins d’une décennie, ces nouvelles ressources auraient aiguillé l’Amérique sur les rails de la croissance, dopé l’emploi, rétabli la compétitivité. Et si cette « révolution » n’était qu’une bulle spéculative sur le point d’éclater ?
(…)
Le gaz de schiste : bulle spéculative ou solution miracle ? – voltairenet.org
Un peu partout dans le monde, des voix s’élèvent pour dénoncer le mythe du gaz de schiste. Outre la bulle spéculative qu’elle est en train de produire, cette escroquerie ne sera pas sans lourdes conséquences pour les États-Unis. En effet, l’Administration Obama s’est auto-persuadée que le pays se dirigeait vers une indépendance énergétique durable.
Il n’y a pas de débat sur le gaz de schiste ; s’agit-il d’un miracle de la technologie US, comme nous le crient sur tous les toits les médias anglo-saxons, ce qui relèverait d’un exploit prométhéen, ou bien d’une vulgaire bulle spéculative gonflée par les tenants de la gouvernance financière, thèse défendue par le centre de réflexion géostratégique DeDefensa.org, qui a son siège à Bruxelles ? [1]
Or ce débat a tout lieu d’être, puisque c’est de sa conclusion que dépend la nouvelle place imprenable à laquelle aspirent les USA : puissance énergétique globale capable de rivaliser avec la Russie et l’OPEP, si la manne gazière se confirme, ou tentative publicitaire piteuse pour retarder la décadence de la jadis superpuissance unipolaire ?
Un ami banquier haut placé qui demande à garder l’anonymat est d’avis que le fracking (la fracturation de la roche à 4 000 m de profondeur, grâce à une énorme quantité d’eau) est une autre opération d’intox, car ce n’est absolument pas viable. Il ajoute que les investissements en fracking sont un gouffre, et que les liquidités générées par la vente de pétrole ne suffisent pas à financer la croissance nécessaire à cette nouvelle industrie, parce que les puits ouverts par frackings’épuisent très vite ; pour une production soutenue à un certain niveau, il faut ouvrir constamment de nouveaux puits. C’est indispensable et ne suffira guère qu’à maintenir un niveau de production donné.
« Ce procédé n’offre pas les avantages de la production traditionnelle de pétrole, qui a été source prodigue de liquidités nettes, servant à l’expansion de la production ou à l’investissement dans d’autres secteurs. Non, le fracking dévore toutes les ressources ; il lui faut des emprunts gargantuesques, et un jour, cela provoquera une crise. Au final, cela s’avèrera être tout juste une nouvelle manœuvre de Wall Street pour attirer les petits investisseurs, qui cherchent désespérément des placements rentables, et se jetteront sur le miroir aux alouettes. »
Le raisonnement est fort convaincant, d’autant plus qu’Aubrey McClendon, fondateur de Chesapeake Energy, le plus grand producteur de gaz naturel aux US, vient de se voir obligé de démissionner, par ses investisseurs, faute de produire des bénéfices, tandis que l’entreprise s’est gravement endettée ; c’est un effondrement financier qui découle de la chute des prix du gaz naturel, et du manque de liquidités [2].
De son côté, le site DeDefensa.org annonce la fin du mythe de la révolution par le gaz de schiste d’ici à 18 ou 24 mois au grand maximum. Il a déjà créé une rubrique « shalegas-gate » et considère la production de puits comme « l’arme de destruction massive » [qui viendra à bout des USA], en revenant sur le retentissant échec de Chesapeaky Energy. Bref, les EUR (estimated ultimate recovery), dividendes finaux estimés, ont été très surestimés [3].
Les pétrogéologues et géophysiciens indépendants qui ont dénoncé le mirage des EUR ont bien entendu été évacués des grandes conférences internationales sur le thème Pétrole et Gaz. Mais la chasse aux sorcières n’a pas suffi à faire taire les sceptiques, et le New York Times a été contraint d’avancer l’idée que peut-être les chiffres de l’industrie gazière étaient manipulés [4].
On a assisté à une énorme production de gaz naturel aux États-Unis ces dernières années, ce qui a rendu possible une analyse affinée de la production des puits perforés, et l’on découvre que la production a été bien inférieure aux pronostics.
Le géologue Arthur Berman, qui a travaillé pour Amoco (société pétrolière de Chicago, l’ex-Standard Oil) pendant 25 ans, a analysé trois domaines historiques : Barnett, Fayetteville et Haynesville ; il dévoile l’hyperinflation que connaissent les EUR, et que l’on cache aux investisseurs éblouis à souhait par les banquiers, et qui ne connaissent rien aux subtilités du gaz de schiste.
Aux antipodes, on a un rapport de l’Agence Internationale pour l’Énergie —qui a été plusieurs fois surprise à mener des opérations de désinformation— qui annonce tout de go que les grandes exploitations de gaz associée au pétrole à Eagle Ford, Utica, Marcellous et Bakken doivent permettre aux USA de devenir le premier producteur de pétrole en 2017, avant l’Arabie saoudite [5].
Mais DeDefensa cite à son tour l’ingénieur géologue texan Gary Swindell, qui divise par deux la production des fabuleux puits d’Eagle Ford [6].
Et l’agence britannique Reuters quant à elle émet des doutes sur le fabuleux secret de l’Utah, les champs miraculeux d’Utica [7].
Quoiqu’il en soit, et malgré les faits probants, l’industrie gazière dédaigne les experts isolés qui osent s’en prendre à l’infaillibilité de l’AIE.
Pourtant, comme le souligne DeDefensa l’agence gouvernementale US Geological Survey a publié en août 2012 un rapport qui corrobore les découvertes des sceptiques, qui accèdent désormais au rang de réalistes [8]. En fait, DeDefensa, fort pessimiste, doute des capacités techniques à l’œuvre, et non plus seulement des chiffres allègrement empilés par le chef de l’AIE, Fath Birol, l’économiste discutable qui a annoncé le 12 novembre 2012 qu’en 2017 les US seraient le premier producteur mondial de pétrole.
Le gaz de schiste fera donc sans doute partie du panier énergétique états-unien, mais ce ne sera pas un perturbateur du jeu géopolitique, car les USA n’exporteront pas de GNL (gaz naturel liquéfié). La Russie ne va pas se voir menacée sur le marché européen, et les projets australiens de gaz naturel liquéfié pourront être menés à leur terme.
Qui plus est, le gaz de schiste ne sera pas bon marché, de sorte que ses prétentions à révolutionner la donne stratégique vont peut-être faire du Mexique néolibéral (représenté par un gouvernement incapable de recul) le dindon de la farce.
Traduction
Maria Poumier
Source
La Jornada (Mexique)
[1] DeDefensa.org est le site internet de la revue DDE Crisis, disponible sur abonnement 22, rue du Centenaire, B-4624 Fléron, Belgique. Tél. : + 32 4 355 05 50, Fax : + 32 4 355 08 35.
[2] « Breakingviews : SEC goes where Chesapeake board feared to tread », par Christopher Swann, Reuters, 1er mars 2013. « La SEC a assigné à comparaître l’ex-patron de Chesapeake », AFP, 1er mars 2013.
[3] « Gaz de schiste : à la “bulle” nul n’échappera… », I, II, III, DeDefensa.org, 16 novembre 2012, 11 et 16 janvier 2013.
[4] Le 26 juin 2011, le New York Times a mis en ligne quantité dedocuments officiels posant de sérieux doutes sur les espoirs mis dans le gaz de schiste.
[5] World Energy Outlook 2012, Agence Internationale pour l’Énergie, 12 novembre 2012.
[6] Cité in « $8 Natural Gas : We’re Right On Schedule », par Richard Finger, Forbes, 14 octobre 2012)
[7] « Insight : Is Ohio’s « secret » energy boom going bust ? », par Edward McAllister et Selam Gebrekidan, Reuters, 22 octobre 2012.
[8] Variability of Distributions of Well Scale Estimated Ultimate Recovery for Continuous (Unconventional) Oil and Gas Resources in the United States, U.S. Geological Survey Oil and Gas Assessment Team. Document téléchargeable.
Relayé par OpeNews
« Gasland » est un documentaire qui met au grand jour les dangers de l’exploitation du gaz de schiste, pour l’environnement comme pour la santé des animaux et des humains.
http://www.dailymotion.com/video/xtslpi_gasland_news?start=2479
Un puits de gaz de schiste provoque 109 séismes
http://www.bastamag.net/Un-puits-de-gaz-de-schiste
la fracturation est une catastrophe ecologique majeur
et le pire reste a venir
Esperons que nos guignols (politiques) n’auront pas le temps de donner leur feu vert à l’exploitation en France du gaz de schiste avant que cette bulle n’éclate. Ils donnaient des signes de faiblesse, dernièrement…
Ils ne sont que des guignols comme vous dites.La levée de l’interdiction de fracturation est prévue pour 2017(marrant non)et le feu vert sera donné par le club des 40 qui finance des « réunions de réflexion » dans les palaces bruxellois
Peut-être êtes-vous devin..?
On ne peut plus faire confiance au gouvernement Hollande, malgré les promesses du président sur le sujet.
Depuis fin 2010, ce ne sont que rebondissements. On commence à s’affoler à chaque rentrée, les pétroliers se font menaçants, exigeants,les opposants ont très chaud, mais arrivent à faire reculer cette horreur…Cela ne m’étonnerait pas qu’ils remettent ça très prochainement.
Les pétroliers qui font d’ores et déjà partie des lobbies qui gouvernent le monde (les pires engeances), savent qu’ils sont de toute façon gagnants : qu’ils exploitent ou qu’ils n’exploitent pas, ils demanderont des subventions ou indemnités énormes.
Tout saloper irréversiblement n’est pas leur problème, mais appartient à la responsabilité de l’État qui peut fermement s’y opposer.
Mais avons-nous encore à faire à des être humains..?
mouais
http://www.liberation.fr/terre/2014/05/23/segolene-royal-ne-ferme-pas-la-porte-aux-gaz-de-schiste_1024811
http://www.usinenouvelle.com/article/quand-segolene-royal-trebuche-sur-le-gaz-de-schiste.N273977
HA, HA, HA, HA !
Une nouvelle combine à la Ponzi !
En bref, le fin mot de l’affaire de mémoire : « Il y a plus d’énergie dépensée que produite », et « Il y a plus d’investissements que de rapports ». Un truc dont on se doutait.
Cerise sur le gâteau, les terrains défoncés et la pollution rendent les lieux de forage inhabitables. La dame parle de « trou noir » dans lequel la reine risque de disparaître. Elle devrait plutôt dire que c’est le royaume rosbif entier qui risque de s’enfoncer dans la mer(de).
Merci pour la vidéo, quelle rigolade ! Mais ça fait mal au ventre.
Ceci dit, je me demande comment fonctionne cette nouvelle combine à la Ponzi ?
Si les investisseurs perdent leur mise, qui récupère la grosse galette et comment ?
USA: Une 1ère = des tremblements de terre ressentis hier dans l’Ohio sont visiblement directement liés à l’extraction de gaz de schiste par fracturation hydraulique = l’état ordonne la fermeture
http://www.brujitafr.fr/article-usa-gaz-de-schiste-une-1ere-des-tremblements-de-terre-ressentis-hier-dans-l-ohio-sont-visiblemen-122960248.html
USA veulent imposer aux Européens leur coûteux, polluant et provisoire gaz de schiste
http://www.brujitafr.fr/article-usa-veulent-imposer-aux-europeens-leur-couteux-polluant-et-provisoire-gaz-de-schiste-123813722.html
En voila une bonne nouvelle, qu’elle est bonne ! …Ben tu vois volti quand tu veux
C’est certain que le miracle gaz de schiste made in US (1er producteur mondial de pétrole en 2017, Mouahhahahahhah !!!) ne peut-être autre chose que le miroir aux alouettes ; …sinon pourquoi les US auraient ils besoin d’entrainer leurs soldats pour la guerre urbaine et d’armer leurs policiers jusqu’aux dents à ce point là quoi !
Quand leurs bulles vont péter les unes après les autres dans pas longtemps, ça va faire mal, très mal là-bas, …c’est pas pour rien qu’Obamalade ait prévu en 2016 l’éventualité de frappes préventives nucléaires sur la Russie et la Chine ; …il lui faudra au moins ça pour tenter de conserver son hégémonie sur le monde, Mouhahhahahahah !
Pour le kérogène des Baken’s, c’est prévu quelque part entre 2017 et 2020. Peut être plus tôt si les américains utilisent de la » mousse » en remplacement du sable et de l’eau+additifs utilisés actuellement, ce qui pourrait améliorer sensiblement les rendements.
Paul Kalkbrenner – Sky and Sand (Official HD Version)
http://www.youtube.com/watch?v=8ybFb_wKlvQ
DJ Krush – Black Rain
http://www.youtube.com/watch?v=-Ox9MvottBI
♥♥
Pas le temps de visionner,acquis à toutes tes vidéos cher LECTEUR.