Une petite info spéciale qui montre que les histoires de génocides ou de camps de concentration ne datent pas de la seconde guerre mondiale, car parler d’une « page sombre de l’histoire » qui a été oubliée, volontairement ou non, ne peut se faire au final qu’en prenant connaissance également ce passé qu’on a trop souvent tendance à nous faire oublier… Les pires horreurs ont eut lieu des années avant même que le moindre camp allemand ne soit construit et qu’une solution finale ait pu être imaginée. Où sont les documentaires censés ne jamais nous faire oublier? Où sont les procès? Pourquoi personne ne parle de ces abominations? Les manuels d’histoires insistent parfois sur ce qui arrange les élites…
Dachau ? Buchenwald ? Non, c’est une image quotidienne du camp de concentration britannique de Bloemfontein en Afrique du Sud durant la guerre contre les Boers
Ce sont les grandes puissances occidentales qui, avant la deuxième guerre mondiale et même avant la première, avaient montré qu’elles ne rechignaient pas à employer l’horreur de masse pour arriver à leur fin : la soumission des peuples. Les grands assassins cités ici s’appellent Von Trotta et Smuts.
Le massacre des Boers par l’armée anglaise
Le colonialisme anglais contestait la possession de l’Afrique du sud, à la fois aux autochtones hottentots et aux colons boers flamands. Il a employé des moyens barbares pour arriver à ses fins. La « guerre des boers » est certainement un des sommets de la barbarie capitaliste. La guerre fut déclarée le 11 octobre 1899, et les Boers attaquèrent les premiers en envahissant la Colonie du Cap et la Colonie du Natal entre octobre 1899 et janvier 1900. À la mi-décembre, au cours d’une période connue sous le nom de Semaine noire, du 10 au 15 décembre 1899, les Britanniques subirent de nombreuses pertes à Magersfontein, Stormberg et Colenso.
Après encore une nouvelle défaite dans leur tentative de briser le siège de Ladysmith lors de la bataille de Spion Kop, les troupes britanniques, commandées par Lord Roberts ne reprirent l’initiative qu’avec l’arrivée de renforts le 4 février 1900.
Après la levée du siège de Mafeking le 18 mai, qui fut à l’origine de célébrations au Royaume-Uni qui débouchèrent sur des émeutes, les Britanniques parvinrent à forcer la reddition du Général Piet Cronje et de 4 000 de ses combattants, et à affaiblir le reste des troupes boers. Ils avancèrent alors au cœur des deux républiques, prenant la capitale de l’État libre d’Orange, Bloemfontein le 13 mars et la capitale du Transvaal, Pretoria, le 5 juin.
De nombreux observateurs britanniques pensaient la guerre terminée après la capture des deux capitales. Mais les Boers se réunirent en une nouvelle capitale, Kroonstad, et mirent sur pied une campagne de guérilla pour attaquer les lignes de communication et de ravitaillement britanniques.
Le nouveau dirigeant de l’armée britannique, Lord Kitchener, réagit en construisant des postes fortifiés, des petites constructions de pierre entourées de fils barbelés, afin de réduire les mouvements des groupes de guérilla en de petites zones où ils pouvaient être battus. Les postes fortifiés permirent de réduire les mouvements des guérillas, mais ne pouvaient à eux seuls les battre. Kitchener forma de nouveaux régiments de troupes irrégulières de cavalerie légère, y compris des carabiniers Bushveldt, qui parcoururent les territoires contrôlés par les Boers, traquant les groupes de combattants. En mars, il adopta une stratégie de la terre brûlée et se mit à vider les campagnes de tout ce qui pouvait être utile aux guérillas boers. Cette stratégie mena à la destruction d’environ 30 000 fermes et une quarantaine de petites villes. En tout, 116 572 Boers furent envoyés dans des camps de concentration, soit à peu près un quart de la population, auxquels s’ajoutaient encore quelque 120 000 Africains noirs. Il y eut au total 45 camps de tentes construits pour enfermer ces civils ainsi que 64 autres pour les noirs (garçons de fermes, bergers, etc.) qui avaient vécu auprès des Boers.
Les camps de Boers abritaient essentiellement des personnes âgées, des femmes et des enfants pour un total d’environ 120 000 personnes. 25 630 d’entre eux furent déportés à l’étranger.
Lizzie Van Zyl, enfant boer internée et morte dans le camp de concentration de BloemfonteinLes conditions de vie dans ces camps étaient particulièrement insalubres et les rations alimentaires réduites. Combinée avec des manques en matériel et fournitures médicales, la situation provoqua de nombreux décès — un rapport postérieur à la guerre estima à 27 927 le nombre de Boers morts (desquels 22 074 enfants de moins de 16 ans) et 14 154 noirs, morts de famine, de maladies et d’exposition au soleil. En tout, environ 25 % des Boers et 12 % des noirs moururent (des recherches récentes suggèrent une sous-estimation des pertes africaines, qui se monteraient en fait à environ 20 000 victimes).
En tout, la seconde guerre des Boers coûta environ 75 000 vies — 22 000 soldats britanniques (7 792 au cours d’affrontements, le reste de maladies comme la typhoïde, 4 000 à 7 000 soldats boers, 20 000 à 28 000 civils boers et sans doute 20 000 Noirs.
Les derniers Boers se rendirent en mai 1902 et la guerre se termina officiellement avec le Traité de Vereeniging le même mois. Quant au massacre des Hereros et Hottentos, respectivement par les troupes allemandes et boers, il a été qualifié à juste titre de génocide.
Les Hottentots, Hereros, Ovambos et Namas, ont résisté à la colonisation anglaise, allemande, boer et sud-africaine à la fin du 19ème siècle et au début du 20ème siècle.
Le massacre des Hereros par les Allemands
Le 12 janvier 1904, éclate la révolte des Hereros. Un groupe de guerriers conduit par le chef Samuel Maharero attaque les colons du poste d’Okahandja. En trois jours de sang et de fureur, près de deux cents civils allemands sont massacrés.
La riposte allemande est terrible.
L’empereur Guillaume II limoge le gouverneur Theodor Leutwein pour lui substituer un homme résolu, le général Lothar Von Trotha. Il a mission de chasser les Hereros du territoire ou de les exterminer.
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Trouvé sur le blog de Agoravox.tv qui propose également une vidéo
On ne peut que féliciter le travail de recherche et le courage pour diffuser de telles infos.