Le déficit grec était bidonné ! Le Président de la Statistique grecque encourt la prison à vie..

Qui a dit qu’il y avait complot contre les peuples……………………Merci Hopix!

C’est un scandale de dimension continentale qui vient d’éclater à Athènes : le chiffre du déficit public de 2009 avait été gonflé artificiellement lors de sa révision à la hausse en novembre 2010 de 13,6 % à 15,4 % du PIB. Ces chiffres auraient été aggravés à dessein afin de culpabiliser les Grecs jusqu’à ce qu’ils acceptent l’abaissement de leur niveau de vie, la ruine de leur économie et le dépeçage de leur patrimoine, le tout imposé par l’Union européenne et servilement relayé par leurs politiciens véreux. Il fallait pour cela que le déficit grec dépassât celui de l’Irlande et devînt ainsi un record dans la zone euro.

Malheur à celle qui a dit la vérité

C’est une employée de l’Elstat, l’institut statistique grec, Zoé Gorganta, qui a révélé l’affaire en septembre dernier, sans que rien ne soit porté à la connaissance du peuple grec littéralement martyrisé par la troïka UE-BCE-FMI. Malheur à celle par qui le scandale arrive : Zoé Gorganta a été immédiatement licenciée.

Une commission d’enquête parlementaire grecque

Le procureur d’Athèmes, Grigoris Peponis, a obtenu jeudi du parlement grec, la mise en place d’une commission parlementaire d’enquête concernant le niveau du déficit public hellénique en 2009. Georges Papandréou et de son ministre des Finances d’alors Georges Papakonstantinou semblent d’ores et déjà mouillés jusqu’au cou. La Commission d’enquête doit démontrer qu’ils auraient commandités le tripatouillage des chiffres.

L’Elstat imposée par l’UE

Si la responsabilité des ministres grecs est flagrante, celle des institutions européennes l’est tout autant : L’Elstat a été fondée en août 2010 sur le modèle des autres instituts statistiques européens. La Commission européenne avait alors imposé que l’institut grec soit indépendant du pouvoir politique afin que ne se reproduise pas les « trucages » de comptes qui avaient permis entre 2000 et 2004 au pays d’entrer sans difficultés dans la zone euro. Ce serait très drôle si ce n’était pas si tragique.

Atteinte à la sûreté de l’État

La transmission de l’affaire au parlement a provisoirement évité au président de l’Elstat, Andreas Georgiou, d’être mis en examen pour « atteinte à la sûreté de l’Etat », et de risquer une condamnation de prison à vie. Pour sa défense, il tente de noyer le poisson dans un océan d’eau trouble : il a soumis au procureur un dossier de pas moins de 74.500 pages au prétexte d’expliquer le mode de calcul du déficit et a effectué mercredi une déposition de 110 pages.

Andreas Georgiou aurait insisté sur la surveillance européenne qui aurait alors entouré ses calculs, gage pour lui de leur justesse [1]. Il réfute toute pression gouvernementale et proclame son indépendance absolue. A Luxembourg, Eurostat proteste également de la régularité absolue des comptes grecs. Un ange passe sur Bruxelles.

Une raison de plus d’expulser la troïka UE-BCE-FMI

La commission parlementaire grecque devra donc faire la lumière sur un scandale susceptible de révéler la gigantesque entreprise de corruption qu’est devenue la « construction » européenne. Si cette première victoire de la liberté est encourageante, il est à craindre que tout soit fait pour lui mettre des bâtons dans les roues et les médias français – champions de la désinformation – testent déjà leur manœuvre de dé crédibilisation sur le thème éculé de « théorie du complot ».

Il est désormais indéniable que la troïka n’a plus aucune crédibilité pour “contrôler” sur place les comptes grecs, comme il a été décidé mardi dernier.

A quand une commission d’enquête parlementaire en France ?

Au-delà du cas grec, il faudra également tirer toutes les conséquences de cette révélation : c’est bien sur la base de chiffres bidonnés que les finances françaises ont été ponctionnées par dizaines de milliards. Dès la première aide, il avait été dit en séance de commission des finances que la Grèce ne remboursera pas, sans que cette juste prédiction ne soit contredite. C’est donc en toute connaissance de cause qu’ont été détournés des milliards appartenant aux Français pour le compte des usuriers de la Grèce, dans une gigantesque manipulation.

En attendant que toute la lumière soit faite et que soient jugés et condamnés ceux qui auraient triché pour asservir les peuples et servir la troïka, il devient évident que la manipulation de la crise visait à mettre en place le fameux « Nouvel Ordre Mondial » où les banquiers mettraient en faillite les états pour installer une dictature en Eurozone, puis en Europe, puis ailleurs.

Mondialisation.ca, Le 26 février 2012

8 Commentaires

  1. A par ça il n’y a pas complot bien sûr … :pissedoff:

  2. Les chiffres trafiqués pour faire rentrer la Grèce dans l’UE ,on pouvaient tout imaginer,c’est de pire en pire,sans compter les sommes d’argent détournées via la Suisse. Tous les États trafiquent leurs comptes,mais la, c’est une honte pour le peuple!

  3. c’est peut-être une diabolisation ???

    On fait porter le chapeau à une personne pour mieux faire accepter l’austérité et l’Europe technocrates de Bruxelles. On focalise l’attention sur un faux problème, créé de toute pièce, pendant ce temps, on est libre de faire autre chose pire ailleurs….

    Réagir à chaud, n’est pas une bonne solution

    Pensez toujours, une nouvelle chasse l’autre dans notre système

  4. Merci Volti  :-))
    Cette information ne saurait vraiment nous surprendre.
    C’est le genre de chose qui vient naturellement à l’esprit quand on a commencé à nous jouer le storytelling de la Grèce paresseuse et dispendieuse, ritournelle aussitôt conjuguée vers les autres pays du Sud, autour de la méditérannée. 

    Ce qui m’interpelle davantage, est le rapprochement que l’on peut faire, sur le plan de l’information, avec l’affaire de la Libye.
    Bien peu d’informations ont circulé avant le déclenchement du conflit, sur les causes réelles de l’intervention OTAN, ses moyens et méthodes sur place.
    Les infos alternatives ont donc été noyées dans le matraquage qui ne parlait que de démocratie, de printemps arabe, de révolution populaire. Je ne rentre pas dans les détails, mais elles ont donc été presque inaudibles. 

    Ce qui paraît surprenant est la reconnaissance, après coup, de la préméditation du forfait auquel se sont livrés en Libye certains pays occidentaux, organisés en bande, en vue d’obtenir certains avantages stratégiques et certaines ressources matérielles.
    Avec pour contexte, l’immense crise de confiance que suscite désormais dans le monde, la débâcle financière de ces mêmes pays
    Se croiraient-ils d’ores et déjà assurés de leur victoire sur le continent africain, qu’ils réitèrent aussitôt la même manoeuvre en Syrie ? 

    La mission secrète des médias dominants« Révélations » médiatiques : l’OTAN a armé les rebelles libyens

    Je n’ai pas d’interprétation mais il me semble que ça sent la fuite en avant, et même en quelque sorte, la panique … 
    Le moins qu’on puisse dire est que les rapports de force sont en train de changer, et les cartes redistribuées. 

    Souhaitons tout de même en passant que la notion même de « rapport de force » associée à cette frénésie militaire et policière, soit rendue obsolète avant même de pouvoir déployer partout son horreur et son cortège de régressions.

    • Je voulais seulement souligner l’analogie de ces manœuvres sur le terrain de l’information. 
      D’abord, le storytelling matraqué (la désinformation serait peu dire) l’intoxication.
      Puis le crime (cherche à qui profite le crime)
      Puis l’aveu cynique du mensonge qui l’a rendu possible, voire acceptable par le plus grand nombre. Sur fond d’austérité, d’inquiétude générale et de repli sur soi. 

      Ça me semble caractériser une sorte d’opération psychologique à grande échelle, mais… ce n’est que mon avis.
      Le message ne serait-il pas, à peu près : « nous faisons ce que nous voulons, quoique que vous en pensiez, puisque nous sommes maîtres des circuits de l’opinion » ?

  5. Episode 1 : Goldmann Sachs trafique les comptes de la grèce pour qu’elle puisse entrer dans l’Euro
    Episode 2 : Goldamnn Sachs prend ses positions sur un défaut de paiement de la Grèce et fourgue plein d’actifs toxiques aux banques françaises
    Episode 3 : Goldmann Sachs parachute un premier ministre pour gérér la crise économique préparée
    Epidode 4 : Goldmann Sachs empoche les bénéfices de ses préparatifs.

    Ca s’appelle un « Business Plan » (En Anglais, me demandez pas comment on dit en grec 🙁  )

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