Le stress test de la ZEW a été organisé en réponse au stress test de juillet de l’autorité bancaire européenne (EBA). Le test de l’EBA, élaboré sur la base d’une nouvelle méthode, n’indiquait pas de mesure claire de succès et d’échec, et seule la banque Monte dei Paschi di Siena italienne semblait avoir clairement échoué dans les résultats publiés. La réaction des marchés a été négative, l’indice européen des banques EuroStoxx Banks a chuté de 7.5% en deux jours, suggérant que les marchés n’ont pas été séduits par les assurances de l’EBA que le système bancaire européen est en assez bonne santé pour survivre à une récession.Dans le cadre d’une collaboration entre l’institut ZEW, la Business School Stern de NYU, et l’Université de Lausanne, les chercheurs ont organisé leurs propres épreuves basées sur la méthode des stress tests américains et des tests de 2014 de l’EBA. Ces deux méthodes imposent des ratios de capital plus sévères, font des projections de pertes sont plus fortes et évaluent les actifs détenus par les banques de façon plus pessimiste. Le but des approches est aussi différent : les tests de juillet de l’EBA cherchaient à tester de façon transparente la suffisance du capital des banques dans le cas d’un évènement négatif, alors que les tests du ZEW se concentrent sur les besoins de capital qui doivent être rectifiés immédiatement.
Les résultats de la méthode des stress tests américains appliqués aux banques européennes ne sont pas rassurants. L’étude trouve que suivant la méthode américaine, il y a un manque de capital de 92 milliards d’euros en Europe dont la majorité est en Allemagne, en France, au Royaume-Uni, et en Italie. D’après l’économiste de ZEW en charge du projet, Sascha Steffen, «Les USA one tiré leurs propres conclusions et mis en place des mesures cohérentes pour la recapitalisation du secteur bancaire américain dès 2008. Un manque de volonté politique explique pourquoi cela n’a pas encore été fait en Europe.»
Les trois grands perdants sont la BNP Paribas, qui nécessite 10 milliards d’euros de plus, la Société Générale, dont le besoin est de 13 milliards, et la Deutsche Bank, qui requiert 19 milliards de plus. Pour les banques françaises, les augmentations nécessaires sont moins alarmantes: la BNP a déjà 26 milliards, et la Société Générale en a 55. La situation de la banque allemande est plus alarmante. Son capital n’est que de 17 milliards, et le trou à boucher est donc plus grand que sa capitalisation actuelle. La Deutsche Bank a répondu aux communiqué de ZEW en annonçant «Il y a eu un test officiel de l’EBA qui a vérifié la couverture en capital des banques dans des scenarios très difficiles, et ce test a montré qu’il n’y avait pas de besoins de capital aigu à la Deutsche Bank.»
Cette réponse est prévisible. Les titres de la banque allemande flirtent déjà avec leurs niveaux les plus bas historiques, et elle n’a nullement besoin de nouvelles sources d’alarmes pour ses actionnaires qui font déjà face au fait que le fond monétaire international ait nommé leur banque le plus gros risque systémique financier du monde. Mais il convient de noter aussi que la Deutsche Bank a échoué aux stress tests américains en fin juin, et s’est retrouvée interdite de distribuer des dividendes avec son capital américain. La banque européenne n’a pas depuis suggéré au gouvernement américain que les résultats des tests de l’EBA méritaient une révision de son jugement. Il n’est donc pas clair pourquoi la Deutsche Bank pense que la méthode américaine est maintenant inapplicable ».
Conrad Bertez, Agefi.com, le 10 août 2016 (via B. Bertez)
Un économiste allemand recommande de nationaliser la Deutsche Bank
10 août 2016 Express.be
La Deutsche Bank est vulnérable à toute crise, et la seule manière de la protéger contre les chocs est de la nationaliser. C’est ce qu’affirme l’économiste allemand Martin Hellwig, directeur de l’Institut de recherche sur les biens collectifs Max Planck, suite à un stress-test récemment effectué sur de nombreuses banques européennes. Selon Hellwig, ces tests de résistance ont révélé que l’Institution bancaire allemande pourrait être menacée lors d’une prochaine crise financière.
Une récession ne mènerait pas forcément à un effondrement de la banque, mais elle lui poserait de grandes difficultés sur le financier, explique l’économiste. La Deutsche Bank n’est pas assez capitalisée pour résister à une crise profonde et prolongée, ajoute-t-il. La Deutsche Bank est une banque systémique, ce qui signifie que ses difficultés pourraient avoir un impact dangereux sur l’ensemble du système financier.Jusqu’à présent, ce n’est que très rarement que le gouvernement allemand est intervenu pour renflouer des banques, mais selon Hellwig, la prise de contrôle des banques par le gouvernement, au travers du rachat de leurs parts, devient une nécessité lorsque elles ne sont plus capables de surmonter leurs difficultés.
Insolvable
Hellwig cite l’exemple de la Suède, qui a nationalisé temporairement plusieurs banques, il y a une vingtaine d’années, pour leur permettre de survivre. “Une nationalisation peut sembler exclue des stratégies envisagées par le gouvernement depuis la dernière crise financière, mais des scénarios inhabituels exigent des mesures désespérées qui seraient appropriées pour les banques compte tenu qu’une très grande partie de l’économie du pays dépend totalement d’elles”, dit-il.
Il souligne que la participation de l’Etat dans les banques “too big too fail” (trop grosses pour qu’on puisse les laisser s’effondrer) grâce à l’argent du contribuable pourrait générer un revenu à l’Etat sous forme de dividendes. De même, cette nationalisation pourrait donner l’opportunité d’une modernisation au monde bancaire.
Selon l’expert financier Max Keiser, la Deutsche Bank est “techniquement insolvable” :
“Cette banque devrait stopper ses opérations, parce qu’elles ne sont pas solvables. Mais les politiciens, y compris Schaüble (le ministre des Finances allemand, ndlr) la laisse émettre des produits d’ingénierie financière sur le marché pour masquer cette insolvabilité. (…) Cette banque est morte… C’est une banque morte qui marche encore”
Source+commentaire de Bruno Bertez sur Leblogalupus.com
Pangermanisme / La Deutsche Bank a un déficit de capital plus large que sa capitalisation actuelle ! Un économiste allemand recommande de nationaliser la Deutsche Bank !
Y’a-t-il réellement besoin de répéter que officiellement, les grandes banques sont dans un état déplorable? Je dis bien officiellement car nous ignorons combien de capitaux ont en secret été cumulés dans des paradis fiscaux pour leur garantir une chance de survie en cas de problème majeur… Mais dans un premier temps, il est tellement plus intéressant de faire payer les pays et les citoyens… N’est-ce pas ce qui arrive généralement?
Il faut bien savoir que les leviers de trois grandes banques européennes sont plus que critiques, et pour ceux qui ne comprendraient pas le terme, l’effet levier correspond à la somme en caisse par rapport à ce qu’il y a dans la nature. Par exemple, avec un effet levier de 10, pour 1 euros en coffre, 10 sont dans la nature et donc difficilement récupérables en cas de souci. Comme l’explique Wikipedia: « L’effet de levier (financier) est un terme général pour désigner n’importe quelle technique destinée à multiplier les profits et les pertes. Les techniques courantes de levier sont l’endettement, l’achat d’actifs à long terme et les produits dérivés. » Pour BNP Paribas, celui-ci est de 29,85, pour la Société Générale de 35,97, et pour la Deutsche Bank, de 36,49 suivant les derniers résultats disponibles sur le blog de Jean-Pierre Chevalier, catastrophique…
Elle n’en fini plus de crever cette charogne !
Pas besoin de ces Banques ,IL FAUT JUSTE UN ESPACE de TRANSACTIONS INDÉPENDANT SANS PASSER PAR les ROTMACHIN.
PLUS PERSONNE n’a besoin d’eux .