Scandales dans les abattoirs: Les difficiles justifications des directeurs d’Alès, du Vigan et de Mauléon-Licharre…

Quand la routine s’installe, que reste il d’humain, dans un individu qui n’a plus de respect pour ceux grâce auxquels, il peut se loger, se nourrir?

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« Comment expliquez-vous ce que l’on a vu dans les vidéos ? » « Mr Falorni, je ne me l’explique pas » : ce jeudi matin, les directeurs des abattoirs récemment dénoncés par l’association L214 ont eu du mal à trouver les mots pour répondre à la commission d’enquête parlementaire sur les conditions d’abattage des animaux de boucherie, présidée par le député de Charente-Maritime Olivier Falorni.

« Manquement » ou « non-conformité »

Alès, Le Vigan, Mauléon-Licharre : les trois abattoirs étaient entendus ce jeudi, au lendemain de l’audition de L214 qui a publié depuis février trois vidéos montrant des sévices infligés aux animaux dans ces établissements. Impossible pour les dirigeants des abattoirs de nier les faits ou de les minimiser compte tenu de l’émotion que ces images avaient provoqué dans la population, mais plutôt que d’y voir un problème structurel, ils préfèrent parler de « manquement aux règles » ou de « non-conformité ».

« L’enquête administrative n’a pas trouvé de fautes graves et nous n’avons jamais eu de problèmes sanitaires », se défend Max Roustan, le maire (LR) d’Alès (Gard), où l’abattoir est un établissement public géré en régie. « Il s’agit d’un manquement à la réglementation, ajoute Jack Pagès, directeur de l’abattoir d’Alès. Nos salariés sont sensibilisés à la protection animale avec 2 ou 3 réunions en interne chaque année, mais la routine s’installe quand même et c’est là qu’apparaissent des risques. »

« Il n’y a pas eu mort d’homme »

Cette routine, l’abattoir de Mauléon-Licharre (Pyrénées-Atlantiques) tente de la combattre en obligeant ses salariés à tourner à différents postes. Malgré cela « un système humain peut dériver, qu’on travaille sur la matière vivante ou sur autre chose », explique Michel Etchebest, maire de Mauléon-Licharre, qui parle de « non-conformités ». « Il n’y a pas eu mort d’homme ni empoisonnement », tempère-t-il. Le directeur de l’abattoir du Pays Basque a interrogé le salarié pris en flagrant délit de mauvais traitements : « Il m’a répondu qu’il s’était énervé », raconte Gérard Clemente.

Le « pétage de plombs » est également évoqué par Roland Canayer, président de la communuauté de communes du Pays Viganais, gestionnaire de l’abattoir du Vigan : « Sur les 3 employés, un a pété les plombs, un matin. On ne sait pas que ce qui s’est passé pour lui. » L’homme vu en train de rire alors qu’il maltraite des animaux a été licencié et l’abattoir s’engage à devenir « un abattoir pilote pour toute amélioration ». La vidéosurveillance devrait ainsi permettre de contrôler les agissements des salariés, qui se sont déclarés favorables à l’installation de caméras.

Lanceurs d’alerte ou « groupuscule végétarien » ?

Au-delà d’un défaut de surveillance permanente en interne, les abattoirs dénoncent des manques dans les contrôles faits par l’Etat et dans les formations dispensées. « La Direction départementale de la protection des populations (DDPP) contrôle l’amont et l’aval de la chaîne, c’est-à-dire l’animal vivant et la viande, mais pas l’abattage », déclare Roland Canayer. « Depuis la vache folle, beaucoup de choses ont été faites au niveau sanitaire et hygiène, mais peu sur le bien-être animal », témoigne Laurent Kauffmann, directeur de l’abattoir du Vigan, qui a suivi une formation « plus théorique que pratique » pour obtenir le certificat de protection animale devenu obligatoire en 2012…/…

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Auteur Audrey Chauvet pour 20Minutes/Planète

Voir aussi:

Qui est L214, l’association qui a diffusé les images des abattoirs du Vigan et d’Alès?

Abattoir d’Alès: Comment en est-on arrivé à de telles infractions à la loi?

Reportage à l’abattoir d’Autun, qui veut être un modèle pour le bien-être animal

Vidéos de maltraitances dans un abattoir basque, une association porte plainte

6 Commentaires

  1. Routine ???

    déjà il faut être une belle pute pour travailler la dedans , des frustrées qui rêvent juste de pouvoir faire la même chose un jour sur des êtres humain !
    oui oui je sais certain vont me sortir la même merde de tout les jours : il faut bien faire vivre sa famille (de merde) …
    à quel prix ? comment ont peut supporter le regard des ces créatures innocente qui ne demande qu’à vivre comme nous ni plus ni moins , ceux qui veulent soit disant faire vivre leurs familles à grand coup de voiture récente , de smartphone dernier cris et d’un télé 130 cm en 4K …

    moi je dit juste : que l’on n’aillent tous au Diable et ont y va un peu plus tout les jours …

    à toute les pu*** qui travail dans les abattoirs : allez vous faire Enc***** … et même si vous ne Croyez en aucun Dieu (impossible d’être croyant et travailler la dedans même pour sa pu*** de famille) y’aura un moment ou un autre des compte à rendre …

    pour finir le gouverne-ment a aucun courage : moi président de la république ? je ferme DÉFINITIVEMENT la société et le seul droit des salariées leurs allocation chômage gagné sur le sang de la honte et de la souffrance …

    • Mais tu te fais du mal là , si tu es absolument sur d’être dans la bonne éthique , en ne mangeant pas de viande , n’ayant aucune famille en responsabilité , respectant tout les êtres vivants , y compris les bouchers , les gardiens de prisons et les CRS , alors tu dois être heureux , or tu ne l’es pas , il ne te reste que cet ordinateur connecté aux mauvaises nouvelles à débrancher , là tu verras , il n’y aura que les bons ou mauvais cons que tu croiseras sur ta route et ça suffira à ton bonheur.

  2. Que dire de plus ?

    France, patrie des droits de l’homme (… hum !) et pas encore tout à fait celle des droits des animaux …

    mais ça progresse:

    On est passé récemment du statut de « meuble » à celui « d’être vivant doué de sensibilité » pour eux (code pénal)

    Gardons Espoir !!

  3. Pour ma part je pense que ceux qui se livrent à ces pratiques ignobles ne sont ni plus ni moins des Nazis, ils torturent les animaux parce qu’ils sentent sur eux l’impunité et font ce qu’ils n’oseraient faire aux humains par crainte d’être punis.
    je n’ai jamais compris comment on peut travailler dans ces endroits, même si toutes les règles étaient respectées et les animaux aussi.

    Mais, diront beaucoup, « il faut bien manger. » Que de fois ai-je entendu cette phrase !
    Donc aux autres le sale boulot et à eux la dégustation d’une « bonne viande. »

    Mais, ce que la plupart, et même une grosse part, de gens ignore, c’est que la viande est loin d’être indispensable à la santé. Beaucoup d’aliments regorgent de protéines ( par exemple le quinoa qui en contient beaucoup plus au 100 gr et possède tous les acides aminés tout comme la viande) de fer, de minéraux etc… seulement faire cuire un steak va plus vite que préparer des lentilles par exemple, ou du quinoa puisque je l’ai cité en exemple.
    A l’époque du fast-food, des plats préparés à passer au micro-ondes – une sacré saleté au point de vue nutritionnel ! car détruisant les cellules des aliments on se nourrit de « trucs » morts – comment faire marche arrière et revenir au sain ?

    L’alimentation carnée connue actuellement, n’a jamais été dans les mœurs. C’est très récent. Dans l’ancien temps, seuls les seigneurs avaient de la viande à leur table pratiquement tous les jours. Ils allaient à la chasse et mangeaient beaucoup de gibier, d’où des maladies qu’ils ne savaient et ne pouvaient soigner, ils finissaient par en crever et assez jeunes.
    Quand les seigneuries ont disparu, les gens n’ont eu de cesse que de vouloir en faire autant, c’était pour eux une sorte de promotion, ils montaient les échelons de la société, ils copiaient ceux qu’ils avaient enviés, malgré tout ils étaient peu nombreux à pouvoir se comporter ainsi.
    Beaucoup d’athlètes de nos jours, et parmi les plus grands et performants, sont de stricts végétariens.

    • Point Godwin atteint, bravo !

      Pour info, « Nazi » ça veut dire national-socialiste, donc membre du parti national-socialiste allemand. Il avait 8,5 millions de membres en 1945, je doute qu’on trouve un tel nombre de psychopathes cruels. Bref, il y avait sans doute plein de « nazis » doux comme des agneaux, et sans doute même des nazis vegans !

  4. Ces responsables méritent le croc de boucher..

    -je ne sais pas pourquoi çà me rappelle quelque chose :)-https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_mail.gif

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