J’ai déjà abordé ce sujet sur le blog ainsi que sur le forum, Voltigeur n’a pas chômé non plus dans le domaine, Loppsi 2 fait partie de ce qu’il y a de pire dans le domaine législatif, permettant la censure à tout va sur internet si jamais une information n’est pas au gout du gouvernement, ce qui met en péril ce blog mais également tous les sites de ré-information de la toile. Petit rappel pour les retardataires:
De manière harmonieuse dans toutes les régions de France, des collectifs sont en train de s’organiser pour échanger et agir ensemble contre les logiques induites par la Loi d’Orientation et de Programmation pour la Performance de la Sécurité Intérieure (Loppsi).
Bien que les raisons de lutter contre cette loi soient initialement différentes, tous les collectifs refusent la société de surveillance qu’elle est en train de mettre en place au sein de l’espace numérique et de l’espace public. À plus forte raison quand cette surveillance est sous-traitée ou menée conjointement avec des entreprises privées.
Nous nous interrogeons sur cette loi qui réglemente à la foi l’espace public et l’espace numérique. Ce qui nous conduit à penser qu’il existe une volonté de « filtrer » les territoires publics et numériques, de certains « contenus », avec la peur que sur l’espace publique, cela soit des Roms et des Sans-papiers…Avec l’aide du du collectif Anti Loppsi, nous avons pu vérifier et comprendre les logiques de cette loi in-sécurisant les principes de la liberté.
Loppsi utilise sans ménagement les nouvelles technologies de l’information et de la communication à des fins de surveillance inédite des citoyens (installation de logiciels espions, utilisation accru de la vidéo surveillance) et invente des nouvelles virtualités entre le citoyen et l’état ; les audiences judiciaires pourront désormais se tenir par « visioconférence », c’est-à-dire que le justiciable incarcéré préventivement sera confronté à ses juges sans quitter son lieu de détention – et sans que les juges ne se déplacent non plus.
Il fallait avoir ça à l’esprit, pour comprendre pourquoi il était nécessaire de s’attaquer à la neutralité du net pour à terme soumettre à la censure cet outil de diffusion de l’information.
Au regard des événements qui se passent actuellement en Tunisie et de l’enfermement de blogueurs, on ne peut que s’inquiéter. On dénotera au passage que le bloggeur n’est pas toujours un journaliste : c’est souvent un citoyen qui pense et qui écrit.
Le filtrage du Net, promis aux Majors de l’industrie culturelle par le président Nicolas Sarkozy, fait maintenant figure de brouillon devant ce que Loppsi nous réserve
Les artistes ayant fait le choix des licences libres pour diffuser leurs œuvres sont évidemment concernés par « un internet » qui privilégierait l’accès à des contenus au détriment d’autres. En l’occurrence, les « contenus » des Majors de l’industrie sur les « contenus » autos-produits ou indépendants.
Un grand nombre d’artistes ont pu par internet éditer leurs écrits, leurs musiques, leurs films.
Cela a permis à beaucoup d’entre eux de s’affranchir des contraintes esthétiques d’une industrie culturelle ne percevant l’œuvre que comme une valeur marchande ; et ce, au détriment de la diversité culturelle (en plus de sacrifier les valeurs de partage et de liberté).
C’est une banalité que d’affirmer qu’il ne peut y avoir d’Art sans liberté. Pourtant c’est tellement vrai. On a souvent cité Victor Hugo pendant le débat Hadopi : « … l’intérêt public est notre préoccupation unique, et tous, je le déclare, doivent passer avant nous ».
Il semble donc naturel que le collectif Libre Accès appelle avec d’autres à défendre l’intérêt public, à plus forte raison quand cet intérêt s’appelle liberté : Non au filtrage des espaces publics et numérique.
Et à participer autant que faire ce peu aux différentes actions en France contre la loi Loppsi, qu’elle soit à Toulouse,
à Marseille,
à Lyon,
ou à Paris
(manifestation le samedi 15 janvier à 14H – METRO ODEON)…URGENT : pour un recours auprès du Sénat contre l’article 4 (censure administrative d’Internet par le Ministère de l’Intérieur, sans décision de justice) et contre l’article 32 (interdiction de l’habitat alternatif) de la loi Loppsi 2, adoptée le 21 décembre 2010 par l’Assemblée Nationale.
Source: sauve la terre
Petite mise à jour sur les manifestations en rapport:
Paris
– 11 janvier, 18h: assemblée à la Bourse du travail (3 rue du Chateau d’Eau, métro République)
– 12 janvier, 18h: réunion d’organisation pour la diffusion de tracts, au Bourdon (7, boulevard Bourdon, métro Bastille)
-15 janvier 14h30 : rassemblement puis manifestation, départ carrefour de l’Odéon, métro OdéonMarseille
– 11 janvier, 18h : assemblée, en haut des escaliers de la fac St-Charles http://antilop.eklablog.com/Avignon
– 15 janvier 10h30 : rassemblement devant la préfectureGrenoble
– 11 janvier, 18h, assemblée, au 56 : http://squat.net/fr/news/grenoble281210.htmlLille
– 15 janvier de 14h à 17h : happening et séance de tractage en Place de la République http://antiloppsilille.herbesfolles.org/
– 18 janvier 19h00 : réunion publique à la MRES, 23 rue GosseletMantes-la-Jolie
– 15 janvier, 11h : rassemblement devant la préfecture (http://www.demosphere.eu/node/22130).Pontivy
– 22 janvier, 11h : rassemblement, place du Martray : http://paris.indymedia.org/spip.php?article4908Signez la pétition contre la Loppsi 2 (données confidentielles)
2683 signatures à ce jour!
URGENT : pour un recours auprès du Sénat contre l’article 4 (censure administrative d’Internet par le Ministère de l’Intérieur, sans décision de justice) et contre l’article 32 (interdiction de l’habitat alternatif) de la loi Loppsi 2, adoptée le 21 décembre 2010 par l’Assemblée Nationale.
Source: Sauve la terre