Le groupe de BTP Brunet a présenté en décembre 2015 un projet de bâtiment nomade et autonome baptisé « ZEST », pour « Zone d’expériences sociales et technologiques ». Un projet fou, né de la coopération entre le dirigeant de l’entreprise et le réalisateur Luc Jacquet.
C’est en 2004, peu avant la sortie de son documentaire à succès La Marche de l’Empereur,que le réalisateur Luc Jacquet rencontre Jean-Pierre Brunet, dirigeant du groupe de BTP auquel il a donné son nom. « Luc Jacquet souhaitait créer un village itinérant pour sensibiliser les jeunes générations à la préservation de la planète. Zest est un embryon de ce village », raconte ce dernier. Le groupe de BTP Brunet, qui se présente comme « un éco-aménageur d’espaces de vie durables » a mis en place une charte d’éco-aménagement signée par l’ensemble de ses filiales. « Notre conscience s’éveillait sur la nécessité de réfléchir à de nouveaux modes de construction et d’aménagement pour répondre aux enjeux d’énergie et d’impact sur l’environnement », explique Jean-Pierre Brunet.S’affranchir de la logique de réseaux
Si Zest a vu le jour, c’est aussi grâce au travail du CEA de Grenoble (Ideas Laboratory), à l’Institut de recherche technologique Nanoelec (dans le cadre du programme « valorisation des usages ») et au soutien de l’Agence nationale de la Recherche (ANR). Il aura fallu trois années pour parvenir à l’élaboration de cet « habitat nomade et modulable ayant le plus faible impact possible sur l’environnement ». Des artistes, des économistes, des sociologues et des philosophes ont aussi pris part au projet. Le bâtiment se présente sous la forme d’un module de 70 m2 de surface et de 15m2 de modules techniques baptisés anywhere (« partout »). Du bois, des composites et des isolants autour d’une ossature en acier suffisent à installer Zest en seulement 48 heures. « Nous apportons le maximum de confort et l’impact sur l’environnement est presque nul », explique Jean-Pierre Brunet. Ainsi, Zest « s’affranchit de la logique de réseaux », la structure ne nécessitant aucun raccordement au réseau électrique ou au réseau d’eau pour fonctionner.
Quand un « produit » de ce genre qui se prétend écolo est l’œuvre du CEA et de Nanoélec et qu’il est constitué pour partie de composites, on est peut-être en droit de se faire un peu de souci sur les véritables intentions des promoteurs…
Non ?
Et le photovoltaïque est toujours en questionnement pour les mêmes raisons : faire appel aux hautes technologies, gouffres énergétiques à la
… durée de vie relativement courte pour un rendement médiocre.
Bref, quand le CEA met son nez dans une soi-disant écologie, je sens que j’ai envie de sortir prendre l’air !!!