ALERTE ROUGE : le peuple Guarani-Kaiowá à nouveau victime de terrorisme génocidaire

À l’heure actuelle, il ne faut pas oublier qu’au nom du profit, certaines populations sont chassées et maltraitées au nom du profit, et cela ne se limite pas qu’à certains pays d’Afrique, c’est aussi le cas dans certazins pays d’Amérique du sud comme c’est ici le cas. En Équateur, Chevron est responsable de nombre de dégâts, quand aux populations, on se demande même si elles ont le droit d’avoir une vie ou un endroit où vivre…

953Peuple Guarani-Kaiowa, Brésil – un village de la communauté Tekohá Kurusu Ambá a été saccagé et incendié le 24 juin 2015, plusieurs enfants ayant péri dans les flammes.

C’est avec effroi que nous publions le dernier communiqué de l’assemblée Aty Guasu du peuple Guarani-Kaiowá, soumis à la barbarie régulière des dirigeants des exploitations liées à l’agro-industrie, dans l’Etat du Mato Grosso du Sud, au Brésil. Malgré diverses alertes internationales lancées au cours des dernières années, cette barbarie ne connaît toujours aucune limite. Elle vient de franchir un nouveau cap, qui motive aujourd’hui le lancement d’une alerte rouge.

La représentante indigène Valdelice Veron, qui doit se déplacer pour la première fois en France prochainement et dont la tête est mise à prix par des propriétaires de champs de canne à sucre, nous a décrit au téléphone une situation apocalyptique.

Tout a commencé le 22 juin par une simple partie de chasse initiée par une communauté Guarani-Kaiowá afin de pouvoir nourrir les membres du « village » (désormais un campement de fortune digne des pires camps de réfugiés du globe). Cette communauté, hommes, femmes et enfants, s’est réinstallée depuis peu sur sa terre traditionnelle, accaparée par la fazenda (ferme) Madama. Les indigènes sont tombés dans un piège et la partie de chasse s’est changée en film d’horreur : le village a été brûlé, au moins un enfant serait mort carbonisé et plusieurs autres manquent à l’appel. Le peuple Guarani-Kaiowá a décidé après une assemblée extraordinaire de riposter si les enfants ou leurs corps ne leur sont pas rendus immédiatement.

Face aux fermiers armés et à leurs hommes de mains ils risquent de se faire massacrer. Valdelice Veron nous a appris que la police fédérale, complices des fermiers, avait bloqué la route principale pour que les Guarani-Kaiowá ne puissent aller chercher du renfort, allant jusqu’à se lancer dans une bataille rangée avec le force nationale venue à la rescousse des Guarani-Kaiowá

Au regard de cette situation critique, qui aggrave la crise humanitaire permanente endurée par le peuple Guarani-Kaiowá, nous appelons chacun de vous, par devoir d’humanité, à lire et à diffuser le communiqué de l’assemblée extraordinaire Aty Guasu du peuple Guarani-Kaiowá. Il s’agit d’un état d’urgence absolue. Merci pour votre soutien.

– Planète Amazone –


 

Avis de deuil de l’assemblée Aty Guasu du peuple Guarani Kaiowá

« C’est avec une profonde tristesse et des regrets que nous informons, une fois de plus, les sociétés nationales et internationales des meurtres de trois enfants Guarani-Kaiowá par des grands propriétaires fonciers. Dans le Mato Grosso do Sul, un nouveau-né et trois enfants ont été brûlés et leurs cadavres cachés par ces propriétaires fonciers. Nous, Guarani et Kaiowá, nous les pleurons et sommes en deuil. Le 24 Juin 2015, les propriétaires fonciers ont mis le feu à un bébé et à trois enfants indiens. Ils ont déjà assassiné des dizaines d’indiens Guarani et Kaiowá. Depuis 2000, les propriétaires fonciers assassinent et cachent les cadavres des indigènes.

Le 5 Décembre 2007, une femme pieuse de 70 ans, Xurite Lopes, grand-mère de la petite qui a été brûlée, fut assassinée à bout portant au Tekoha Kurusu Amba par les propriétaires fonciers de la fazenda Madama. Ces mêmes propriétaires qui avaient déjà, en 2007, assassiné la grand-mère s’en prennent cette fois-ci, en juin 2015, aux petites-filles de Xurite Lopes. Les tueurs ne sont jamais jugés par les tribunaux au Brésil.

Il faut que la société comprenne que ces trente dernières années, il est devenu banal que les propriétaires fonciers se réunissent avec des hommes politiques, des policiers locaux et des tueurs à gage avant d’attaquer et d’assassiner des indigènes. Ils planifient ensemble le massacre et les attaques génocidaires. Ils agissent tous ensemble : les tueurs, les propriétaires fonciers, des hommes politiques, certains agents de la police de l’Etat [du Mato Grosso do Sul] et des journalistes à la solde des propriétaires. Ainsi, tout est organisé pour perpétrer des attaques terroristes contre les Indiens.

Puisque ces groupes organisés d’extermination des peuples indigènes n’ont jamais été puni par la justice brésilienne, puisqu’ils se considèrent exempts de châtiment par la justice au Brésil, ils se sont permis, le 24 Juin, de filmer et de montrer publiquement les agissements dans les médias et à la Télévision Globo locale à la solde des propriétaires. Voir ici: http://g1.globo.com/…/indigenas-e-fazendeiros-entr…/4277193/. Ils ont montré comment ces propriétaires assassins ont agi et agissent pour attaquer et tuer des indiens Guarani et Kaiowá.

Les propriétaires fonciers et leurs tueurs utilisent des tactiques militaires de l’armée. Ils montrent dans les médias comment un groupe de policiers reste immobile pendant que les tueurs attaquent les indiens et brûlent des enfants vivants devant la caméra des journalistes de la TV Globo qui continuent à filmer. On pourrait croire qu’il s’agit d’un film fictif de farwest, mais tout ceci est bien réel : ils étaient en train d’attaquer, de massacrer des d’enfants, des femmes et des personnes âgées Guarani et Kaiowa. Ces propriétaires fonciers et leurs tueurs violents ont toujours agi ainsi, ils continuent à agir ainsi. Aujourd’hui, les propriétaires fonciers eux-mêmes montrent à toute la société comment ils attaquaient, et comment ils attaquent encore les indigènes du Mato Grosso do Sul. Une partie des actions de ces propriétaires fonciers, de leurs attaques terroristes, a été filmée et montrée à la TV GLOBO MS, où l’on voit les actions et les tactiques pour attaquer les indiens.

Depuis 2000, ces propriétaires attaquent toujours de la même manière qu’hier, 24/06/2014. Ils viennent en camionnettes et écrasent les indiens. Lourdement armés, ils tirent sur les Indiens, brûlent tout et assassinent sans pitié. C’est dans cette situation que résistent et survivent dans le Mato Grosso do Sul les indiens Guarani, Kaiowá et Terena. C’est que la justice du Brésil et le gouvernement fédéral ne punissent pas, n’enquêtent pas contre ces groupes de terroristes et de criminels, qui agissent toujours avec des actions génocidaires et violentes contre les vies des indiens dans le Mato Grosso do Sul.

De même, le 29 Octobre 2009, au Tekoha Ypo’i, 60 enfants, 20 personnes âgées, 40 adultes ont été blessés par balles et massacrés par les propriétaires fonciers. Les deux enseignants, Genivaldo Vera et Rolindo Vera ont été tués et leurs cadavres cachés par les propriétaires. De façon similaire, avec les mêmes techniques, le cacique Nisio Gomes fut assassiné, le 18 Novembre 2011, par les mêmes propriétaires et son cadavre caché. Hier, 24/06/2015, les propriétaires et leurs tueurs à gage jamais condamnés par la justice brésilienne, ont filmé leurs actions criminelles et les ont exposées dans les médias. Alors même que le journaliste de la GLOBO filmait, protégé par des policiers de l’Etat [du Mato Grosso do Sul] des enfants indigènes étaient en train d’être brûlés par les propriétaires. Aussi, ces mêmes propriétaires et leurs groupes ont tué les Guarani-Kaiowá Samuel Martins, Marco Veron, Dorival Benites, Dorvalino Rocha, Rolindo Vera, Genivaldo Vera, Xurite Lopes, Nisio Gome … trois enfants suivent désormais cette liste.

Aty Guasu demande avec insistance une vraie justice. Aty Guasu continue sa lutte contre le génocide financé par les propriétaires et les politiciens anti-indigènes.

Nous avons joint quelques photos pour que chacun puisse voir, revoir et comprendre les actions des propriétaires fonciers contre les peuples indigènes dans le Mato Grosso do Sul.

Tekoha Guasu Guarani et Kaiowá

Le 24 Juin 2015

Les grands chefs du peuple Guarani et Kaiowa.

Source+photos: Raoni.com

 

9 Commentaires

  1. Merci Benji cette nouvelle est importante!
    Aty Guasu vient à Paris pour demander justice si c’est auprès
    de notre nain-locataire-en-mob… il se déplace pour rien.

    C’est à la Haye qu’il devrait demander aide et justice !

    Je prie pour que tous les serpents de leur forêt s’unissent
    pour mordre les criminels ! Vraiment… l’injustice EST PARTOUT !

  2. j ai aucun mot pour decrire mon sentiment qui est au dessus de la furie et de la rage

    ces indiens doivent etre respectes comme leur foret dont ils sont les gardiens

    ils se reunissent et luttent pour se defendre

    ils sont nombreux et ont des allies au bresil dans l u n a s u r l union des pays d amerique du sud dans les b r i c s et meme en franconie

    http://www.survivalfrance.org/actu/10627

    de nombreux personnages politiques ou mediatiques dont notre bon roi gouda 1er ont affiche leur soutien au grand chef raoni

    http://www.lefigaro.fr/international/2012/06/20/01003-20120620ARTFIG00703-hollande-rencontre-le-mandela-de-l-amazonie.php

    les indiens d amazonie ont deja remporte des victoires dans leur lutte et il est souhaitable qu ils triomphent definitivement

  3. La FRANCE écoutera-t-elle le cri de désespoir de ces HOMMES d’AMERIQUE DU SUD ? J’en doute !

    Il faut dénoncer ailleurs ce genre de SAFARI humain organisé sur Des Indiens ! Suis de l’avis de Dubitatif peut-être LA HAYE …

    L’AMERIQUE,tout court…ou l’AMERIQUE DU SUD, DEUX belles
    « SALOPERIES » !

    Merci pour la transmission de ce génocide que j’ignorais.

    • Suricate et Baron William merci pour vos commentaires.
      suis triste d’ailleurs d’en voir si peu par les moutons.
      (soupir) de tristesse.https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_cry.gif

      • je compatis neanmoins nos amis indiens ont nul besoin de notre tristesse trop accables deja de la leur

        ils ont besoin d etre epaule par notre militance pour leur cause

        ils ont contre eux des etres plus rampants que des cloportes et plus vils que des hyennes affamees

        lls sont dans leur juste droit de legitime defense pour neutraliser et triompher de cette engeance

  4. L’Équateur ayant ratifié le Statut de Rome, elle ou l’un de ses ressortissant peut saisir la Cour Pénale Internationale de la Haye.
    La CPI est également compétente lorsqu’elle est saisie par le Conseil de Sécurité de l’ONU, même si les crimes ont été commis sur le territoire d’un état qui n’a pas ratifié le Statut de Rome ou par un ressortissant d’un tel état.
    La CPI est compétente à l’égard de quatre catégories de crimes, généralement considérés comme les « crimes les plus graves » : le crime de génocide, les crimes contre l’humanité, les crimes de guerre et le crime d’agression.

    Le procureur de la CPI peut ouvrir une enquête proprio motu (de sa propre initiative) lorsqu’il dispose d’informations fiables sur des crimes mettant en cause des ressortissants d’un État partie ou d’un État qui a accepté la compétence de la Cour, ou des actes commis sur le territoire d’un de ces États, et s’il conclut qu’il existe une base raisonnable pour ouvrir une enquête. Ces informations peuvent provenir de particuliers, d’organisations intergouvernementales ou non gouvernementales ou de toute autre source fiable.

    Cour Pénale Internationale

    M.G.

    • Ce n’est peut-être pas considéré comme une priorité pour Correa, entre les tentatives de déstabilisation que subit l’Équateur depuis un mois et la venue prochaine du pape…

      • Salut verisheep

        C’est certainement pas la priorité de Correa, mais n’importe quel particulier ou organisation humanitaire par exemple, voir même un autre état, peut alerter le procureur de la CPI…

        M.G.

  5. Chevron n’en est plus à un procès près,ni à une saloperie près…
    http://www.stopaugazdeschiste07.org/article1079.html
    CHEVRON DÉNONCÉ DEVANT LE CONSEIL DES DROITS DE L’HOMME POUR LES VIOLATIONS DES DROITS HUMAINS DE POPULATIONS AUTOCHTONES ET PAYSANNES EN ÉQUATEUR

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