Ce n’est pas une découverte, ni une nouveauté, même si le sujet est tabou! Le monde de l’agriculture est devenu un piège qui s’est lentement mais surement refermé sur les paysans, les empoisonnant à grands coups de pesticides, même si pour l’heure, les autorités rechignent à reconnaître la cause à effet de ces produits censés garantir une meilleure agriculture. Le suicide n’est pas la seule responsable de la mort de nos agriculteurs…
Il est tragique de voir ceux-ci se battre souvent en vain, surtout quand la justice est appelée à la rescousse, victimes des effets dévastateurs de ces produits qu’on leur avait promis meilleurs pour leurs rendement, et qui continuent pour la plupart à user de ces poisons sur leurs cultures, cultures qui finissent invariablement dans nos assiettes.
Peut-être qu’un jour, un politique aura assez de courage pour s’attaquer au problème qui au final, s’apparente à un crime contre l’humanité… Combien de morts, combien de ravages, combien de sources d’eaux de rendues impropres à la consommation, et les ventes continuent…
C’est un film percutant dont personne ne sortira indemne. Mais surtout un film qui dévoile un problème de santé publique autrement plus grave que le pourcentage de cheval roumain dans les lasagnes au bœuf. Un problème de santé publique probablement équivalent à celui de l’amiante, dont les victimes ont enfin été reconnues après plusieurs décennies de combat et de mépris de la part des autorités compétentes, complices de l’industrie. Ce drame, c’est celui vécu par les agriculteurs ou proches d’agriculteurs qui ont été au contact quotidien des pesticides, et qui contractent cancers, maladies neurologiques et autres saloperies susceptibles d’être fatales.
Le réalisateur Eric Guéret est allé à la rencontre de ces gens qui, dans la peine ou la maladie, se battent pour la justice et pour une agriculture plus respectueuse des hommes et de la terre : Caroline Chenet, éleveuse de 45 ans dont le mari a succombé à un lymphome ; Frédéric Ferrand, viticulteur de 41 ans victime d’un cancer de la vessie et de la prostate ; Paul François, contaminé par le « Lasso » de Monsanto et qui mène un combat juridique du pot de terre contre le pot de terre face à la multinationale ; enfin Denis Camuzet, éleveur du Jura qui, bien que paraplégique, voit son avenir dans la conversion en bio de son exploitation.
Comment en est-on arrivé là ? Chacun témoigne à la fois du manque total d’information des fournisseurs de produits, qui s’abstiennent bien d’alerter sur leur dangerosité, de l’inconscience durable des agriculteurs comme dans cette scène où les parents de Frédéric, également vignerons, parlent de l’aspersion des produits alors qu’ils étaient encore dans les vignes : « ça faisait l’effet d’une douche fraiche en plein été ». Et puis il y a dans toutes les bouches la reconnaissance de ce foutu sens du silence qui règne chez les paysans. Le paysan est solidaire de son voisin pour les travaux, mais n’évoque jamais ni les problèmes d’argent, ni les problèmes personnels, ni même ceux de santé, fierté oblige. Et dénoncer les pesticides est souvent perçu comme une forme de trahison face à quelque chose qui a permis à chacun d’augmenter ses rendements et de mieux vivre matériellement. Mais voilà, la maladie est là et avec elle la prise de conscience d’une énorme duperie criminelle. Et la prise de conscience est telle que certains avouent ne plus donner à leur famille la production de leur récolte, se limitant à ce qui sort du potager privé cultivé en bio. Désormais ces paysans interviewés ne se taisent plus et mènent un combat parfois désespéré : combat auprès de la Mutuelle Sociale Agricole pour faire reconnaître son cancer comme maladie professionnelle, combat contre les scientifiques stipendiés par l’industrie, combat pour changer de pratiques, un défi pour ceux que l’agro-industrie a coupés de tous leurs savoirs traditionnels. Et malgré le tragique de la situation, grâce à l’obstiné Denis Camuzet, l’éleveur qui veut devenir bio, ou à la victoire juridique de Paul François, ce film reste plein d’espoir dans la lutte.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=mAHf2Y5t7Ck[/youtube]
Source: Youtube
Ils ne sont pas les seuls concernés, nous le sommes tout autant vu que c’est pesticide ce retrouve dans nos plan, ça devrait être un combat collectif.
Quand les masses vont finalement lier leurs problemes de thyroide aux pesticides et voir la globalité du probleme, que ce n’est pas que le pauvre paysan empoisoné, mais toute la population…Surtout en France, pays qui aime ses pesticides.
Je me rappelle très bien des bidons de pesticide industriel que j’ai vu dans une exploitation agricole des années 70. Ils portaient tous une tête de mort noir sur fond blanc.
Difficile après de croire qu’ils ne savaient pas!
Ps: Ne pas confondre:
-Les paysans quasiment disparus en terme de surfaces et qui sont(étaient!) les véritables jardiniers de nos campagnes.
avec,
-les exploitants agricoles, qui eux sont des vrais industrielles de la terre, façon multinationale,… « après moi le déluge ».
Pétitions, agissons contre les pesticides.
http://www.mesopinions.com/petition/nature-environnement/contre-privatisation-vivant/10066
http://www.mesopinions.com/petition/nature-environnement/aux-ogm-liberte-propre-potager/10781
http://www.mesopinions.com/petition/nature-environnement/semaine-alternatives-aux-pesticides-7eme-edition/8192
Voici un article très intéressant sur les pesticides.
Les pesticides: des chiffres qui font peur
http://www.intelligenceverte.org/les-pesticides-chiffres.asp
0u encore celui-ci:
Les pesticides, principaux responsables de l’hécatombe chez les insectes ?
http://changera.blogspot.fr/2014/06/les-pesticides-mort-des-milieux-naturels.html
Ou alors cette article encore plus étonnant
Mieux conservés, nos cadavres polluent de plus en plus
http://www.terraeco.net/Mieux-conserves-nos-cadavres,50386.html
Notre société est droguée aux pratiques mortifères : dès qu’une action est prise, les conséquences sociales et les protestations sont immédiates.
Nitrates/Zones vulnérables : Classement de 3.800 communes supplémentaires (Ségolène Royal)
http://www.lafranceagricole.fr/actualite-agricole/nitrates-zones-vulnerables-classement-de-3-800-communes-supplementaires-segolene-royal-91750.html
Nitrates/Zones vulnérables : La FNSEA dénonce un plan social qui ne dit pas son nom :
http://www.lafranceagricole.fr/actualite-agricole/nitrates-zones-vulnerables-la-fnsea-denonce-un-plan-social-qui-ne-dit-pas-son-nom-91752.html
Nitrates/Zones vulnérables : « Cela risque d’accentuer la forte incompréhension sur le terrain » (Confédération paysanne) :
http://www.lafranceagricole.fr/actualite-agricole/nitrates-zones-vulnerables-cela-risque-d-accentuer-la-forte-incomprehension-sur-le-terrain-confederation-paysanne-91786.html
Les pesticides ont été inventés par des savants de Marseille pour tuer les insectes « nuisibles », animés par le Saint-Esprit, qui ont l’audace de détruire les végétaux malades parce que hybrides et inadaptés au terrain où on les cultive.
Et, après ça, ils se demandent pourquoi les abeilles et les insectes qui effectuent gratuitement la pollinisation meurent !
Ha ! Oui, c’est vrai, on est dans le monde moderne ; un monde en lutte contre l’ordre naturel ; un monde de fous qui va crever.
C’est sûr qu’avec les savants de Marseille, on est loin des Slaves honnêtes !
Excellent!
En « agriculture raisonnée », comme son nom le laisse supposer, c’est la « raison » (du plus fort) qui prévaut…
D’abord, on ne dit pas « pesticides » (oh le vilain mot) mais « produits phytosanitaires » (bons pour la santé des plantes) ou (mieux encore) « intrants » (histoire de noyer le poisson dans la masse).
Tout cela, pour le bien de l’humanité (du portefeuille des actionnaires) et l’assurance pour le consommateur d’une vie éternelle (le cancer n’est-il pas gage d’immortalité – du moins celle de certaines cellules ?).
À cet égard, OGM (Ô Grand Monsanto) et Saint Glyphosate ne sont-ils pas une preuve de l’existence de Dieu ?
« agriculture raisonnée »
Je n’ai jamais cru à cette appellation qui ne veut rien dire.Trop vague!
Des belles paroles sans consistances, voila ou l’on en est
Enfumage!
Pour comprendre combien grande est la nocivité des pesticides pour l’homme et l’environnement, voyez ces vidéos :
http://www.blueman.name/Des_Videos_Remarquables.php?titre=pesticide&mode=liste
La Bretagne est en tête…algues vertes dans les fontaines près des champs de maïs
Merci encore une fois de nous sensibiliser sur le sujet.
Depuis un an je fais mes courses à Biocoop et La Vie claire, où après avoir demandé plusieurs fois des renseignements, il y a beaucoup de tests pour assurer des produits sains et sans pesticides.
Il y a également le SUPER reportage d’ARTE qui vient de passer et qui démontre par A + B qu’il n’y a pas besoin de pesticides pour nourrir le monde et que l’avenir c’est l’agriculture agro dynamique :
bon week end à tous !
https://www.youtube.com/watch?v=ggnYgerI6cs
Nous ne sommes que les témoins esclaves d’une machinerie épouvantable contre laquelle nous sommes démunis. Nous pourrions tous abandonner notre voiture demain mais nous ne le ferons, nous pourrions cesser de consommer tout et n’importe quoi mais non, nous sommes aveugles et tant pis pour nous, nous irons au bout de notre monde illusoire et ne laisserons que chaos et désolation. Bonnes vacances, encombrons les routes et faisons grimper le taux de CO2 dans l’atmosphère… http://3.bp.blogspot.com/-VzuA6W9OHfI/U9J9E7T4BnI/AAAAAAAAUDk/F3vx9XMbST8/s1600/400+ppm.gif
A rapprocher du magnifique documentaire de Coline Serreau:
« Solutions locales pour un désordre global »(ici: http://www.youtube.com/watch?v=MgfcqU_qHUE ) Où l’on explique dés les premières minutes d’où est issue, ce que j’appelle une catastrophe humaine,écologique, majeure et globale qui met en péril l’humanité, Mais que l’on a nommé la « révolution verte » qui est encore à l’œuvre actuellement. Les produits de l’agriculture moderne ne sont autre que le recyclage des stocks restants et des moyens de production de l’industrie de guerre et tous les produits chimiques de guerre (gaz de combat etc…)sont devenus les produits de l’agriculture « moderne »… après on s’étonne….