Election mode d’emploi….

Bientôt il va falloir s’exprimer « démocratiquement » pour élire les personnes qui vont prendre soin de nos mairies. Mettre un bulletin dans une urne n’est pas sans conséquence. Pour ceux qui feront le déplacement, voici expliqué la différence entre, les votes blancs, nuls, ou non exprimés. Sachant que les votes blancs, en vertu de la récente loi de février 2014,  seront comptés à part, mais n’entreront pas dans le chiffrage des suffrages exprimés. Bon choix à tous…

Img/ville-Cenon.fr

L’abstention consiste à ne pas participer à une élection ou à des opérations de référendum. Elle traduit soit un désintérêt total pour la vie publique, soit un choix politique actif consistant à ne pas se prononcer afin de montrer son désaccord. Ainsi, à l’occasion du référendum sur les accords de Matignon portant sur l’avenir de la Nouvelle-Calédonie en 1988, l’un des partis de l’opposition avait appelé ses partisans à s’abstenir pour s’opposer au texte. Néanmoins, l’abstention semble traduire une crise de la représentation et peut poser la question de la légitimité du pouvoir politique élu avec une faible participation.

Le vote blanc consiste à déposer dans l’urne une enveloppe vide ou contenant un bulletin dépourvu de tout nom de candidat (ou de toute indication dans le cas d’un référendum). Ce type de vote indique une volonté de se démarquer du choix proposé par l’élection.

Le vote nul correspond à des bulletins déchirés ou annotés qui ne sont pas pris en compte dans les résultats de l’élection. Il est parfois difficile d’interpréter le sens d’un vote nul. L’électeur n’a pas forcément souhaité que son vote soit nul (il a cru, par exemple, qu’une mention manuscrite ajoutée n’aurait aucune incidence). Mais il arrive également que l’électeur ait volontairement déposé un bulletin nul pour manifester son opposition aux différents candidats et programmes présentés.

Depuis la loi du 21 février 2014 visant à reconnaître le vote blanc aux élections les bulletins blancs seront, à compter du 1er avril 2014, décomptés séparément des votes nuls et annexés en tant que tel au procès verbal dressé par les responsables du bureau de vote. Mais, comme auparavant, ils ne seront pas pris en compte dans le nombre des suffrages exprimés (ensemble des bulletins moins les votes blancs et nuls).

Cette loi est l’aboutissement d’une proposition de loi déposée à l’Assemblée nationale en juillet 2012 qui avait pour objectif de faire reconnaître que le vote blanc est un acte citoyen qui se distingue de l’abstention – l’électeur s’étant déplacé jusqu’à son bureau de vote – et exprime une volonté politique de participer au scrutin pour dire son refus de choisir entre les candidats en lice. La prise en compte du vote blanc pourrait permettre de faire reculer le taux d’abstention.

Source Vie-publique.fr

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8 Commentaires

  1. Les liens
    – Rubrique Médias et démocratie
    – Fiche Peut-on être citoyen et ne pas voter ?
    – Rubrique Qui est citoyen en France ?

    Ne fonctionnent pas.

  2. La nouvelle loi sur le vote blanc ne s’appliquera pour les municipales du 23 et 30 mars qui seront avant la date d’application du 1 avril 2014.

    N’allez pas voter blanc en croyant que ce coup si ca vas changer qqch. Car ce coup si ce sera comme d’hab dans le lot des votes nul.

    Sur le fond, même si par la suite les résultats du vote blanc ne rentrent pas dans les votes exprimé, il sera assez facile de refaire les calculs pour les faire apparaître.

    Après il semble assez évident que cette loi arrive stratégiquement face à une montée du mécontentement populaire (qui favorise le FN)

    Au final il faut ce poser sérieusement la question de : est ce que l’on cautionne ce que représente l’élection…..

  3. Bonjour
    il suffirait que les indécis les votes blanc et nul vote pour les sortants systématiquement pour casser le jouet infernal qui legitimise nos homes et femmes politique dans le déni de démocratie
    Milarepa

  4. Bon. Le vote blanc est comptabilisé, à défaut d’avoir un quorum pour valider le scrutin … On avance doucement.

  5. LA DIFFÉRENCE ET L’AUTREMENT
    « Dans tous les arts, il s’agit bien moins, au début de faire mieux que les autres, que de faire autrement. » (1)

    Vous avez tous lu dans la presse de ces derniers mois ou à défaut entendu à la radio ou dans votre télévision, ces mots magiques qui donnent encore et toujours une impression de déjà vu : citoyen et démocratie participative. Il n’y a pas un département en France, une grande ville où une liste se présente affublé d’une de cette étiquette revendiquée, quand ce n’est pas des deux.

    Et pourtant si on dépasse la lecture des titres et des accroches, on comprend vite que cela ne sont que des faire-valoir, sorte de valeurs ajoutées à d’anciens élus évincés en manque de différentiation, à une majorité qui veut s’accrocher à son siège, ou à des électeurs concernés politiquement et écœurés par le « bipartisme centriste » ou les extrêmes.

    Ces derniers pour la plupart, au même titre que les premiers, ne font que reprendre des phrases creuses, ne proposent aucun programme défini de gouvernance ou d’outil. Même si leurs intentions semblent louables, ils ne s’appuient sur aucune réalité constructive et sur aucun engagement en rapport avec une vraie démarche citoyenne de démocratie participative (2).

    Lire la suite : http://www.la-democratie-participative.org/la-com/la-revue-de-presse/25-la-difference-et-l-autrement.html

  6. Je conseille vraiment un livre fraîchement sorti : « Contre les élections » du néerlandais David Van Reybrouck (gagnant du prix Médicis 2012 et d’autres pour son roman « Congo, une histoire »). Il synthétise très bien l’historique et problématique « démocratique ». A mettre entre tous les cerveaux qui émettent encore un faible signal…

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