Sarko en plein labeur chez les agriculteurs

Le présidentiable aux 20% milite encore et toujours en vue de 2012 dans l’espoir complètement fou d’etre réélu, c’est peine perdue, du temps et surtout notre argent de gaspillé pour rien, mais c’est juste une petite parenthèse. Bref, il continue à faire campagne dans la douce campagne française pour tenter de remonter dans l’estime des moutons que nous sommes…

Allez, voyons les choses du bon coté, ça lui fait un petit voyage touristique en hélico aux frais de la princesse…

Sarkozy se fatigue en terre agricole

Il devient aussi pénible que ces visites de terrain. Nicolas Sarkozy, avec 12 mois d’avance et sur fonds publics non déclarés, sillonne les campagnes pour sa cause de 2012, avec toujours autant d’ardeur et de moyens.

Il se répète, l’attention médiatique et publique se relâche. Il ne mérite que des brèves. Chaque déplacement n’offre plus aucune surprise. Il s’accroche quand même. Ces conseillers lui promettent que ces rencontres font « proche du peuple. »

Show campagnard
Ce jeudi, il était près d’Arras, dans le Nord, pour son 10ème déplacement agricole en un an. Un déplacement express, en hélicoptère depuis Paris pour oublier la grosse bêtise de Laurent Wauquiez du weekend dernier. Le ministre a failli perdre sa place. Sarkozy a pensé, mardi soir, le dégager du gouvernement.

A Arras, le candidat s’est même offert un bain de foule de près d’une demi-heure. Le reporter du Parisien a parlé d’un « fait rare ». C’est faux. L’exercice est habituel, encadré et casté. Dans les rues, l’assistance a été invitée et choisie. Depuis l’automne 2007, Nicolas Sarkozy ne visite plus que des petites localités bouclées par des centaines de gendarmes, aux rues vidées de leurs habitants et remplies de militants ou invités par l’UMP locale.

A Héricourt, il a visité la ferme de Mickaël Poillon, ce jeune agriculteur un peu tenace de l’émission « Face aux Français » en février dernier. Le journaliste du Parisien n’est pas dupe : Sarkozy prenait son temps (quelques dizaines de minutes, n’exagérons pas !); les tempes étaient « visiblement blanchies », écharpe bleue, dos un peu vouté ; le Monarque « arpenta longuement » l’exploitation. Le look quasi-mitterrandien était paraît-il soigné, « une métamorphose savamment sculptée depuis des mois avec ses communicants.» Il a même gouté le jus de pomme « maison » et des sablés aux pommes bios confectionnés par l’épouse Poillon avec les produits de la ferme: œufs, farine, lait… Incroyable ! Pour faire proche et présidentiel, Sarkozy est prêt à tous les sacrifices !

On avait aussi dressé, pour quelques centaines de milliers d’euros, une table (pas) ronde sur « L’avenir du métier d’agriculteur ». Le hasard politico-médiatique fait bien les choses. Le jeune Poillon anime un blog qui s’intitule « Tu seras paysan mon fils ».

Le candidat répète toujours les mêmes slogans, prodigue toujours les mêmes conseils : sur la sécheresse qui menace, « on ne laissera pas tomber les agriculteurs » ; sur l’ouverture aux importations latines-américaines, « Je ne peux pas l’accepter » ; sur le développement des « circuits courts », « cela vous permet d’être en contact direct avec vos clients et avoir les informations sur leurs attentes ». Il radote sur les bienfaits de la contractualisation, même si on se souvient des critiques contre le dispositif, incomplet, adopté en juin dernier (pas de prix d’achat plancher). Il encourage la concurrence, dénonce « la drogue des subventions.»

Pour ou contre les subventions ?
« La profession agricole doit croire en son avenir mais les conditions dans lesquels vous exercez votre métier vont changer. Cela fait des décennies qu’on essaye de calmer le monde agricole à la drogue de la subvention, la clef de votre succès c’est la rémunération décente de votre production et de votre savoir faire.»

Un peu plus tard, le même Monarque fustigeait la réduction éventuelle des … subventions agricoles. Allez comprendre…

Il a tapé « du poing sur la table pour l’Europe agricole ». Fichtre ! Que se passe-t-il ? Et bien, grande nouvelle, la France bloquera tout accord de libre-échange entre l’Union européenne et l’Amérique du Sud qui réduirait le budget de la politique agricole. « Ma capacité à accepter un compromis sur cette ligne rouge, c’est zéro plus zéro » a menacé le Monarque. Et d’ajouter : « Qu’il y ait des tentations d’aller barboter ici où là, je le sais, mais il faut vite s’arrêter parce que ce sera sans la France et la France a beaucoup d’amis. » Pourquoi cet énervement soudain ? En novembre dernier, le commissaire européen en charge de l’affaire a pourtant soutenu le maintien des aides agricoles européennes pour la réforme de la PAC pour 2014 et 2020. Et n’a-t-il pas « présidé » l’Union européenne, comme il se plaisait à le répéter il y a deux ans ?

En fait, Nicolas Sarkozy devait répondre à une autre inquiétude : les discussions avec l’Amérique latine pour assouplir les possibilités d’importations en Europe, notamment de viande bovine. Et Sarkozy n’est jamais aussi bon que lorsqu’il s’agit de s’énerver en public. « Je ne peux pas l’accepter. Je ne l’accepterai pas. Le Brésil doit comprendre qu’il doit y avoir une ligne rouge. »

Sus à la concurrence déloyale, à l’ouverture des marchés, à la déferlante des produits agricoles des économies émergentes !

Il reste encore 11 mois de campagne. Les dates officielles de l’élection présidentielle ont été communiquées en début de semaine. Le premier tour est prévu pour le 22 avril. Et le second pour le 6 mai.

Encore 11 mois…

Source: marianne2.fr

Un Commentaire

  1. les mines ont été fermées
    les usines, les industries, la production ont été délocalisées (alors que des promesses ELECTORALES avaient été faites)
    nos fermes … risquent de l’être malheureusement
    puisqu’il paraît que c’est moins cher de produire des fraises en espagne qu’en france
    il ne doit rester que les « gros agriculteurs » à la tête de multinationales !

    tout le savoir-faire français est entrain de disparaître, tous les vieux métiers …

    ce qui me révolte ce sont tous les gens qui disent « moi je ne vote pas » mais se plaignent sans arrêt
    pour que nous ayons acquis certains droits ou privilèges, des personnes y ont laissé leur vie …..
    en une seule élection certains ont réussi à tout foutre en l’air, à tout faire disparaître, et rendre inutiles ces vies perdues
    c’est à méditer …. d’ici 2012

  2. Les agriculteurs en vente directe n’ont pas ces problèmes, sortir du système est possible et de plus en plus de producteurs font le pas vers les circuits courts qui profitent à tous. Ils doivent aussi penser à diversifier leurs activités (tourisme, ferme péda,…), tout cela est aidé par les chambres d’agricultures locales.

    Les agriculteurs qui ne s’en sortent pas sont les grosses structures hors sol qui travaillent sous contrat pour les grosses coopératives, de très mauvaises habitudes ont été prises en élevage et en culture, des habitudes qui coûtent des fortunes et ne rapporte (un peu) qu’en augmentant toujours plus les quantités produites et donc en rajoutant des frais supplémentaires.

    Il existe des méthodes de production à moindre frais, mais il faut retrouver le savoir-faire disparu ou les inventer, la plupart des agri « conventionnels » sont très fermés à ces changements, c’est souvent pire chez les jeunes car qui ont vu leurs parents ne faire que de la productivité à coup d’engrais, d’aliments achetés et de chimie. Essayez de leur parler de faire manger de l’herbe à leur vache laitière, vous verrez leur réaction…