Petite foire aux questions sur les premiers secours…

Toujours utile, que cela soit une première lecture comme un rappel.

1) Les premiers secours sont-ils utiles pour la vie et la survie, en nature, en ville, chez soi ? First aid kit
2) Peut-on se former soi-même ?
3) Où se former alors ?
4) Une fois, cela suffit-il ?
5) Quel matériel avoir sur soi ?
6) Je me suis fais mordre par un serpent, que faire ?
7) Je me suis coupé, que faire ?
8 ) Peut-on boire son urine pour survivre ?
9) Puis-je désinfecter une plaie avec de l’urine, de l’alcool, du saint-doux… ?
10) Je me suis bien coupé, puis-je me servir de colle cyanoacrylate pour recoller  ?
11) J’ai mangé/bu un produit caustique, que faire ?
12) J’ai mangé des baies, des champignons, mais elles n’étaient pas comestibles, que faire ?
13) Quels sont les numéros de secours ?

1)- Les premiers secours sont-ils utiles pour la vie et la survie, en nature, en ville, chez soi ?
Oui, oui, oui et oui. Les causes d’accidents et de malaises sont très nombreuses : chocs (physiques, psychologiques…), traumatismes (plaies, brûlures, fractures…), malaises (hyperthermie, hypothermie, hypoglycémie, chox anaphylactique…), maladies, intoxication (produit chimique, nourriture…)
Parceque ce risque existe (pour vous mais aussi pour les autres), il convient d’être formé aux premiers secours. Les premières minutes qui suivent un accident ou un malaise grave sont les plus importantes (« les minutes d’or »). Si les premiers secours sont appliquées immédiatement, le % de chance de survie est beaucoup plus élevé.
Il convient donc, pour être prêt à d’éventuels problèmes, d’être formés aux premiers secours afin de répondre le plus efficacement possible à divers scénarii.

2)- Peut-on se former soi-même ?
Oui et non. La connaissance théorique peut être acquise par chacun sur ce qu’il faut faire dans certains cas, et ne pas faire dans d’autres. Mais la pratique (de la Position Latérale de Sécurité, la Réanimation Cardio-Pulmonaire, Les manoeuvres de type Heimlich…) doivent être encadrés par des moniteurs afin d’évaluer correctement les gestes effectués.
De plus, la mise en situation (fictive) lors de l’entrainement ( par exemple avec la simulation d’une hémorragie sur une victime) permet de mieux se rendre compte que sur des photos.

3)- Où se former alors ?
On peut se former auprès de la Croix-Rouge Francaise, de l’ADPC, des Pompiers, de son entreprise… De nombreuses associations existent, mais aussi parfois auprès de votre entreprise/societé/lycée… Le module de base s’appelle le PSC1 (anciennement AFPS – Attestation de Formation Aux Premiers Secours) et dure entre 8 et 14 heure de formation. On y apprend par exemple que faire en cas de fracture, brûlures, plaies, hémorragies, étouffement, malaises, inconscience, arrêt cardiaque, noyade, comment passer une alerte etc…
La formation de Sauveteur Secouriste du Travail, qui est obligatoire en entreprise à concurrence de 10% des salariés et de 2 au moins par site, a un programme qui est identique à celui du PSC1 (les SST ont l’équivalence PSC1). L’énorme avantage c’est qu’il est gratuit puisqu’entièrement à la charge de l’employeur et recyclable obligatoirement tous les ans. http://www.inrs.fr tapez secourisme dans le méta moteur de recherche. Au niveau légal, le titulaire d’un SST peut prétendre exactement aux mêmes choses qu’un titulaire du PSC1 puisqu’il y a équivalence. L’inverse n’est cependant pas vrai.

4)- Une fois, cela suffit-il ?
Non. La non-pratique des gestes ne permet pas d’être particulièrement efficace. Des « recyclages » sont proposés par les associations afin de se remémorer les gestes appris lors de la formation initiale. Une autre solution est de devenir secouriste bénévole dans des équipes, et les formations se font de façons très régulières.
Pour quelqu’un voulant être très bien formé sur les premiers secours, un entrainement tous les 2-3 mois est un minimum. Sinon, un recyclage au moins par an est conseillé.

5)- Quel matériel avoir sur soi ?
Le matériel à avoir sur soi reste cette capacité à appliquer les gestes de premiers secours. Ensuite, cela dépend du type de sortie que l’on compte faire.
En permanence, il faudrait pouvoir avoir sur soi les médicaments dont nous avons besoin si l’on suit une cure.

Ensuite, on peut aller de la petite trousse de secours type « bobologie » à la grosse trousse d’intervention, tout dépend de la force physique de celui qui portera le sac

Le matériel de base (quelle que soit la sortie ou les conditions) est à mon avis le bandana: il permettra aussi bien de se protéger la bouche d’éventuelles fumées toxiques, d’appliquer un pansement compressif, de faire une écharpe ou une attelle, un bandage, au pire :un garrot (à ne jamais faire ou presque)… C’est donc le materiel à la fois pas cher et pratique à avoir sur soi.

La trousse de secours devrait contenir également un peu d’eau potable (rincer une plaie, hydrater quelqu’un, refroidir une brûlure), un désinfectant, des pansements de plusieurs tailles, une pince à épiler (tiques, échardes…, une couverture de survie, un petit couteau, un briquet, de la corde…

6)- Je me suis fais mordre par un serpent, que faire ?
Ne pas sucer, ne surtout pas faire de garrot, ne pas faire d’incision (oui, ce sont beaucoup de choses à ne pas faire )… Donc ce qu’il faut faire: se protéger puis se calmer. Se servir immédiatement d’un aspi-venin si l’on en a un (l’utilisation de celui-ci dans les secondes qui suivent permet de retirer une partie du venin s’il y en a eu). Se protéger afin que le serpent n’ait pas de raison de réattaquer ( défense de son territoire, de sa progéniture, personnelle) Faire le moins d’effort physique intense possible afin de limiter le rythme cardiaque et retirer tout objet pouvant comprimer le membre atteint en cas d’œdème. Prévenir les secours (15 – 18 – 112).
A savoir que la plupart du temps, les morsures sont dites sèches, donc sans injection de venin. Cela permet de se rassurer, non ?

7)- Je me suis coupé, que faire ?
Faire plus attention la prochaine fois   ;D
La coupure peut être simple ou grave. Au delà, on parle d’hémorragie (quand le saignement ne peut s’arrêter ou qu’il touche une artère).
Simple : la plus courante, elle peut entrainer une infection et devenir incapacitante. Donc on va chercher à nettoyer la plaie à l’aide d’eau potable et de savon ou d’antiseptique, plus on va la protéger à l’aide d’un pansement adhésif si elle risque d’être souillée (poussières, terre…). . Vérifier que le vaccin anti-tétanique est à jour, et surveiller celle-ci si la plaie devient rouge, chaude, suintante et douloureuse (signes d’infections
Grave : la plaie est considerée comme grave si elle est déchiquetée (morsure d’animal), localisée à la poitrine, au ventre, au cou, à l’œil ou à la face, et si elle est profonde, en V, provoquée par un projectile ou une arme blanche, ou si des morceaux (de métal, de bois…) se trouvent profondément dans la plaie. Cette plaie est dangereuse, et les actions à tenir sont expliquées dans le PSC1. Dans tous les cas de plaies graves, demandez un avis médical.
Au guide des erreurs à ne pas commettre: ne retirez pas l’objet se trouvant dans la plaie (exemple un couteau): le retrait de celui-ci peut provoquer une hémorragie.

8 )Peut-on boire son urine pour survivre ?
La réponse n’est pas clairement tranchée: c’est un oui et non. En effet, l’urine comporte une grande quantité d’eau, mais ce n’est pas tout. Elle comporte des sels minéraux, des bactéries si vous avez une infection urinaire (sinon elle est stérile), de l’urée, de l’ammoniac et de la créatinine. Suivant la concentration (urine claires ou urine jaune foncé, la concentration ne sera pas la même). Il apparaît que boire de l’urine non concentrée ne pose pas de soucis en soi à court terme, il en est autrement à plus long terme. Surtout que si vous venez à boire votre urine, c’est que vous êtes clairement déshydraté, et donc la concentration de l’urine sera de forte à très forte (peau d’eau et beaucoup de toxines et donc le corps va devoir réutiliser de l’eau immédiatement pour virer les toxines en question), et avec très peu d’urine en définitive (le volume des urines diminue pour économiser l’eau quand on est déshydraté). Il semblerait que les personnes ayant soi-disant survécu en buvant leur urine auraient pu survivre sans, tout simplement.
Quelques posts abordent ce sujet (exemple ici)

9)Puis-je désinfecter une plaie avec de l’urine, de l’alcool, du saint-doux… ?
Rappel de définition
Antiseptique : Substance qui détruit localement les bactéries, réduisant leur nombre et empêchant leur prolifération. Certains antiseptiques sont également actifs sur les champignons microscopiques et les virus.
Fongicide : Substance qui détruit les champignons et les parasites.
Virucide : Substance qui détruit les virus.
Désinfectant : produit étant à la fois antiseptique, fongicide et virucide.

L’alcool est un antiseptique à réserver au nettoyage de la peau. Il est mal supporté sur les plaies et les muqueuses. L’alcool est aussi un conservateur qui arrête tout développement microbien: il endort simplement les bactéries (il les fixe) et les anti-corps ! C’est d’ailleurs un antalgique. Ça ne les empêche pas de redevenir active après. Cela dépend des alcools.

Par contre, s’il tue les microbes, il imbibe les tissus graisseux et brûle les chairs: il ne faut pas oublier que l’alcool est un solvant. Donc oui cela aseptise dans de nombreux cas, mais non, l’alcool n’est pas un désinfectant à tout faire tel qu’on pourrait le croire (surtout grâce aux films hollywoodiens où l’on « stérilise » le couteau plein de terre et la plaie à grand coup de bourbon et où le héros ne bouge pas: même pas mal. Essayez pour voir sur une simple piqure d’aiguille .)

Pour info, l’alcool à 70° désinfecte mieux que l’alcool à 90°: c’est un bactéricide, faiblement virucide et fongicide. Rappel: comme tout produit chimique, il ne faut pas associer plusieurs antiseptiques. C’est pour cela que des désinfectants existent.

L’urine, bien qu’elle soit stérile si vous n’avez aucune maladie infectieuse (difficile d’en être sûr), ne désinfecte en rien une plaie au sens où on l’entend habituellement.. C’est une « désinfection » mécanique, pour enlever le plus gros, quoi.  C’est déjà BEAUCOUP mieux que rien du tout, mais cela ne remplace pas une véritable désinfection chimique (avec un désinfectant type Bétadine, etc.).

10)- Je me suis bien coupé, puis-je me servir de colle cyanoacrylate pour recoller  ?
La réponse purement médicale est oui pour quelqu’un étant parfaitement informé sur la façon de faire, quand le faire et les risques éventuels qui en découlent, sinon c’est déconseillé. Si la coupure présente le besoin que les bords soient rapprochés, une assistance médicale est nécessaire. Au dela de ce côté officiel, ceci est un forum de survie. En l’absence de secours disponibles, et en l’absence de contre indications ((hémorragie, corps étrangers, allergie aux composants de la colle…), il est possible de se servir de la colle cyano ( SuperGlue, CrazyGlue, Cyanylate…) pour coller de façon EXTERNE les bords d’une plaie non grave (voir la définition). Il est évident qu’il s’agira là d’un acte réalisé en parfaite connaissance de cause. Ne plaisantez pas avec des plaies considérées comme grave. Vérifiez votre vaccination contre le tétanos.

11)- J’ai mangé/bu un produit caustique, que faire ?
Ne pas faire vomir, ne pas faire boire de lait, ni d’eau. L’idéal est d’avoir un exemple de ce que vous avez mangé ou bu et de vous rendre dans l’hôpital le plus proche, ou d’appeler les secours (18 ou centre anti-poison de votre région).

12)- J’ai mangé des baies, des champignons, mais elles n’étaient pas comestibles, que faire ?
S’il n’y a encore aucun symptôme, il est possible de faire vomir pour limiter la quantité de produits toxiques dans l’estomac. S’il y a brûlures, convulsion, tremblements etc, ne pas faire vomir. Dans les deux cas, appeler le 15 le plus rapidement possible et leur précisant la nature du produit ingéré.
Dans tous les cas, ne pas boire sans ordre d’un médecin

13)- Quels sont les numéros de secours ?
Ils sont au nombre de trois:
15 – 18 – 112
15 = SAMU (Service d’Aide Médicale Urgente)
18 = Pompiers
112 = Secours européens

Le numéro à appeler en priorité est le 15, le SAMU. Il vous permettra d’obtenir un médecin (et donc un avis médical) au téléphone.
Le 112 vous permet d’obtenir des secours si vous partez à l’étranger en Europe (ou si un étranger vient en France).
Sachez que ces numéros sont gratuits ( pas besoin de code PIN, de carte téléphonique, de carte banquaire) et sont accessibles à partir des téléphones mobiles, des téléphones fixes, des cabines téléphoniques. Sur les autoroutes, vous avez aussi les bornes d’appel d’urgence.
Une précision, si vous utilisez un GSM dont vous ne connaissez pas le code PIN, vous pouvez taper  à la place 112 et ça marche. Pour certains modèles, il semble que la procédure soit un peu différente : éteindre le téléphone, sortir la carte SIM, le rallumer et taper « 112 ». Parfois il suffit de composer le 112 avant même que l’on vous demande le Code PIN. Dans tous les cas, il y a TOUJOURS une possibilité entre un portable et le 112, pour peu que l’on soit en Europe et que le portable ait une batterie ;)

Source: Davidmanise.com

8 Commentaires

  1. les premiers secours devrait être enseigner a tout le monde cela peu être très utile, beaucoup trop de gens panique car ils ne savent pas aider la personnes en détresse.

    evidament il faut assuré sa propre sécurité avant toute chose car bien souvent en cas d’accident de voiture les gens ne pense pas a se protèger avant de porter secours du coup ils sont eux mème blesser ou mème pire.

  2. 9) Puis-je désinfecter une plaie avec de l’urine, de l’alcool, du saint-doux… ?
    A défaut de saindoux … du saint-doux… !!!!!!!!!!!!!!!!!!!
    Je préfère les seins doux !!!

    Et les huiles essentielles ils ne connaissent absolument pas !!! Ça en dit long !!!

  3. Premiers secours L’EUTHANAZIE..

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