OTTAWA – Près de 25 pour cent des scientifiques à l’emploi du gouvernement fédéral affirment qu’on leur a demandé d’omettre de l’information ou de la modifier pour des raisons qui n’ont rien à voir avec la science, révèle un sondage réalisé pour l’Institut de la fonction publique du Canada.
Et la très grande majorité des scientifiques, soit 90 pour cent, ne se sentent pas libres de parler de leurs travaux aux médias, ont-ils confié en répondant au coup de sonde mené par la firme Environics en juin dernier.
Ces données ont été révélées lundi par le syndicat qui représente le plus grand nombre de scientifiques au Canada employés par le gouvernement fédéral.
Quelques cas de scientifiques qui se disaient muselés par le gouvernement avaient déjà été rapportés. Mais le syndicat disait vouloir connaître l’ampleur du phénomène.
Les constats s’accumulent dans le rapport et montrent l’inquiétude des employés qui ont répondu au questionnaire.
La plupart (86 pour cent) croient que si leur ministère prenait une décision susceptible de nuire à la santé ou à l’environnement, et qu’ils décidaient de la dénoncer ou d’en parler ouvertement, ils feraient face à des représailles ou à de la censure.
Le rapport, intitulé «Coup de froid sur la science publique», a été commandé après plusieurs incidents lors desquels des scientifiques ont rapporté avoir été bâillonnés, avance le syndicat.
«Les scientifiques fédéraux vivent dans un climat de peur», a déclaré le président de l’Institut de la fonction publique du Canada, Gary Corbett.
Environ 37 pour cent d’entre eux affirment aussi qu’on les a empêchés de répondre à des questions du public et des médias au cours des cinq dernières années.
Pour eux, cela signifie que le public ne sait pas réellement ce qui se passe, ce qui est décidé et pourquoi.
«La science est écartée du processus décisionnel», a commenté pour sa part Peter Bleyer, chef des communications et politiques à l’Institut.
Et la peur de représailles serait bien présente, rapportent les employés fédéraux.
«La haute direction s’attend à ce que les fonctionnaires se fassent accroire qu’ils sont là pour donner sans crainte de bons conseils aux décideurs. En réalité, exprimer la moindre réserve à propos d’un plan d’action déjà choisi peut se retourner brutalement contre vous», a rapporté un répondant au sondage.
Les gens de la science sondés ne peuvent mettre le doigt sur le moment précis où les choses ont changé. Mais ils disent que la situation dénoncée a récemment empiré, ou ils relient les changements à la mise en place des nouvelles directives de communication et à l’actuel gouvernement conservateur.
Un peu plus de 4000 scientifiques de la fonction publique ont répondu au sondage en ligne en juin 2013, soit 26 pour cent des quelque 15 000 qui sont employés par le fédéral. La marge d’erreur du sondage est de plus ou moins 1,6 pour cent, 19 fois sur 20.
La firme Environics a indiqué qu’elle avait obtenu un bon échantillon, dans les provinces et aussi dans les différents ministères et agences.
Quant au gouvernement, contacté pour réagir au sondage, il a choisi d’éviter de le mentionner.
Il a plutôt fait valoir, par courriel, ses «investissements record» dans le domaine de la science.
«Ainsi, le Canada est au premier rang dans les pays du G-7 pour le soutien à la recherche et au développement dans les collèges, les universités et les autres établissements», a fait valoir le bureau du ministre d’État de la Science et de la Technologie, Greg Rickford.
Mais pour le Nouveau Parti démocratique (NPD), le constat est troublant.
Le député Robert Aubin note que de nombreux scientifiques se sont déjà vus montrer la porte dans le cadre des compressions budgétaires.
«Que ceux qui restent disent qu’ils n’ont pas l’impression d’avoir cette liberté d’émettre les avis ou les conclusions de leurs propres recherches, c’est pour le moins inquiétant», a-t-il dit.
Même son de cloche au Bloc québécois.
«Ce n’est pas surprenant de la part d’un gouvernement qui veut tout contrôler, qui veut tout cacher», tranche pour sa part le chef du Bloc québécois Daniel Paillé, en réaction au sondage.
Via sott.net
parcequ’en france c’est différent ?
Surement pas, je dirais même que c’est la même chose dans tous les pays occidentaux et dans bien d’autres pays aussi ; …la misère totale quoi !
Bien d’accord. C’est pareil partout.
En France par exemple, pas de fonds (en sciences sociales surtout) si la recherche risque de heurter la bienpensance. Y a des pans complets où il est impossible de prospecter de façon cartésienne.
Pour ceux qui ne connaissent pas, le professeur Gernez.
D’autres sont venus, même récemment, compléter ses travaux, vous trouverez facilement sur le net:
http://www.youtube.com/watch?v=JVCmkhExZPI
Et ce n’est qu’un exemple parmi d’autres.
Savoir que l’industrie pharmaceutique est avant tout une recherche du profit est essentiel pour comprendre les orientations de la recherche et leur financement.
Petit complément d’info toute chaude:
l’Australie remet en question les avantages sociaux pour les parents qui ne vaccinent pas leurs enfants:
http://www.initiativecitoyenne.be/article-australie-les-avantages-fiscaux-bientot-supprimes-pour-les-parents-qui-ne-font-pas-vacciner-leurs-en-120679191.html
A quand la même chose pour ceux qui refuseront d’être pucés pour leur bien ?
bientot et on dira simplement que c’est pour éviter la fraude d’identité et que c’est super vachement trop bien sécurisé et ça passera comme une lettre à la poste
c’est quand même du lourd . pensez donc . vous commencez a comprendre pourquoi il y as négation systématique des découvertes liées aux énergies libre ?
et une phrase qui revient toujours et que me fait hurler :
ONT NE PEU PAS REMETTRE EN QUESTION LES LOIS DE LA PHYSIQUE .
et mon cul c’est du poulet ?
en 1800 quant ont disait que l’homme devait crever s’il dépassait les 100 klm heure …. ça aussi c’était de la physique ?????????,
faut quand meme comprendre que la mise en place de l’OMC et la pression sur les chercheurs fait que RIEN ne changera avant longtemps .