Le parc nucléaire japonais pourrait redémarrer cet automne

Pour le plus grand bonheur d’Areva qui continue à envoyer du mox au Japon!

Après l’accident de Fukushima, 48 des 50 réacteurs nucléaires du pays sont à l’arrêt. Il pourraient être relancés à l’automne, a estimé mercredi le ministre japonais de l’Industrie.

Techniciens à la centrale de Fukushima – AFP

Techniciens à la centrale de Fukushima - AFP

En matière nucléaire, le Japon s’apprête à tourner la page de Fukushima. Le ministre japonais de l’Industrie, Toshimitsu Motegi, a jugé possible une relance des réacteurs nucléaires sur l’archipel dès cet automne, alors qu’actuellement 48 des 50 unités du pays se trouvent à l’arrêt. Si les choses avancent vite, « cela interviendra à l’automne », a-t-il déclaré mardi soir lors d’une émission de télévision. «  Les nouvelles normes établies par l’Autorité de régulation nucléaire seront validées le 18 juillet . Si la sûreté des réacteurs est confirmée, ils seront relancés », a-t-il ajouté, confirmant la position du gouvernement de droite de Shinzo Abe, arrivé au pouvoir en décembre. Le ministre a aussi souhaité obtenir la compréhension des populations riveraines des centrales.

Alors que l’exécutif japonais à renoncé à l’idée d’abandonner l’énergie nucléaire, contrairement aux souhaits des deux précédents Premiers ministres, de nouvelles normes de sûreté ont été définies. Elles sont actuellement discutées et devraient entrer en vigueur en juillet. Qu’est-il prévu ? Avant d’obtenir le feu vert ultime du gouvernement, la sûreté de chaque réacteur devra être validée et l’accord des élus locaux des régions concernées obtenu. Pour accélérer le processus, l’Autorité de régulation pourrait accorder des délais de grâce, à condition que des travaux de mise en conformité soient réalisés, une éventualité sur laquelle tablent les compagnies japonaises.

Deux réacteurs en service

Les 50 réacteurs nucléaires de l’archipel ont été successivement arrêtés pour maintenance et contrôles de sûreté après l’accident de la centrale Fukushima Daiichi provoqué par le séisme et le tsunami du 11 mars 2011 dans le nord-est du Japon. Depuis, seules deux unités, à Ohi (ouest du pays), ont été réactivées l’été dernier, pour environ 13 mois, sur décision du précédent gouvernement de centre-gauche, avant l’installation effective de la nouvelle autorité nucléaire en septembre.

Pour ce qui concerne les déchets nucléaires, le Japon avait pour projet de mettre en service une usine de retraitement de combustible usé et une usine de MOX à Rokkasho (nord), mais tout été retardé de plusieurs années à cause de problèmes techniques antérieurs à l’accident de Fukushima mais aussi des nouveaux contrôles de sûreté instaurés depuis . Le combustible usé contenant du plutonium issu des centrales nippones continuera donc, pour un certain temps à être expédié en France ou Grande-Bretagne (voir encadré) pour retraitement avant d’être rapatrié au Japon.

 

Déchets nucléaires : Tepco procède à des échanges entre la France et la Grande-Bretagne
La compagnie d’électricité japonaise Tokyo Electric Power (Tepco) a annoncé mercredi avoir cédé à des firmes allemandes du plutonium MOX (oxydes de plutonium et uranium) initialement destiné à la centrale de Fukushima et actuellement stocké en France où il a été fabriqué à partir de combustible nucléaire usé venu du Japon. Tepco a accepté de procéder à un échange avec les sociétés allemandes qui possèdent du plutonium déposé en Grande-Bretagne sous le contrôle de l’Autorité de démantèlement nucléaire (NDA). L’électricien japonais va donc donner une partie (430 kg) de son plutonium/MOX de France à ces compagnies allemandes et prendre possession de la même masse de plutonium actuellement entreposée pour le compte de ces dernières en Grande-Bretagne, sans pour autant le rapatrier au Japon. Cette transaction, proposée par Areva, a pour but de permettre aux firmes allemandes de vite bénéficier de MOX fabriqué en France par Areva, en évitant de transporter du plutonium d’un lieu à l’autre, a expliqué Tepco.
« Pour notre part, nous pensons que cela contribue à utiliser le plutonium de façon pacifique et en tant que source d’énergie utile. Nous avons vérifié avec le gouvernement du Japon et des autres pays concernés que cela ne posait pas de problème au regard des règles de non-prolifération», a poursuivi la compagnie. Le retraitement du combustible usé de Tepco (issu des centrales Fukushima Daiichi et Daini avant l’accident du 11 mars 2011) avait commencé pour être transformé en MOX en France, mais cette opération a été stoppée à cause de la catastrophe et de la décision prise le 20 mai 2011 de démanteler les 4 réacteurs ravagés sur les six du site, dont celui qui devait recevoir le MOX, le numéro 3.
Source: Les échos

5 Commentaires

  1. On dirait bien que le Japon et l’Humanité vont rater une occasion historique … Dommage.

  2. LAMENTABLE, pire CRIMINEL !
    Ils ont la vie facile, ils nous prennent vraiment pour des c………

    http://fukushima.over-blog.fr/
    19 avril 2013
    Selon Pierre-Franck Chevet, président de l’ASN, Fukushima est classé au niveau 6 sur l’échelle internationale INES
    Heureusement j’étais assis quand j’ai entendu à la radio le président de l’Autorité de Sûreté Nucléaire (l’ASN), Pierre Franck Chevet, annoncer sans être contredit que l’accident de Fukushima avait été classé au niveau 6 de l’échelle internationale INES !
    Effectivement l’ASN s’était empressée le 15 mars 2011 de classer l’évènement au niveau 6, alors même que des explosions et des incendies se produisaient encore dans les bâtiments réacteurs 2 et 4. Mais un mois plus tard, l’accident avait été reclassé au niveau 7 par les autorités japonaises, ce que reporte le propre site de l’ASN ou celui de l’IRSN. Pierre-Franck Chevet ne peut pas ne pas en être au courant !
    Arriver à un tel point de désinformation au sommet des structures françaises est insupportable. Celui qui a la responsabilité de la sûreté nucléaire en France a été pris en flagrant délit de manipulation de l’opinion sur une chaîne publique nationale. Il participait à l’émission « Le téléphone sonne » (Questions sur l’état de la sureté des installations nucléaires) le 17 avril 2013 sur France Inter, avec son collègue Jacques Repussard, directeur général de l’IRSN.
    Tous deux étaient là pour désinformer et minimiser. Mais surtout pour marteler que « L’accident nucléaire est possible en France ». Non pas pour faire peur et faire changer la politique énergétique de la France, mais pour trois raisons évidentes :
    – habituer les Français à l’idée d’un accident nucléaire,
    – justifier leurs activités de protection de l’industrie nucléaire,
    – rendre nécessaire l’augmentation des dépenses de sécurité, donc des propres recettes de leurs organismes.
    Ils n’étaient pas vraiment là pour répondre aux questions des auditeurs, lisez plutôt :
    Question d’un auditeur :
    – S’il se passe un accident majeur en France, combien de millions de Français seront impactés ?
    PAS DE REPONSE
    Question d’un auditeur :
    – Quelles sont les mesures que vous pouvez nous conseiller pour protéger nos familles, particulièrement les enfants, en cas d’accident majeur ?
    PAS DE REPONSE
    Question d’un auditeur :
    – Si subitement l’ASN ordonne la fermeture de plusieurs centrales, est-ce que la France peut remplacer au pied levé l’énergie qu’elles produisaient ?
    PAS DE REPONSE, sinon un Nième « nous travaillons sur ce scénario »…

    http://www.francebleu.fr/environnement/drome/spectaculaire-incident-la-centrale-nucleaire-du-tricastin-367563
    Spectaculaire incident à la centrale nucléaire du TRICASTIN 28 février 2013 .

  3. Normal, le Japon n’a plus rien à craindre avec la pollution nucléaire . Voilà pourquoi ils peuvent redémarrer !

  4. Très bien les commentaires merci!

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