Environ 73 millions de requins sont tués par an

Environ 73 millions de requins sont tués par anEnviron 73 millions de requins sont tués chaque année pour être commercialisés, révèle l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) dans un rapport présenté mercredi à Dakar.

 »Depuis 60 ans, la pêche exerce une énorme pression sur les populations de requin et de raie », indique le rapport présenté à des journalistes par des responsables du Bureau Afrique de l’Ouest du Fonds mondial pour la nature (WWF, acronyme anglais).

L’étude annonce que  »parmi les espèces de requin et de raie ayant fait l’objet d’une évaluation, 30 sont menacées d’extinction ou de quasi-extinction ».

Le requin et la raie se développent lentement et se reproduisent peu, ce qui les rend extrêmement vulnérables face à la surpêche, selon le rapport, qui explique que de nombreuses années sont nécessaires pour que ces deux espèces régénèrent après un épisode de déclin.

La même source indique que  »les relèvements des ressources halieutiques de l’Atlantique Nord-ouest ont mis en évidence une perte jusqu’à 98% des requins marteaux ».

 »Les débarquements dans l’Atlantique Sud-ouest ont connu un déclin jusqu’à 90% et des diminutions de plus de 99% et ont eu lieu dans certains pays de la Mer méditerranéenne », précise l’UICN.  »Des milliers de requins sont pêchés chaque jour dans les eaux ouest-africaines pour alimenter le commerce d’ailerons très prisés en Asie », rapporte l’étude.

 »La pêche excessive à l’aide de flottes modernes extrêmement efficaces, la pêche illégale et la capture accessoire engendrent une dramatique diminution des populations de requins dans leur habitat naturel, les mesures de protection étant toujours parcellaires et souffrant de lacunes », a expliqué Mamadou Diallo, responsable du Programme espèces et habitat au Bureau Afrique de l’Ouest du WWF.

M. Diallo, qui a commenté le rapport lors d’une conférence de presse, a expliqué qu »’une conservation et une gestion réussies des requins nécessitent un vaste éventail de mesures, car les requins sont une espèce fortement migratoire et capturée tant dans les eaux territoriales qu’en haute mer ».

« Les décideurs sont invités à aller en masse à la Conférence des parties (COP) et à voter pour l’inclusion de ces espèces (le requin et la raie) dans les annexes de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES, sigle anglais) », a dit M. Diallo.

La prochaine COP de la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique (UNFCCC) aura lieu les 3 et 4 mars à Bangkok (Thaïlande).

La CITES, votée en 1973, fixe un cadre juridique et des procédures protégeant de la surexploitation les espèces sauvages faisant l’objet d’un commerce international, a expliqué M. Diallo.

Selon lui, l’inscription du requin et de la raie dans les annexes de la CITES n’est pas synonyme de l’interdiction du commerce de ces espèces. Cette mesure aura l’avantage de réguler le commerce du requin et de la raire, a-t-il précisé.

Un article de SBS/ESF/ASG, publié par aps.sn et relayé par SOS-planete

6 Commentaires

  1. Le film « Les dents de la mer » leur a fait beaucoup de tort. Et pourtant, on peut aimer ces animaux, voire danser avec les requins ….
    http://reenchantonslaterre.fr/atelier/danse-avec-les-requins-joe-romeiro/

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