Le Pentagone a notifié le Congrès américain du projet de vente de 20 avions de transport C-130 et de 5 avions-ravitailleurs KC-130 à l’Arabie saoudite pour un montant de 6,7 milliards de dollars, a annoncé vendredi l’agence américaine chargée de ces exportations.
Le Congrès, notifié la veille, dispose de 30 jours pour soulever d’éventuelles objections, faute de quoi le contrat sera alors conclu.
La vente comprend également 120 moteurs d’avions, 25 « Liaison 16 », un système de communication de l’Otan, les pièces de rechange et l’entraînement nécessaires, précise l’Agence de coopération de défense et de sécurité (DSCA) dans un communiqué.
Les principaux industriels à bénéficier de ce contrat sont l’avionneur Lockheed Martin, l’équipementier General Electrics et le motoriste Rolls Royce.
« L’Arabie saoudite a besoin de ces appareils pour maintenir une force vieillissante », justifie la DSCA, selon qui ces 25 appareils « n’altéreront pas l’équilibre militaire dans la région ».
Ryad a renforcé de façon significative ses achats de matériel militaire ces dernières années, concluant notamment fin 2010 le plus gros contrat d’armement jamais engagé par Washington, d’une valeur de 60 milliards de dollars.
Ce contrat comprenait notamment la vente de 84 chasseurs bombardiers F-15 et la modernisation de 70 autres. Il comptait aussi 178 hélicoptères d’attaque — 70 Apache, 72 Black Hawk, 36 AH-6i — et 12 hélicoptères légers d’entraînement MD-530F, la livraison étant échelonnée sur 15 à 20 ans.
L’administration américaine favorise les ventes d’armes à ses alliés arabes du Golfe, afin de contrer l’Iran accusé de vouloir se doter de l’arme nucléaire et adversaire traditionnel des monarchies sunnites de la région, qui constituent ses principaux clients.
Pour l’industrie de défense américaine, cette perspective de vente constitue une bonne nouvelle au moment où le budget du Pentagone s’apprête à baisse après une décennie de forte croissance.
Les ventes d’équipements militaires américains, qui se cantonnaient à une dizaine de milliards de dollars par an au début des années 2000, ont bondi après 2005 à une trentaine de milliards, selon la DSCA.
Selon une étude du Service de recherches du Congrès (CRS), les Etats-Unis n’ont jamais autant dominé le marché mondial de l’armement et vendu d’armes qu’en 2011, engrangeant 66,3 milliards de dollars pour une part de marché avoisinant les 80%.
Source: Boursorama