Du bon sens ouvrier et paysan

   Alors que je rentrais de Paris, du haut de ma prétention intellectuelle, chez mes parents au fin fond la Lorraine, j’avais une idée en tête.

   Les saines lectures des livres de Soral ou encore de San Giorgio, me faisaient comprendre la fin d’une ère, le début d’un cataclysme moral si grand, qu’il allait bientôt nous pousser les uns contre les autres, vers le choc des communautés, qu’elles soient religieuses, ethniques ou sociales. J’avais compris les solutions prophétiques proposées par Barjavel dans son roman magnifique « Ravage ».

   Je voulais donc, du haut de ma prétention de petit intellectuel merdeux, réalisateur et nouvellement écrivain, tout expliquer à mes parents et surtout leur donner des solutions, eux simples ouvriers de père en fils, miniers salins ou paysans. Je suis un merdeux mais pas un salaud, j’aime les parents.

   Tout devait y passer, la récitation des leçons soraliennes auraient fait place aux solutions de survies sangiorgienne avec mise en place de potager, tentative d’autonomie énergétique mais aussi défense.

J’arrivais donc dans la maison familiale plein d’envie et de choses à dire, je montais les vieux escaliers, arrivais dans la cuisine et passais la porte fenêtre menant au jardin et me sentis tout à coup assez mal devant ce que je pensais être ma grandeur.

Oui, l’instinct ouvrier et paysan existe, l’instinct du peuple est bien là.

La vue de mon paternel, ressemblant de plus en plus à mon grand père qui lui même était le sosie exact de Jean Gabin, en train de planter dans le jardin qu’il avait transformé en potager me fit comme un choc. Positif. Je levais alors la tête et au fond du jardin s’élevait un mur, non pas un mur de honte mais bel et bien un mur de protection, mais aussi de discrétion.

J’avais honte.

Je me retournai vers ma mère pour retrouver le réconfort d’antan et l’entendis dans la cave. Stupeur.

Suite et source: Égalité Et Réconciliation

11 Commentaires

  1. et tout un coup, l’humain se rappela que la logique intelligente n’avait pas la cohérence du bon sens s’il ne se mariait pas dans son coeur et son esprit.
    Car toutes paroles était vaine tellement la toile des certitudes ne pouvais s’expliquer en deux mots à celui qui ne voulait voir d’où-t-il venait…

  2. dans ce pays (les USA) Chacun devrait être capable (…) de se créer ou de construire une retraite à la campagne, où il pourrait produire ces choses dont on a besoin pour la subsistance matérielle.
    Car considérez l’époque ancienne (…) combien meilleure était la qualité de la vie des individus,
    la qualité des produits. (…)
    Chaque individu devrait posséder un lopin de terre suffisant pour se nourrir.
    Car la Terre est notre Mère, exactement comme Dieu est notre Père sur le plan spirituel,
    la Terre est notre Mère sur le plan matériel. (Lecture 470-35)
    Edgar Cayce

  3. Honte ? Pourquoi ? Les retrouvailles ne sont-elles pourtant pas synonymes de joie ?

    • vas lire la fin du texte sur le site original… tu comprendra

      • OK, mais l’important reste de se retrouver sur l’essentiel. Si ses parents ont su écouter leur instinct et ont agi en conséquence, c’est aussi parce qu’ils n’avaient pas comme lui la liberté de se tromper. Il peut leur apporter les connaissances qu’il a pu acquérir. Perso, n’étant pas en position de faire des réserves de bouffe ou de matériel, je stocke des connaissances. Genre des vidéo YouTube sur comment braconner le petit gibier, etc …

        • Le message, c’est que c’est normal…

          lui a redécouvert quelque chose qu’il croyait inexistant, nouveaux…
          il croyait refaire le monde, mais qu’en réalité, ça se fait depuis toujours….

          qu’ils n’ont pas attendu un phénomène de mode, ou les leçon de survivalisme, pour savoir quoi faire…
          ils le font au quotidien parce-que c’est normal…

          N’importe quel paysan sait braconner, ils savent se défendre, se nourrir, s’abriter… vas expliquer à un paysan comment poser un collet, il te rira au nez….
          Eux peuvent t’apprendre la vie…. toi tu n’a rien à leurs apporter…

          c’est une leçon d’humilité se texte.

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