Cette œuvre d’art fait froid dans le dos, souhaitons que ça reste dans le domaine de l’Art. Ce qui est le plus triste c’est le peu de question que se posent les gens, sauf l’essentielle, à savoir!! où peut on se la procurer? Prêts à acheter n’importe quoi, pourvu que ça clignote, que ça brille….Un clin d’œil sur les mesurettes prises, pour répondre aux conséquences d’un accident nucléaire..
ART – Une œuvre d’art, signée du designer allemand Nils Ferber et inspirée par la catastrophe nucléaire au Japon…
Si l’assiette vire au rouge, ne mangez pas vos sushis. Ce pourrait être le mode d’emploi de la «Fukushima plate», si celle-ci n’était pas une œuvre d’art destinée à dénoncer les fausses solutions aux catastrophes engendrées par les technologies modernes. Frappé par la catastrophe de Fukushima, le designer allemand Nils Ferber a créé cette assiette, qu’il présente ironiquement comme «un instrument qui pourrait devenir indispensable pour survivre dans le futur.»
«L’idée m’est venue en lisant différents articles après la catastrophe de Fukushima, explique Nils Ferber à 20 Minutes. Le mélange entre des gros titres sur la nourriture contaminée au Japon et sur la hausse des ventes de détecteurs de radiations en Europe me semblait symptomatique de l’écart entre une menace réelle et les réponses techniques de l’Occident aux dangers du nucléaire.» L’assiette est conçue comme un outil permettant à chacun d’assurer sa propre survie: la sensibilité du compteur de radioactivité intégré peut être personnalisée, selon «la valeur limite que chacun est prêt à accepter».
«Nous sommes prêts à acheter n’importe quel produit sans se poser de questions sur son utilité»
Fabriquée en céramique, l’assiette est entourée de trois cercles de LED qui s’allument en fonction de la radioactivité détectée par le compteur, situé sous l’assiette. Si les trois cercles s’allument, attention danger. «Beaucoup de gens m’ont contacté pour me demander où et comment ils pouvaient se procurer l’assiette, poursuit Nils Ferber. Ils étaient tous étaient emballés par ce produit et semblaient contents que quelqu’un en ait eu l’idée. Mais ce qui m’a inquiété, c’est que personne ne m’ait demandé comment l’assiette marchait réellement. On dirait que nous sommes prêts à acheter n’importe quel produit sans se poser de questions sur son utilité ou sa fonction.»
Tant pis pour ceux qui espéraient pouvoir manger dans cette assiette, elle restera une œuvre d’art. «Ce ne serait pas possible de fabriquer un vrai détecteur de radioactivité pour un usage domestique, reconnaît Nils Ferber. Et même si cela était faisable, qui pourrait se permettre de l’acheter? La sécurité alimentaire doit-elle être gérée individuellement par chacun? Je pense que nous croyons trop à des solutions techniques comme celle-ci et que nous acceptons en conséquence les technologies à risque. J’espère alerter sur cette manière de penser qui peut nous faire commettre des erreurs.»
Audrey Chauvet
Petite piqure de rappel : le printemps derniers nous mangions de la salade à 0.8 Bq/ Kg de Cs (j’ai fait faire des analyses) il y a 25 ans, l’Etat nous a administré un joyeux mélange (d’ailleurs les politiques responsables à l’époque devraient être à la Haye) et s’est bien gardé de nous le dire.
Sympa cette assiette, je suis sur un projet similaire : un spectromètre avec une grosse surface de diodes PIN pour faire des pointages dans nos marmites.
Ca fait un peu gadget. Et puis ça passe au lave-vaisselle ? Sinon, il reste la bonne vieille méthode : Si ça brille dans le noir, faut pas manger 😛