Saab’ devait bien arriver un jour…. Le constructeur automobile en panne sèche met la clè sous la porte

C’est fini pour Saab, the end, game over, ils sont officiellement en faillite!

Le tribunal de Vanersborg a accepté ce lundi après midi la demande de dépôt de bilan du constructeur automobile suédois, en sursis depuis trois ans. La fin d’une histoire longue de 74 ans.

Cela pourrait bien être la faillite définitive pour Saab,en sursis depuis trois ans. Le constructeur automobile suédois, Saab Automobile Powertrain AB et Saab Tools AB ont déposé leur bilan au tribunal de Vänersborg, en Suède, ce matin, a indiqué ce lundi son propriétaire néerlandais Swan (ex-Spiker).

‘Après avoir pris connaissance de la position de GM sur la transaction envisagée avec Saab Automobile, Youngman a informé Saab Automobile que le financement pour poursuivre et achever la réorganisation de Saab Automobile ne peut être conclu , a-t-il expliqué. Le Conseil d’administration de Saab Automobile a décidé que l’entreprise, sans financement supplémentaire, sera insolvable et que le dépôt de son bilan est fait au meilleur des intérêts de ses créanciers’, a-t-il précisé, avant d’ajouter qu’il ne comptait pas ‘réaliser de plus-values sur ses parts dans Saab Automobile et annulerait complètement sa participation’ dans le constructeur suédois.

Requête approuvée. Dans l’après midi, le tribunal de Vanersborg a validé le dépôt de bilan puis nommé, dans la foulée, deux liquidateurs  : Hans Bergqvist de Delphi Goteborg et Anne-Marie Pouteaux du cabinet juridique Wistrands Advokatbyra Goteborg.

Veto de GM

Début septembre, Saab est entré dans une procédure de restructuration volontaire. Ce processus propre au droit suédois s’apparente au redressement judiciaire en France. A son issue, l’ex-marque de luxe espérait pouvoir obtenir un financement de la part de deux investisseurs chinois, l’industriel Zhejiang Youngman Lotus et Pang Da, le premier distributeur automobile coté en Chine. Mais l’ancien propriétaire de Saab, General Motors, s’est opposé à l’opération pour protéger ses intérêts et ne pas voir ses brevets technologiques passer sous pavillon chinois. Ce week-end encore, GM a renouvelé son opposition à tout accord avec un prétendant chinois, une position considérée comme sonnant le glas pour Saab.

Faute d’un schéma de reprise, l’administrateur judiciaire, Guy Lofalk, avait déclaré il y a dix jours qu’il allait demander la fin de la restructuration volontaire. L’audience devait avoir lieu ce lundi au tribunal mais le patron Victor Müller a devancé cette échéance de quelques heures en demandant lui-même la mise en faillite.

Point final

Le constructeur des berlines 9-3 et 9-5, qui fut l’une des plus prestigieuses marques d’automobiles, signe ainsi le point final d’une histoire longue de 74 ans. Saab a failli mettre une première fois la clef sous la porte début 2010, alors que son actionnaire de l’époque, General Motors, n’arrivait pas à trouver un repreneur. GM avait fini par trouver un accord à l’arrachée en février 2010 avec Spyker, un constructeur néerlandais relativement confidentiel. Renommé depuis Swedish Automobile, ce dernier n’a pas réussi à relancer la marque qui avait souffert pendant des années d’un manque d’investissement de GM.

Saab emploie encore 3.600 personnes, dont 3.400 sur son siège historique de Trollhaettan. Les ventes de la marque ont atteint un sommet à 133,000 véhicules en 2006, mais n’ont cessé de plonger depuis cinq ans. En 2010, les volumes n’ont pas dépassé les 32.000 unités. Loin de l’objectif de production de 120.000 véhicules initialement fixé par le repreneur, et encore plus de l’objectif de rentabilité visé pour 2012. Au troisième trimestre 2011, Saab a enregistré une perte opérationnelle de 88 millions d’euros, pour des ventes de seulement 76 millions. Cette année, la production n’a été que très sporadique depuis le mois d’avril, car le groupe ne pouvait plus payer ses fournisseurs.

En France, l’impact de cette faillite se limitera au réseau de concessionnaires qu’on peut presque compter sur les doigts de la main. Au moment où GM s’était désengagé de Saab, une trentaine d’entre eux avaient décidé de résilier leurs contrats pour ne garder que l’activité de réparation.

Source: lesechos.fr

14 Commentaires

  1. en même temps les Saab sont chère et surtout très moche !!! 
    et j’avoue que je suis content  quelque voiture polluante en moins que du bonheur !!

    c’est vrais que Renault fait des voiture aussi pourrie (en plus bien moins fiable) et tient le coup va comprendre Charles  :car: :poop:

  2. Dixit : « …ne pas voir ses brevets technologiques passer sous pavillon chinois »

    Quel brevet ?… Celui de la roue ronde ?… du pare-brise transparent ?

    Mensonge!
    La raison est simple, enmerder et freiner l’expansion mondiale chinoise, fusse t’il au prix de la disparition de joyaux de l’économie (réelle) européennes.

    La guerre fait rage mais la plupart des zombies ne savent pas qu’ils sont déjà morts.
    Sacrifiés qu’ils sont sur l’autel de la barbarie élitiste.

    • Il y a beaucoup, beaucoup de brevets, surtout en industrie et technologies.

      Des brevet sur les effets aérodinamiques, les petits programmes logiciels, la petite électronique etc…

      Ya des brevets sur le moteur lève-vitre, le moteur essui-glace, les essuies-glace eux-mêmes, la peinture (structure, couleur, densités, effets, etc), les éclairages, l’absorbtions des chocs, les airbags, les vitres, les alliances de métal, les moules industriels (très important), les usines qui permettent de créer des moules, la forme d’un pièce moteur, la forme du cardan, etc etc etc…

      Il y a une multitude de brevets et copyrights.

      C’est pour cela que les constructeurs automobiles fabriquent des véhicules prototypes (qui ne seront jamais commercialisés) : ces véhiculent prototypes sont bourrés de nouveaux brevets et copyrights.

      Quand une entreprise achète une autre entreprise, en fait, c’est ces brevets qu’elle se procure.

      • Je sais que l’on peut déposer des brevets (SGDG) sur tout et n’importe quoi !
        La preuve…. , j’en ai déposé deux, juste pour le « fun »… et ils furent acceptés…maintenant ils sont dans le domaine public!

      • @ Commandantmarco : C’est sûr que les marques et les brevets sont des actifs importants dans une entreprise, mais en achetant une entreprise, on récupère aussi ses réseaux de distribution et ses parts de marché. Un rachat ne se termine pas systématiquement par une fermeture après pillage intellectuel…. Mais les fusions sont souvent ratées ; voir Daimler-Chrysler… Une vraie catastrophe, au final ça a donné  » 1 + 1 = 1  »
        Et il ne faut pas confondre le brevet et la conformité aux normes (ISO, CE, NF, etc.)

    • Mais c’est vrai que c’est pour freiner la Chine car ses entreprises veulent venir sur le marché occidental.

      Or, les normes en Asie sont différentes de celle de nos pays (les normes qualité, ISO etc…)

      C’est très important car les voitures chinoises ne peuvent être vendues en UE ou USA si et seulement si elles respectent les normes demandées : normes de résistances des alliances points de rupture des métaux et plastiques, etc…

      Par exemple, les entreprises asiatiques (chinoises, indiennes ou autres) fabriquent des véhicules très low cost neuves, genre la TATA à 1500€. Invendable en France à ce prix-là car elle ne répond pas aux normes de l’UE.
      Ainsi, les entreprises qui veulent s’implanter en UE doivent posséder un minimum de brevets « obligatoires » pour respecter les normes demandées.

      C’est pour cela que les chinois voulaient racheter Saab(sans pour autant fermer Saab), et c’est pour cela que GM est prêt à fermer Saab : pour garder les brevets et bloquer l’expansion chinoise.

      • Du protectionnisme déguisé !

        Ils nous ont déjà fait le coup avant  « Maastricht ».
        Tout véhicule importé devait passer obligatoirement par le service des « mines et de l’industrie», afin de se voir décerner un certificat de mise en circulation.
        Autrement dit, il était très dur, voir impossible d’importer un véhicule étranger ne circulant pas en France.
        Bien sûr !!! Déjà, le pouvoir en place vendait cette contrainte comme une protection du consommateur.
        Il fallait nous protèger contre les médiocres fabrications étrangères et surtout dangereuseeeeeeeeeeeeeeeeees pour nous, pauvres innocents que nous étions !
         

  3. GM préfère fermer et mettre au chômage toute l’entreprise Saab plutôt que de la vendre et ainsi pouvoir sauver les emplois.

    Les entreprises US n’en ont rien à foutre des employés.

    Les entreprises US sont des incapables : ils ne savent pas inventer un brevet : ils ne savent que les voler aux autres : ainsi, GM a racheté Saab pour ses brevets, car GM, entreprise US d’incapables, ne veut pas payer le copyright d’un brevet.

    C’est pour cela aussi qu’en agriculture, les entreprises US sont aussi des incapables en matière de brevets : c’est pour cela que des semenciers « créent » des copyrights de semences (ce qui est égal au brevet en industrie) sur des végétaux qui existent depuis des millénaires.

    Les entreprises US sont des incapables.

    C’est parce que les USA n’ont pas de Culture.
    Les USA sont des européens qui ont envahis l’Amérique des « indiens » d’Amérique. Ce n’est pas leur pays d’origine. Les USA, c’est fabriqué de toute pièce, par truchement.
    Les USA n’ont pas de Culture, car la Culture est par définition ancestrale.

    Les USA, n’ayant pas de Culture, ont décidé d’en créer une (qui s’avère être éphémère). 
    C’est pour cela que les média, les films, les séries et dessins animés sont si nombreux : ils veulent se faire une place au milieu des vraies Cultures.

    Ainsi, pour créer leur culture (avec un petit « C »), les USA usent de moyens de propagation électroniques (TV, cinéma, radio, web etc…) car c’est le moyen le + rapide pour promouvoir leur simili-culture.
    ils veulent se faire une place et ce par tout les moyens.

    La culture englobe beaucoup de choses : musiques, films, etc.. mais aussi philosophie, art culinaire, art sportif, etc… et aussi art artisanal : technologies diverses telles que les moules en métallurgie, les brevets et découvertes technologiques ou industrielles, etc.

    Et pour ces derniers points (les moules d’industrie, les brevets, etc), lorsque ceux-ci sont créés, ils ne peuvent être plagiés (copyright). Ainsi, par truchement d’actions en Bourse, les entreprises rachètent les entreprises qui possèdent les brevets, moules, etc…, et ce uniquement pour capitaliser un maximum de droit copyright, et donc pour constituer leur « culture ». C’est du pillage, du vol de Culture, totalement légalisé par la mise en place légale des Bourses.

    Les USA pillent le monde en copyright, même s’ils n’en ont pas l’argent. C’est ainsi que depuis des décennies, les USA rachètent à pur perte les entreprises du monde entier et pour trouver l’argent, ils créent de l’argent et masquent le tout via les banques, les Bourses, les banques fédérales…

    Comment les grosses multinationales se sont-elles créées ? Par OPA, rachat d’actions en Bourses… C’est comme çà qu’on devient propriétaire des copyrights.

    C’est pour cela que les banques mettent en avant la dette : il faut que le pays s’endette pour avoir une économie solide, selon des économistes vendus tels que Keynes (çà sert à se procurer des droits même si on ne peut pas financièrement).

    Ces multinationales créent de toute pièces créent un déséquilibre dans leur propre économie bancaire.

    Sur les milliers de milliards $ de dettes bancaires, combien ont servis à créer de toute pièces des multinationales, qu’elles soient US ou européennes ?
    Et qui renfloue les pertes ? … … …

    • seuls responsables ?

    • Le problème, c’est que profondément dans la culture américaine, on retrouve :
      – La Conquête
      – La Démesure
      – L’Argent
      C’est le mythe des empires industriels et financiers construits en quelques années, que ce soit dans la Sidérurgie, le Pétrole, l’Automobile, l’Informatique … Carnegie, Rockefeller, Gates, Jobs … Le monde ne suffit pas à des gens comme ça. Il veulent tout, et encore plus.

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