Assez effrayant, ce qui doit vous soigner peut aussi vous tuer, c’est le revers de la médaille des médicaments, revers qui est aujourd’hui exposé ici. Attention, nous ne parlons pas de vaccins mais bien de traitements médicamenteux car l’usage de traitements peut nuire à votre santé autant qu’elle l’améliore, et qu’il y a un impact sur celle-ci, notamment sur les nutriments dont votre organisme à tant besoin. Pour être en bonne santé, faudrait-il apprendre à vivre sans médicaments?
885 000 « événements indésirables graves » causés par des soins médicaux ont lieu chaque année en France. La moitié nécessite une hospitalisation en urgence. L’autre moitié non, parce que les patients sont déjà à l’hôpital.
Ces chiffres sont tellement énormes qu’on a peine à y croire. Rapportés au nombre de personne en France qui sont en mauvaise santé, ils semblent indiquer que la plupart d’entre nous, serons, un jour ou l’autre, victimes des « soins » de la médecine conventionnelle.
Et pourtant, ils émanent de la Drees, la direction de l’évaluation et des statistiques du ministère de la Santé, peu susceptible d’avoir noirci le tableau. Car quand une administration ou une entreprise s’évalue elle-même, elle a plutôt tendance à se jeter des fleurs.
« C’est pas brillant », a commenté Philippe Michel, co-auteur de l’étude. Il estime qu’entre un tiers et la moitié de ces « incidents » sont évitables.
Evitables par qui ? Comment ? On peut attendre que Philippe Michel et ses collègues créent de nouvelles directives « pour notre sécurité ». On peut aussi faire plus attention quand on nous administre des soins et des médicaments.
Ce qui m’amène à parler d’un sujet très rarement abordé, sur les effets secondaires des médicaments, et que vous ne trouverez jamais sur la liste des effets indésirables.
Lorsqu’on pense aux effets secondaires des médicaments, ce qui vient d’abord à l’esprit sont les maux de tête, les vertiges, la bouche sèche, ou encore les accidents cardiaques graves comme dans le cas du Médiator (valvulopathie).
Mais on oublie souvent une autre catégorie d’effets secondaires, beaucoup plus insidieux, et répandus : de nombreux médicaments drainent les nutriments essentiels de votre corps, ce qui provoque fatigue, affaiblissement de votre système immunitaire, et augmente votre risque de maladies cardiaques et même de cancer sur le long terme.
Cette conséquence intéresse peu les médecins qui manquent de formation en biochimie et en nutrition. Certains, qui considèrent les déficits en vitamines, minéraux et acides gras comme des fables, vont jusqu’à ignorer complètement le problème, parfois même rire de leurs patients qui s’en préoccupent.
Quant aux journaux grand public, qui ne cessent de vous mettre en garde contre les médicaments « dangereux », ils ont surtout besoin de spectaculaire : hécatombes, scandales politico-financier, procès retentissants, et si possible, bouc-émissaire à charger de tous les maux. Cela fait plus vendre qu’un titre sur les effets possibles d’une carence en vitamine B9…
Dans ce domaine comme dans tant d’autres, mieux vaut donc que vous ayez l’information pour savoir à quoi vous en tenir :
Quels sont vos risques ?
L’épuisement de vos réserves de nutriments essentiels (vitamines et minéraux), qui provoque des symptômes tels que la fatigue, des crampes musculaires et l’accélération du rythme cardiaque, peut se produire en quelques semaines après le début de la prise d’un médicament.
Le plus souvent, ces symptômes apparaissent cependant progressivement, au fil des mois, voire des années – et, par conséquent, sont considérés par les patients qui prennent les médicaments comme bénins, quand ils ne sont pas carrément confondus avec des signes de vieillissement.
Dans certains cas, une carence non décelée en éléments nutritionnels augmente votre risque d’attraper d’autres maladies – par exemple, une carence en acide folique (vitamine B9) peut augmenter votre risque de cancer, ou causer des changements physiologiques qui peuvent ouvrir la voie à une crise cardiaque ou un AVC (accident vasculaire cérébral).
Important : Si vous prenez un ou plusieurs médicaments régulièrement, demandez à votre médecin des vous informer des risques d’épuisement de vos réserves de nutriments – et demandez-lui si vous devez faire des analyses. Votre sang est composé d’un liquide, le plasma, dans lequel flottent des cellules (globules rouges, blancs et plaquettes) et un grand nombre de substances (protéines, hormones, vitamines, etc.).
Les médecins peuvent demander une analyse sanguine biochimique pour détecter une éventuelle concentration trop basse de vitamines et de minéraux, tels que la vitamine B-12, l’acide folique, le calcium, le magnésium et le potassium.
De nombreux tests très sophistiqués existent aujourd’hui pour diagnostiquer d’éventuelles carences. Par exemple, le test en micronutriments SpectraCell mesure 31 vitamines, minéraux, acides aminés et antioxydants, ou encore le test Metametrix Nutrient and Toxic Elements Profile (www.metametrix.com).
Bon à savoir : Assurez-vous de manger des aliments riches en éléments nutritifs. Vous pouvez aussi demander à votre médecin de vous conseiller des compléments nutritionnels si vous êtes obligé de prendre un des médicaments suivants :
Aspirine et autres anti-inflammatoires non-stéroïdiens (AINS : ibuprofène, diclofénac)
Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), tels que l’aspirine, sont couramment utilisés pour réduire la douleur et l’inflammation. Des millions de Français prennent aussi des microdoses d’aspirine pour fluidifier leur sang, dans le but de réduire leur risque d’une crise cardiaque ou d’AVC.
Les nutriments éliminés par les AINS : l’acide folique (vitamine B9) et la vitamine C. L’insuffisance en acide folique est soupçonnée d’augmenter le risque de plusieurs cancers, y compris les tumeurs malignes du sein et du côlon. Un taux réduit d’acide folique a également été mis en relation avec des niveaux élevés d’homocystéine, un acide aminé qui peut augmenter le risque de crise cardiaque et d’accident vasculaire cérébral.
Les personnes qui ont peu de vitamine C attrapent plus de rhumes, de grippe et d’infections que celles ayant des taux normaux. Une carence en vitamine C peut également nuire à la capacité du corps à produire et réparer le cartilage – ce qui peut expliquer pourquoi les gens souffrant d’arthrose qui prennent régulièrement un AINS ont souvent plus de douleurs à long terme.
Conseil : prendre 1000 mg de vitamine C par jour si vous prenez régulièrement un AINS. Une étude de l’Université de Boston a constaté que les personnes prenant le plus de vitamine C étaient trois fois moins susceptibles de développer de l’arthrose, ou d’avoir une augmentation des symptômes d’arthrose, que les autres.
Attention : la vitamine C à haute dose peut causer des selles liquides chez certaines personnes – si cela se produit, réduire la dose à 500 mg par jour.
En outre, prendre un complément de 400-mcg à 800 mcg d’acide folique (la forme synthétique du folate) par jour. Prenez aussi de la vitamine B12 (1.000 mcg par jour) avec votre acide folique, car la prise d’acide folique peut masquer une carence en vitamine B12.
Bon à savoir également : prendre 1000 mg à 2000 mg d’huile de poisson par jour réduit la nécessité de prendre des AINS pour les personnes souffrant d’arthrose. Une étude a révélé que 60 % des personnes souffrant d’arthrose qui ont pris l’huile de poisson ont senti leurs douleurs articulaires diminuer dans les 75 jours. La moitié d’entre elles ont pu arrêter de prendre des AINS.
Les inhibiteurs calciques
La plupart des personnes qui ont besoin d’être soignées contre l’hypertension savent que les diurétiques (médicaments provoquant une excrétion de l’eau) peuvent épuiser leurs réserves en micronutriments essentiels, notamment le potassium. Il est moins bien connu en revanche que les inhibiteurs calciques, y compris l’amlodipine (Amlor, prescrit contre les crises d’angor, ou angines de poitrine) et la nicardipine (Loxen, prescrit contre l’hypertension), peuvent avoir le même effet.
Nutriment éliminé par le médicament : le potassium. Les personnes qui ont un taux faible de potassium peuvent ressentir des faiblesses musculaires et de la fatigue. Leur pression artérielle peut également augmenter, ce qui annule les effets bénéfiques du médicament.
Conseil : Prendre un complément de potassium de 100 mg par jour. Parce que de nombreux aliments contiennent des quantités importantes de ce minéral, vous pouvez consommer une seule portion supplémentaire d’un aliment riche en potassium comme alternative. Une pomme de terre moyenne au four avec la peau, par exemple, fournit 850 mg de potassium … et une grande banane 487 mg. Consultez votre médecin si vous avez une maladie rénale – prendre un complément de potassium peut aggraver le problème.
GEMFIBROZIL
Les personnes qui souffrent d’un taux élevé de cholestérol que les statines ne parviennent pas à faire baisser, ou qui souffrent de douleurs musculaires ou d’autres effets secondaires lors de la prise de statines, peuvent se voir prescrire du gemfibrozil (Lipur). Ce médicament et les autres appartenant à la catégorie des fibrates, élèvent le niveau de HDL (bon cholestérol) et réduisent les taux de (mauvais) cholestérol LDL et de triglycérides.
Nutriments éliminés par le médicament : la vitamine E et le coenzyme Q10 (CoQ10). Une carence en vitamine E, un antioxydant puissant, peut augmenter le risque de cancer, de maladies cardiaques et d’autres problèmes de santé, tels que les troubles nerveux. L’insuffisance de CoQ10 se traduit souvent par des douleurs et des faiblesses musculaires, et peut provoquer des troubles du rythme cardiaque.
Conseil : Prendre 200 mg de CoQ10 et 100 mg de vitamine E naturelle (un mélange de tocophérols) sous forme de complément alimentaire par jour.
METFORMINE
La metformine (Glucophage) est un médicament oral contre le diabète de type 2 répandu. Il réduit la glycémie en rendant les cellules plus sensibles à l’insuline. Il entraîne également une moindre prise de poids et moins d’épisodes d’hypoglycémie (chute du taux de sucre sanguin) que d’autres médicaments contre le diabète.
Nutriment éliminé par le médicament : la vitamine B12. Une étude publiée dans le journal Archives of Internal Medicine a révélé que les patients prenant de la metformine avaient un niveau moyen de vitamine B12 qui était de la moitié de celui des personnes qui ne prenaient pas le médicament. La metformine réduit également le niveau de folate. Une carence en ces éléments nutritifs peut causer de la fatigue, des pertes de mémoire et de la dépression.
Conseil : prendre 1.000 mcg de vitamine B12 par jour. Dans la mesure où de nombreux compléments multivitaminés ne contiennent que 200 mcg (ou moins) de vitamine B12, vous aurez à le compléter pour atteindre la dose de 1000 mcg par jour. Pour l’acide folique, prendre 400 mcg à 800 mcg par jour.
Important: lorsqu’elles augmentent leur niveau de vitamine B12, les personnes atteintes de diabète sont plus susceptibles de faire l’expérience d’épisodes d’hypoglycémie. Mais votre médecin vous fera normalement faire un test d’hémoglobine A1c, qui mesure les niveaux de sucre dans le sang sur une période de quelques semaines, plutôt qu’à un seul point dans le temps.
A votre santé !
Jean-Marc Dupuis
Le point de vue du Dr. Gérard Mégret
Dans l’étude de référence ci-dessus citée, les auteurs estimaient qu’un peu moins de la moitié de ces évènements indésirables graves (EIG) pouvaient être dus aux médicaments.
Il faut prendre en compte dans ces mauvais chiffres de nombreuses sources ‘’d’erreur’’. La prescription elle-même (oui, il arrive au médecin, voire au pharmacien, de se tromper) ; le patient (qui peut aussi en faire mauvais usage) ; les interactions médicamenteuses, c’est-à-dire l’association de divers médicaments n’ayant pas été étudiés au préalable dans un usage conjoint ; la tolérance personnelle à un type de molécule (fort difficile à appréhender en amont de l’usage…) ; les effets secondaires éventuels d’un médicament lorsqu’il est utilisé dans une grande population de malades, étude qui ne peut pas toujours être réalisé auparavant ; et enfin, il est vrai que certains nutriments essentiels tels que ceux décrits ci-dessus peuvent être diminués par l’usage prolongé (mais nécessaire…) de quelques médicaments.
Une fois de constat établi, selon la formule désormais classique : ‘’On fait quoi ?’’. Le dosage systématique de ces –nombreux- nutriments essentiels semble tout à fait irréalisable. Rappelons que le test SpectraCell coûte 160 dollars…Non remboursés, bien entendu. La recommandation – là encore systématique- d’une supplémentation en vitamines diverses lorsque le malade est obligé d’utiliser un médicament réputé péjoratif pour ces dernières n’a pas non plus de raison objective : tous les consommateurs de ce médicament ne présenteront pas les symptômes déficitaires incriminés. Sans doute un dosage spécifique de ces vitamines peut-il être envisagé chez les sujets « à risque » (âgés, dénutris, polypathologies, associa tions médicamenteuses obligatoires etc…). Exemple du déficit possible en potassium sous diurétiques ou Ica : un banal dosage du potassium donnera tout de suite la réponse.
Peut-on donc tirer des leçons générales de ce réel problème ? Sans doute et avant tout qu’aucun médicament n’est anodin. Que son utilisation doit être comprise (et admise) par le malade, ce qui implique de poser toutes les questions possibles à son sujet, au prescripteur. Reste que des accidents peuvent survenir dès la première prise médicamenteuse et qu’il sera bien difficile dans ces cas de les prévenir…Finissons sur une note optimiste : à ce jour, les médicaments ont sauvé plus qu’ils n’ont tué.
Si vous souhaitez commenter cet article, vous pouvez vous rendre sur : www.santenatureinnovation.fr
Les informations de cette lettre d’information sont publiées à titre purement informatif et ne peuvent être considérées comme des conseils médicaux personnalisés. Aucun traitement ne devrait être entrepris en se basant uniquement sur le contenu de cette lettre, et il est fortement recommandé au lecteur de consulter des professionnels de santé dûment accrédités auprès des autorités sanitaires pour toute question relative à leur santé et leur bien-être. L’éditeur n’est pas un fournisseur de soins médicaux homologués. L’éditeur de cette lettre d’information ne pratique à aucun titre la médecine lui-même, ni aucune autre profession thérapeutique, et s’interdit formellement d’entrer dans une relation de praticien de santé vis-à-vis de malades avec ses lecteurs Santé et Nutrition n’est pas responsable de l’exactitude, de la fiabilité, de l’efficacité, ni de l’utilisation correcte des informations que vous recevez par le biais de nos produits, ou pour des problèmes de santé qui peuvent résulter de programmes de formation, de produits ou événements dont vous pouvez avoir connaissance à travers ce site. L’éditeur n’est pas responsable des erreurs ou omissions. Aucune des informations ou de produits mentionnés sur ce site ne sont destinés à diagnostiquer, traiter, atténuer ou guérir une maladie.
Santé et Nutrition est un service d’information gratuit des Nouvelles Publications de la Santé Naturelle, SARL au capital de 2000 euros, 6 rue Watteau, 92400 Courbevoie. Pour toute question, merci d’adresser un message àcontact@santenatureinnovation.fr
Source: sos-crise via etat-du-monde-etat-d-etre.net
J’aime bien la phrase : ‘si vous ne savez pas, demandez à votre médecins… »
Ah oui !, ce charlatan qui ne sait même pas : « que les antibiotiques ! , ce n’est pas obligatoire ! »
Tout le monde devrait lire le livre du Dr Moser: Vos médicaments : Comment faire pour qu’ils ne vous rendent pas plus malade.
Elizabeth