Auteur(s) : Les p’tites mains de Gaïa
Destinataire(s) :
Préfet Ille et Vilaine, Sous préfet de Saint-Malo, DDTM Ille et Vilaine, Mairie de Roz-sur-Couesnon
A une époque où la nécessité d’agir se fait de plus en plus ressentir ; Olivier, Livia, propriétaires de 3 ha de terrain en baie du Mont Saint Michel, et leurs trois enfants œuvrent afin de créer un système résilient et écologiquement pérenne. En ce sens, ils participent au changement inéluctable que les enjeux sociétaux nous imposent.
Pourtant, ce lieu de vie familial, cet outil de travail, ce lieu d’échange, d’expérimentations et de rencontres est menacé pour motif d’« infraction aux dispositions du plan local d’urbanisme ». La pérennité de leur centre de formation en Permaculture est aujourd’hui remise en question.
Cette famille est accusée par la mairie de Roz-sur-Couesnon d’avoir enfreint les règles de l’urbanisme. Relayé par la sous préfecture de Saint Malo, une injonction de démontage de toutes les infrastructures existantes sur leur propriété a été émise, à date limite du 23 décembre 2021, sous peine de destruction par la force publique et d’une amende pouvant s’élever à 300 000 euros.
C’est le risque qu’affronte cette famille de permaculteurs qui a osé réaliser ses idéaux de vie tout en développant un projet associatif local (ressourcerie, groupement d’achat alimentaire, troc de graines, accueil de wwoofers…) générateur d’ un réseau de solidarité et d’entraide.
Ce projet associatif “les P’tites Mains de Gaïa” ainsi que celui d’accueillir des formations certifiantes en permaculture, sont aujourd’hui fortement compromis. Au-delà, c’est aussi et surtout leur équilibre familial et leur vie dans un environnement naturel qui leur est interdit.
Depuis 6 ans, cette famille vit de manière autonome sans connexion aux réseaux d’eau ni d’électricité. Des systèmes alternatifs de récupération d’eau de pluie et de panneaux solaires, la construction d’un petit chalet en bois sur pilotis (35 m²), et des installations démontables leur ont permis de s’installer en pleine forêt, pour vivre leur écologie et avoir un impact positif sur l’environnement.
Ce couple applique au quotidien l’utilisation des toilettes sèches, l’entretien d’un potager dont ils retirent la quasi-totalité de leurs besoins en légumes. Ils ont su relever le défi agricole de cultiver sur un terrain granitique de roche mère affleurante.
C’est une démarche écologique globale où tous les principes de la permaculture sont appliqués de manière à créer un projet familial résilient dans une zone naturelle protégée. Plus de 140 arbres fruitiers et comestibles ont été plantés (variétés anciennes de pommiers locales, entre autres) ainsi que des plantes médicinales qui leur servent à améliorer leur santé et se soigner.
Depuis l’installation de cette famille, ce site naturel protégé ne subit pas une dégradation mais bien une aggradation globale de la biodiversité.
C’est cette démarche d’expérimentation et de mise en pratique concrète des connaissances techniques générales qui leur a permis, notamment, d’obtenir l’accréditation de formateur en permaculture. Une étape qui leur donne désormais la possibilité d’organiser des formations certifiantes en permaculture en utilisant leur installation en exemple.
Cette belle aventure et ce mode de vie respectueux de l’environnement n’a été possible qu’en “désobéissant” et en “sortant” de la légalité (Cf lien vidéo « Discussion autour de l’illégalité de l’installation »). En effet, le cadre législatif actuel n’est pas adapté aux installations atypiques, tiny house, cabane en bois sans fondation, habitats légers qui respectent l’environnement et la Nature. Des lois représentant les intérêts de la Nature dans son ensemble doivent voir le jour pour s’adapter aux réalités environnementales actuelles et aux urgences climatiques et sociétales.
Leur situation met en lumière la complexité pour un citoyen français non agriculteur d’acheter de la terre agricole. Les installations de néo-ruraux possédant des projets vivriers de retour à la terre se trouvent contraintes, de par l’absence de lois adaptées aux nouvelles exigences contemporaines. Soutenir cette famille c’est aussi soutenir toutes celles et ceux qui aspirent à vivre de cette manière.
Aujourd’hui, nous nous adressons donc aux citoyens conscients de l’urgence d’entamer un virage réel qui permette l’application rapide d’un réajustement législatif concernant l’habitat léger mais aussi :
- À tous ceux qui soutiennent l’habitat léger sans forcément le vivre.
- À tous les désobéissants qui vivent déjà le changement, de manière discrète.
- À tous ceux qui vivent en ville et qui agissent au quotidien à leur mesure.
- À tous les entrepreneurs engagés respectant des valeurs humanistes et écologiques, pour le bien des générations futures.
- À tous les parents, grands-parents qui ne veulent pas que leurs enfants et petits enfants les accusent un jour d’avoir obéi aveuglément aux lois d’une époque en oubliant la primauté des droits fondamentaux.
- À tous les décideurs politiques et fonctionnaires publics qui oseront peser de tout leur poids et soutenir un changement législatif concernant les règles de l’habitat.
Nul n’est au-dessus ni contre les lois mais il est urgent de trouver des solutions aux problématiques existantes et nous attendons des actes et engagements politiques forts. Si les lois de l’urbanisme ne s’adaptent pas aux défis actuels, la désobéissance civile sera t-elle la seule solution ?
Ils sont déjà des milliers à vivre cette société en transition dans le silence. Ce projet sera défendu si vous êtes nombreux à le soutenir pour que cette famille puisse continuer à insuffler l’espoir et inspirer les générations futures.
Liens vidéos :Vidéo : Portrait familial
Vidéo : Discussion autour de l’illégalité de l’installation (Olivier & Livia)
Comité de soutien :
Lien association les P’tites Mains de Gaïa
Quelle surprise. Ceux qui croyaient pouvoir échapper au système en vivant à sa marge commencent à réaliser que ça n’est possible que si le système les y autorisent, et ils en reviennent au système en espérant obtenir l’autorisation…
Faut croire que la vraie résilience, c’est de pouvoir survivre avec seulement ce que tu peux mettre dans ton sac à dos. Le sédentaire est une cible facile.
Les biens matériels peuvent être confisqués, il n’y a que tes connaissances qu’on ne peut pas te prendre.
aïe, oui toujours dur d’y échapper, même après pleins d’années, il suffit d’un changement de voisin ou d’équipe municipale pour se faire attaquer, les mentalités sur l’habitat et l’impact sur l’environnement ne changent vraiment pas assez vite…la pétition a quand même pas mal de signatures, c’est rare pour ce genre de truc.
https://lareleveetlapeste.fr/deux-yourtes-destinees-a-des-logements-solidaires-vont-devoir-etre-demontees/
C’est quand-même difficile nos choix… deviens riche ou tais-toi-souffre-et-crève. Il reste la désobéissance (comme eux) ou le nomade ville-nature. La ville finalement pourquoi faire? La nature, comment faire? etc. Tout ça est tellement compliqué qu’il faut suivre notre seule boussole : faire ce qu’on aime.
Ces gens ont sûrement vécu une expérience super, ils ont en tout cas fait ce qu’ils voulaient et maintenant un avenir palpitant les attend, alors voilà. C’était plus que super leur expérience, sûrement, ça devait être un truc géant, un rêve difficile mais beau, alors la vie continue et voilà. Qu’ils continuent de faire ce qu’ils aiment. D’ailleurs c’est pas encore fini.
Pour étre protegé de la mafia il faut la payer.
Les Lois sont faites pour produire du Pognon…
pas pour protéger l’Environnement sans produire du pognon.
C’est toujours pareil.
C’est vraiment affligeant de constater que la pourriture remonte toujours en surface
pointer son nez pour voir pourquoi le pognon n’afflue pas…
Dommage que toute une famille doive en patir, de cette punition.
Sinon a leur place j’aurai tout mis en feu puis bien dyoxinnée la Terre pour la rendre
inhabitable
en tant que Punition en retour du « mauvais chef d’accusation » !
Contre la mafia il faut une réponse mafieuse. Boum! Boum!
Les feux d’artifices du 14 étaient annulés pour sécheresse alors ils pourraient présenter un échantillon à la préfecture ou mairie pendant l’hiver un jour d’orage ça ferait plus fin du monde comme thème style hollywoodien.
Le fumier est plus persistant.
Le fumier est méme devenu le VRAI TEST « PCR » de détection des classes CollabosNantisRacistesSociaux