Le combat qui a commencé contre le passe sanitaire, la vaccination obligatoire et leur monde est sans précédent. Il est le plus important de notre génération. C’est pour cela qu’il importe de développer un vrai débat sur cette lutte, ses formes, ses buts, mais aussi sur les tensions qu’elle abrite. Ces dernières sont le fruit des divisions qui travaillent la société française. Il importe de les analyser pour que la résistance s’organise au mieux.
La division qui frappe peut-être le plus durement le mouvement est celle séparant une partie de la gauche de ce qu’elle nomme « l’extrême-droite » (je tiens à préciser ici que je ne me considère plus de gauche et ne me sens pas de droite non plus). Elle s’exprime, entre autre, dans le rôle des syndicats dans la lutte, sachant que leur présence a parfois été décriée lors des manifestations, créant un clivage à l’intérieur du mouvement. Dans plusieurs manifestations, les drapeaux syndicaux ont posé problème et ont parfois dû être repliés. Cela a été ressenti comme une injure par une grande partie de la gauche présente. Un de ses arguments est que si les drapeaux des organisations doivent être baissés, il devrait en être de même pour les drapeaux français.
Cette position n’est pas sans pertinence. Cependant, on peut se demander si les deux sortes de drapeaux sont vraiment équivalentes. Alors que le drapeau français est un symbole du peuple français, les drapeaux syndicaux sont des symboles d’organisations. Or, ces manifestations sont des manifestations populaires, elles se tiennent pour la victoire du peuple dans son ensemble. Quand un individu porte un drapeau syndical, il affirme son adhésion aux buts de son organisation. À l’inverse, quand il porte un drapeau français, il n’indique rien d’autre que son appartenance à une identité.
Il est fâcheux que le terme d’identité soit immédiatement amalgamé à l’intolérance. Mais alors faut-il se demander quel monde veulent les pourfendeurs de l’identité. Un monde sans identités ? Où ne régnerait plus qu’une identité de consommateur mondialisé ? Parce que ne nous leurrons pas : derrière la fin des identités de peuples se tient l’avènement d’une uniformisation mondiale des modes de vie, signe patent de totalitarisme. Tel est le projet de l’oligarchie fasciste mondialisée qui tient les rênes de la crise en menant le projet de la Grande Réinitialisation ! C’est là que le fascisme se tient ! Dans un projet de domination totale qui maintiendrait les privilèges d’une clique dans l’inévitable effondrement qui s’annonce.
La gauche semble en adoration devant l’immigration qu’elle souhaite à tout prix. C’est pour cela qu’elle a l’identité en détestation, comme un obstacle à un monde ouvert où les individus migrent librement. Or c’est un fait que l’immigration, telle qu’elle se produit actuellement, est vécue par de larges franges des peuples comme un problème, comme nous l’avons récemment vu en Turquie et que nous l’observons quotidiennement en occident. Mais alors d’où viennent de telles réactions ? Seraient-elles le signe que les peuples sont irrémédiablement mauvais et qu’il faut les changer, les éduquer ? Dans un premier temps, il faudrait quand même se demander qui sont les éducateurs, ceux qui s’estiment si sauvés qu’ils seraient en droit d’apprendre aux autres. Ensuite, rappelons-nous comment déjà Machiavel expliquait la façon dont les romains avaient réprimé la révolte du Latium ajustant les punitions dont l’une, appliquée à ceux d’Antium, consistait à les faire cohabiter avec des « immigrés de choix », en mêlant aux « anciens habitants un tel nombre de nouveaux qu’ils ne pussent jamais rien ourdir ni décider contre le sénat »1. Et Machiavel de s’étonner qu’en son temps, une telle punition n’ait pas été appliquée aux habitants de la cité d’Arezzo dans laquelle il n’a pas été « imposé assez d’immigrés pour les annihiler »2. Les romains utilisaient l’immigration comme une punition en l’imposant. Cela n’indique-t-il pas qu’en faisant cohabiter de façon imposée, hétéronome, artificielle, des identités, on les condamne à la désorganisation, donc à la tension ?
Il ne s’agit pas ici de tenir un discours hostile aux migrants qu’il faut bien entendu protéger d’un pouvoir qui les pourchasse dès qu’ils arrivent en Europe, mais de constater que les migrations modernes sont menées de manière à générer des divisions internes au peuple et lui faire perdre ainsi toute force. Constater cela ne revient pas à en vouloir aux migrants qui ne sont que des pions dans cette donne géostratégique, mais à se rappeler que la réaction anaphylactique des peuples indigènes n’est pas un geste raciste mais une conséquence sciemment fabriquée par ceux-là même qui génèrent les migrations en détruisant les zones martyres du capitalisme que sont l’Afrique ou encore le Proche-Orient. Ce n’est pas parce que les français ont encore un peu d’identité que les tensions existent entre les communautés mais parce que la situation a été soigneusement agencée pour engendrer ce problème. On peut même être sûr que c’est lorsqu’un peuple est bien installé dans son identité qu’il est accueillant pour l’étranger. Ce n’est que lorsqu’elle est en danger que se créent les crispations identitaires. Vouloir changer de force ou même par la « pédagogie » un état psychologique sans concevoir qu’il n’est que la résultante d’une configuration particulière revient à mettre ces individus devant une injonction paradoxale : alors que la situation génère frustrations et rancœurs, il leur est demandé de contrôler leurs sentiments par la raison. En un sens, la gauche préfère ne s’attaquer qu’à la conséquence : le sentiment, voire le symptôme. Si la gauche souhaite une société ouverte et accueillante, elle doit combattre les situations qui fabriquent la rancœur et cesser de faire la morale au peuple. Mais il est vrai qu’un tel travail de long terme serait bien moins porteur électoralement parlant et qu’il vaut mieux, à l’image d’un Jean-Luc Mélenchon, jeter de l’huile sur le feu de la division gauche/droite au risque d’entraîner des violences dans les cortèges. La position de M. Mélenchon est typique de cette gauche qui croit que quelques stéréotypes équivalent à de la réflexion. Ce n’est pas parce qu’une certaine extrême-droite, effectivement xénophobe, cherche à s’approprier la question de l’identité que l’identité est mauvaise ! Il ne faut pas jeter sans raison le bébé avec l’eau du bain. Dire qu’un français ne peut pas porter son drapeau parce qu’il serait un signe de « l’extrême-droite » revient à préjuger des idées de cet individu. Quand un anglais porte son drapeau, tout le monde trouve cela charmant. Quand un français le fait, c’est du fascisme…
Cependant, vu la susceptibilité de la gauche vis-à-vis de l’identité, qu’elle maudit, la question est de savoir si la présence de drapeaux français est stratégiquement pertinente. De plus, ces drapeaux français ne font-ils pas fuir les maghrébins de ces manifestations ? Empêchant ainsi une jonction qui, si elle se produisait, pourrait être suffisamment puissante pour renverser le régime ? Il y a là une vraie question. Dans tous les cas, et c’est qui importe pour notre démonstration, ce seul drapeau n’indique pas en lui-même que la personne qui le porte suit des buts différents de ceux du peuple.
Or, les drapeaux syndicaux indiquent, eux, que sont présents les objectifs d’organisations qui ne sont pas le peuple et qui sont accusées, à tort ou à raison, de l’avoir trahi à de multiples reprises. Que cela soit vrai ou non, cela entraîne encore une division intestine dans le mouvement. Ensuite, ces organisations sont de gauche. Or, le mouvement n’est ni de droite, ni de gauche. Il est populaire. Si des partis d’extrême-droite montraient le moindre drapeau, l’immense majorité des gens de gauche déserteraient la manifestation. Mais à l’inverse, l’individu de droite est censé, lui, accepter la présence de drapeaux de gauche. Derrière cette posture, il y a une infériorisation du citoyen de droite : ses organisations n’ont pas droit de cité parce qu’elles sont systématiquement surplombées par l’ombre du nazisme et des camps. Raccourci un peu facile au regard de l’actualité du fascisme dont on peut se demander s’il est à présent de droite ou de gauche.
Mais alors, quels sont les buts des syndicats ? Prenons l’exemple de la CGT, certainement le syndicat le plus présent sur le terrain des manifestations contre le passe sanitaire, et essayons de voir quelles fins il poursuit dans le cadre de la crise du covid. À la lecture de l’article intitulé « Oui à la vaccination, non au flicage et à la régression sociale », il apparaît que la CGT suit les orientations de la Grande Réinitialisation du Forum Économique Mondial (FEM).
Tout d’abord, notons que la position de la CGT face au « vaccin » covid est claire : « Nous réaffirmons la position de la CGT sur la vaccination, progrès sanitaire et social partout dans le monde. Le vaccin doit être gratuit pour toutes et tous. Cependant, la vaccination ne peut se faire dans n’importe quelles conditions et à n’importe quel prix. Nous avons bien conscience que des doutes existent sur les vaccins. C’est par l’information, la pédagogie, le débat qu’ils peuvent être levés. Certainement pas par la menace et la contrainte. » On comprend ici que la CGT n’a, elle, aucun doute sur le vaccin et propose même de faire preuve de « pédagogie » vis-à-vis du peuple sceptique pour le généraliser. Toujours cette condescendance des puissants qui prétendent savoir contre un peuple qui serait, lui, ignorant. Et la CGT prétend défendre les intérêts des exploités ? Alors pourquoi le peuple douterait-il puisque tout est si clair avec cette nouvelle génération de vaccin ? Peut-être parce que certains, des complotistes certainement, osent prétendre qu’il faudrait peut-être regarder les statistiques au regard du drame qui se joue3 ! On peut ne pas être d’accord avec le travail de Laurent Mucchielli. Cependant, il semble quand même impossible de nier qu’un doute sérieux existe et qu’un vrai débat doit avoir lieu. Pourquoi la CGT fait-elle comme s’il n’y avait aucun problème, aucun doute ? Pourquoi un tel pari ? Pourquoi reprendre le discours sur le vaccin d’entreprises telles que Pfizer, condamné à payer 2,3 milliards de dollars d’amende pour avoir mis sur le marché, entre autre, le tristement célèbre anti-douleur Bextra ?
Poursuivant son propos, la CGT nous indique que la lutte des classes est, malgré tout, toujours là : si « le vaccin doit être gratuit pour toutes et tous », c’est parce que « les personnes les plus susceptibles de développer une forme grave du virus se trouvent parmi les classes défavorisées. » On aurait quand même aimé avoir la source d’une telle assertion. De plus, rappelons que les formes graves concernent dans leur immense majorité les personnes âgées et que, dans l’ensemble, le covid tue peu avec un taux de mortalité équivalent à la grippe. Notons que même Klaus Schwab (le président du FEM) et Thierry Malleret indiquent dans leur livre « Covid-19 : la grande réinitialisation » que « son taux de mortalité par infection [au covid] […] reste sujet à débat (environ 0,4 à 0,5 % et peut-être jusqu’à 1 %) »4. Pour un livre écrit en juin 2020… Cela indique donc que dès le début, l’oligarchie savait les vrais chiffres et qu’ils sont faibles. Mais passons car juste après, par un retournement tout à fait singulier, la CGT affirme que « ce sont les territoires où vivent les populations les plus aisées qui ont les plus hauts taux de vaccination. » On passe des formes graves du virus à la vaccination, comme s’il était clairement acquis que celle-là empêchait celles-ci ! Et surtout, on évite l’écueil de la réelle mortalité et du covid et des vaccins, qui est pourtant l’enjeu principal ! Il y a ici un coup de force rhétorique tout à fait exorbitant. La démonstration consiste à affirmer que si les riches sont vaccinés alors c’est que le vaccin est bon et que les pauvres peuvent se le faire administrer. Si les riches vont se pendre, les pauvres sont priés d’en faire de même… Il est vraiment troublant de constater que Klaus Schwab lui-même ne dit pas autre chose quand il écrit qu’« aux États-Unis, la covid-19 a frappé de manière disproportionnée les Afro-américains, les personnes à faible revenu et les populations vulnérables, telles que les sans-abri »5 tout en affirmant que « […] un retour complet « à la normale » ne peut être envisagé avant qu’un vaccin soit disponible »6 (rappelons que ce livre est écrit en juin 2020. Les auteurs en savaient décidément déjà beaucoup sur le devenir d’une pandémie inconnue qui débutait…). On pourrait penser que ce n’est pas parce que le FEM affirme quelque chose que la CGT doit systématiquement le contredire. Mais puisque la maladie tue peu, pourquoi participer de la dramatisation orchestrée par le FEM ? N’y allons pas par quatre chemins : la CGT mène ici une tentative destinée à faire croire qu’elle est l’arme des pauvres dans la lutte des classes alors qu’en réalité elle collabore de toutes ses forces au projet de la Grande Réinitialisation (qui est le projet de la classe dominante).
Le trouble s’accroît encore lorsque la CGT écrit qu’« une maladie mondiale nécessite une réponse et une coordination mondiale. » Il est curieux d’observer que ce discours corrobore totalement celui tenu lors de l’event 201, simulation pour le moins étrange, qui s’est tenue en octobre 2019, d’une pandémie mondiale causée par un coronavirus échappé d’un élevage de porcs en Asie (véridique. Rappelons que la Chine n’a signalé le virus à l’OMS qu’à la toute fin décembre 2019. Le FEM a de bons oracles…). Et bien il se trouve que la principale conclusion de cet événement organisé par la Bill et Melinda Gates Fundation, le Forum Économique Mondial et le Johns Hopkins Center for Health Security (notons également la présence d’Avril Haines, ex de la CIA à cette époque et aujourd’hui directrice du renseignement national dans l’administration Biden, excusez du peu), a été qu’une pandémie ne pouvait être gérée que mondialement par un partenariat public/privé. Effectivement, le covid aura été l’occasion de tenter une gestion mondiale de l’événement coordonnée par les gouvernements dévoués au Great Reset, les institutions mondiales telles que l’OMS et les multinationales. Il y aurait beaucoup à dire de cette conclusion sur le partenariat public/privé, en particulier sur la forme qu’aurait la bureaucratie mondiale souhaitée par les classes dominantes. Mais contentons-nous d’indiquer qu’il est clair que les syndicats auraient leur place dans la redistribution des cartes que souhaite mettre en œuvre le FEM. Pour la première fois de l’histoire, la moitié de la population de la planète a été gérée par des institutions mondialisées et la CGT accepte ce fait et ne met l’accent que sur le supposé problème sanitaire, entérinant une conception de la santé tout à fait tendancieuse niant l’importance de la sociabilité dans l’état de bonne santé. Ce faisant, elle collabore autant à la mise en place d’une bureaucratie mondiale de gestion de l’humanité qu’à la colonisation de l’intime par le pouvoir, autorisant un contrôle sans précédent sur nos corps et nos gestes quotidiens.
Dans l’odieuse dramatisation de la maladie à laquelle nous assistons, les syndicats nieront toujours la faiblesse de la mortalité puisqu’ils participent de ce complot (bien que le mot soit désormais interdit, « complot » désigne, selon Le Petit Robert un « projet concerté secrètement contre la vie, la sûreté de quelqu’un, contre une institution » et plus loin, des « manœuvres secrètes concertées ». Cela correspond à la situation d’imposition de la Grande Réinitialisation, donc ce terme est le bon.) contre les peuples qu’est la Grande Réinitialisation. La CGT écrit : « Finissons-en avec ce virus qui a fait trop de victimes », avant de lier cette « guerre » aux luttes salariales. Le problème est que la crise du covid est justement destinée à mettre un terme à l’actuelle configuration du mode de production et nous projeter dans un monde où le rapport d’exploitation n’aura fait que s’accentuer, à l’image de l’« uberisation » actuelle d’une partie du salariat. On a donc là une chose et son contraire ! La CGT procède de façon tout à fait malhonnête intellectuellement en ce qu’elle tente de lier la victoire contre le virus à la lutte des classes alors que justement la crise du covid est un plan orchestré par les élites mondiales pour accroître la domination du capital sur le travail à travers la mise en place d’une société d’isolement et de surveillance technologique de tous les salariés !
Ainsi, elle défend l’idée que nous avons le devoir de distribuer les vaccins de par le monde, en particulier vers les « pays pauvres ». Or le covid n’est pas une maladie grave et ces vaccins bio-technologiques sont objets de doutes absolument affreux. Encore une fois, il faut voir la cohérence du discours de la CGT avec celui d’un Klaus Schwab qui prône, au nom de la Grande Réinitialisation, la fin probable du néo-libéralisme7 et indique que « sur le cadran qui mesure le continuum entre le gouvernement et les marchés, l’aiguille s’est sans aucun doute déplacée vers la gauche »8. C’est pourquoi le FEM entonne lui-même l’hymne de la fin de la croissance9. En effet, la Grande Réinitialisation se propose de réduire les inégalités10. En ce sens, « l’assurance santé et l’assurance chômage devront être créées de toutes pièces, soit être renforcées lorsqu’elles existent déjà »11. D’ailleurs, « […] des allocations de chômage prolongées, des congés de maladie et de nombreuses autres mesures sociales devront être mises en œuvre pour amortir l’effet du choc et deviendront ensuite la norme dans de nombreux pays, un engagement syndical renouvelé facilitera ce processus. […] il y aura davantage de réglementation couvrant de nombreuses questions diverses, telles que la sécurité des travailleurs ou l’approvisionnement domestique de certains biens. Les entreprises seront également tenues de rendre des comptes […] »12. On imagine combien un tel discours doit combler d’aise les centrales syndicales.
Alors encore une fois, ce n’est pas parce que le FEM veut quelque chose que cette chose est mauvaise, certes. Cependant, le projet ici à l’œuvre introduit ce type de changements dans un cadre bien plus vaste. En effet, « notre crainte persistante et peut-être durable d’être infecté par un virus (celui de la covid-19 ou autre) va donc accélérer la marche implacable de l’automatisation […] »13. Quand on reconnaît, comme la CGT, que le covid est grave alors que son taux de mortalité est relativement bas, on acquiesce par là à l’hypertrophie de la peur de mourir qui est justement l’alibi pour faire accepter à la main-d’œuvre des systèmes de surveillance intrusifs : « sous une forme ou une autre, les mesures de distanciation sociale et physique risquent de persister après la fin de la pandémie elle-même, ce qui justifie la décision de nombreuses entreprises issues de différentes industries d’accélérer l’automatisation. […] En effet, les technologies d’automatisation sont particulièrement bien adaptées à un monde dans lequel les êtres humains ne peuvent pas être trop près les uns des autres ou sont prêts à réduire leurs interactions. Notre crainte persistante et peut-être durable d’être infecté par un virus (celui de la covid-19 ou autre) va donc accélérer la marche implacable de l’automatisation »14. Voilà, il n’est pas possible que les cadres de la CGT, qui a intégré en 1999 la Confédération européenne des syndicats (véritable organe de collaboration entre le patronat et les syndicats européens créé en 1973), aient rédigé l’article que nous interprétons sans connaître les desseins de l’oligarchie mondialisée avec sa Grande Réinitialisation. La CGT sait ce qu’elle fait quand elle reprend la narration officielle sur la guerre contre le virus et qu’elle tente de la lier à la lutte des classes. Tout est fait pour tromper le militant de base qui n’a pas lu le FEM et lutte honnêtement pour mieux vivre dans le système salarial.
Ce qu’il faut comprendre ici, c’est que les syndicats – et la CGT n’en est qu’un exemple – sont partie prenante de la Grande Réinitialisation. Ils sont une fausse opposition fabriquée par le pouvoir et représentent un rouage du mécanisme d’ajustement des réformes : des mesures sont proposées et font ensuite l’objet d’un débat entre les institutions acceptées par l’État. De cette façon, la population est poussée à accepter des mesures qui lui sont défavorables sans avoir pu vraiment participer au débat mais en se croyant représentée par des organisations en réalité dévouées au pouvoir.
Affirmer qu’être contre la présence des syndicats équivaut à un refus du social dans les manifestations est une tromperie en ce que justement, il est nécessaire de leur contester le monopole sur la question sociale pour opérer une mise en mots non institutionnalisée du monde social. Comme les syndicats, nous venons de le démontrer, sont acquis au projet totalitaire de la Grande Réinitialisation, ils n’ont aucune légitimité pour parler au nom du peuple qu’ils trahissent une fois encore. En cela, refuser leur présence – pas celle de leurs militants – n’est pas un refus du social mais une réappropriation. Ce n’est pas une négation de la lutte des classes puisqu’au contraire la crise du covid en est l’expression du fait qu’elle exhibe la violence de l’agression que la classe dominante mène, à l’image du passe sanitaire et de la vaccination obligatoire, deux pièces-maîtresses de la société de contrôle que le pouvoir veut mettre en place avec l’avènement de l’identité numérique, véritable cauchemar orwellien. La présence des syndicats pose donc problème car dans la lutte des classes, ils sont des organes de collaboration avec la bourgeoisie.
Christophe Hamelin
1 Machiavel, Œuvres complètes, Éditions Gallimard, 1952, pp.125-126.
2 Ibid., p.127.
3 Heureusement, Médiapart est courageusement intervenu pour censurer l’odieuse diatribe !
4 Klaus Schwab – Thierry Malleret, Covid19 : la grande réinitialisation, Forum Économique Mondial, 2020, p.44.
5 Ibid., p.90.
6 Ibid., p.53.
7 « Ces deux forces concomitantes – la redistribution massive d’une part et l’abandon des politiques néolibérales de l’autre – exerceront un impact déterminant sur l’organisation de nos sociétés, allant de la manière dont les inégalités pourraient susciter des troubles sociaux au rôle croissant des gouvernements en passant par la redéfinition des contrats sociaux. » Ibid.,p.88.
8 Ibid., p.103.
9 « […] beaucoup de gens peuvent se demander si cette « obsession » de la croissance est utile, en concluant qu’il n’est pas logique de poursuivre un objectif de croissance du PIB toujours plus élevé. » Ibid., p.63.
10 « L’inégalité des richesses occupe une place importante dans la dynamique des inégalités actuelle et devrait faire l’objet d’un suivi plus systématique. » Ibid., p.65.
11 Ibid., p.104.
12 Ibid., p.105.
13 Ibid., p.177.
14 Ibid., pp.176-177. Notons que les syndicats répondent globalement présents à ce discours. Il n’est qu’à voir cette page de la CFDT qui concerne les personnes dites vulnérables mais qui, dans toute sa cohérence avec le propos de Schwab et Malleret, préfigure la condition du salarié de demain : https://www.cfdt.fr/portail/covid-19-questions/reponses/personnes-vulnerables/placement-en-activite-partielle/quelles-situations-de-travail-peuvent-conduire-au-placement-en-activite-partielle-srv1_1144315. On se demande pourquoi de telles mesures n’ont pas été prises auparavant pour la grippe ou d’autres maladies contagieuses…
Christof
Implacable démonstration. Voilà ce qu’on peut arriver à écrire quand le bon sens et la raison prennent toute la place. Malheureusement ce genre d’analyse n’est que trop rare. Merci à l’auteur.
tentative de récupération.
11 septembre ça sent toujours la thermite ? pfeu ! la fizerite !
Je n’ai pas tout lu, je finirai une autre fois.
Je voudrais seulement dire que la raison d’être des syndicats est la représentation, au sens large, des salariés auprès des employeurs. Comme un avocat représente son client, comme un mandataire représente son mandant…
En se comportant en partis politiques, ils tentent d’exercer une fonction pour laquelle ils n’ont aucune légitimité.
Pour conclure suite à ces com, je dirais : « le sage montre la lune et l’idiot regarde le doigt ».