En France, les médicaments génériques sont payés trop cher, c’est le côté « vache à lait » qui ressort encore une fois! Si à cela on ajoute les pénuries de médicaments ainsi que le fait qu’un tiers des français renoncent à se soigner faute de moyens, alors on peut s’inquiéter pour l’avenir et surtout la santé de nos enfants.
Si les prix des génériques en France étaient les mêmes qu’au Royaume-Uni, la France économiserait 1 milliard d’euros.
En France, le prix moyen des médicaments génériques est de 15 centimes contre 12 en Allemagne, 10 en Espagne et seulement 7 au Royaume-Uni. © Erix! / Flickr / CC
Non seulement la France consomme trop de médicaments, mais en plus elle paie ses génériques – ceux qui sont censés produire des économies – beaucoup trop cher. Cette anomalie a toujours été vivement contestée par les laboratoires pharmaceutiques qui fabriquent ces copies de médicaments ayant perdu leur brevet, mais dotées des mêmes qualités thérapeutiques que les molécules originelles. Pour la première fois, une analyse très complète de l’Assurance maladie, la « Sécu », apporte la preuve que les prix des médicaments génériques français sont nettement plus élevés que dans tous les autres pays européens, hormis la très prospère Suisse.
Ainsi, en France, leur prix moyen est de 15 centimes contre 12 en Allemagne, 10 en Espagne et seulement 7 au Royaume-Uni. Pour le patron de la Sécu, Frédéric Van Roekeghem, si la France calait les prix de ses génériques sur ceux de ses voisins les plus économes, elle pourrait faire de très larges économies. « À raison de 130 millions d’euros d’économie pour un centime de baisse sur le prix moyen du générique, les gains pourraient atteindre près de 500 millions d’euros en s’alignant sur l’Allemagne, et un milliard d’euros en s’alignant sur le Royaume-Uni. »
Des gains considérables, puisqu’en 2010 les dépenses de médicaments ont atteint 23,1 milliards d’euros pour l’ensemble des assurés sociaux et que cette même année le déficit de l’Assurance maladie s’élève à 11,6 milliards d’euros. Pour parvenir à ces conclusions, la Sécu a étudié les prix moyens des 74 principales molécules génériquées représentant près de 85 % des montants remboursés de médicaments génériques. Sept pays principaux d’Europe ont été étudiés : Allemagne, Italie, Pays-Bas, Espagne, Suisse, Royaume-Uni et France. Outre de très nettes différences de prix moyen, les écarts avec les pays pratiquant une vraie politique de prix bas sont parfois considérables pour certains des médicaments génériques les plus prescrits.
Les prix de trois classes de médicaments, représentant près d’un tiers des montants remboursés de génériques en France en 2010, ont été spécifiquement analysés. Pour les statines, des produits contre l’excès de cholestérol dans le sang, une unité standard de générique vaut 28 centimes en France contre 18 centimes en Espagne, 12 en Allemagne, 5 centimes seulement au Royaume-Uni. Pour les inhibiteurs de la pompe à protons, des médicaments contre l’ulcère de l’estomac, le prix des génériques est 3 fois plus élevé ici qu’aux Pays-Bas, au Royaume-Uni et en Espagne (29 centimes contre 10). Enfin pour les sartans, des pilules contre l’hypertension artérielle, avec 27 centimes par unité standard, la France est le pays dans lequel les génériques de cette classe thérapeutique sont les plus chers d’Europe.
« Il n’y a pas de justification économique à ces écarts de prix. Ils sont scandaleux, estime Mathieu Escot, chargé de la santé à l’UFC-Que Choisir, la principale organisation de consommateurs française. Tous les autres pays européens exercent une mise en concurrence des fabricants pour faire baisser les prix. Chez nous, le mode de fixation des prix des médicaments est obscur. »
Source: lepoint.fr via realinfos
Un Français sur trois renonce à se soigner faute de moyens
La crise a un impact immédiat sur la santé. Près d’un tiers des Français (29%) ont dû renoncer à se soigner ou reporter des soins faute de moyens ces derniers mois, contre 11% seulement il y a deux ans, révèle un sondage CSA pour Europ Assistance* publié vendredi.
A la question, « au cours de l’année écoulée, vous est-il arrivé de renoncer ou de reporter des soins médicaux pour vous ou un membre de votre foyer, en raison de difficultés financières ? », ils étaient 23% en 2010. Avec ses 29% de réponses positives en 2011, la France fait figure de mauvais élève par rapport à ses voisins européens et aux Etats-Unis. Elle se place juste devant les Etats-Unis (25%), Italie (19%), Allemagne (15%), Autriche (10%), Royaume-Uni (6%) et en Suède (5%). Une proportion qui a augmenté dans la plupart des pays entre 2009 et 2011, excepté au Royaume-Uni, en Suède, en Allemagne et en Autriche où les chiffres sont restés à peu près stables.
En France, parmi les personnes qui ont dû renoncer à des soins, 22% ont dû renoncer à des « soins dentaires et des lunettes », 12% à des « soins courants », 6% à « l’achat de médicaments », 5% des « soins lourds (opérations, examens ou traitements coûteux) ».
A la question, « Le système de santé actuel garantit-il l’égalité aux soins médicaux pour tous les citoyens? », 51% des Français répondent par la négative, contre 76% des Polonais, 67% des Allemands, 61% des Tchèques et des Américains, 57% des Italiens, 50% des Autrichiens, 40% des Britanniques, 21% des Espagnols.
*Sondage réalisé en mai et juin par téléphone auprès de 5.500 individus de 18 ans et plus dans dix pays, représentatifs de la population (méthode des quotas).
http://lci.tf1.fr/
Source: realinfos
Soit dit en passant: l’article du dessus nous explique cela: Près d’un tiers des Français (29%) ont dû renoncer à se soigner ou reporter des soins faute de moyens ces derniers mois, contre 11% seulement il y a deux ans, révèle un sondage CSA pour Europ Assistance* publié vendredi.
D’où tirent-t-ils leurs chiffres? Puisqu’en fait 23% des français ont renoncé à des soins médicaux en 2010 faute de moyens, une réduction phénoménale par rapport aux 39% en 2008. Nous aurions donc 39% de français qui ne se soignaient pas en 2008, seulement 11% en 2009, on remonte à 23% en 2010 et nous en serions à 29% en 2011? Comment expliquent-ils les 11% de 2009? De plus, méfions nous des chiffres officiels et officieux qui font parfois toute la différence (chiffres tirés de cet article).
Encore plus scandaleux : le beurre que se font les pharmaciens peu scrupuleux. Ma mère est obligée de prendre un générique, faute d’être remboursée correctement, eh bien son pharmacien le lui facture au même tarif que le médicament prescrit ! Cool pour la Sécu…
ce n’est pas nouveau!
dés la mise en place des médicaments génériques ,les prix ont augmentés pour devenir pour certains plus chers que les médicaments non génériques.
La sécu a un métro de retard ,comme dab.
Et le scandale des lunettes ? et des dents ?
Nous les pauvres allons finir malades, édentés et miros ! C’est d’ailleurs déjà comme ça dans le quart monde… et ça s’étend…
Une autre façon de marginaliser les plus faibles !