Dans l’article précédent, je parlais de scénario cauchemardesque. Avec cet article, c’est la réalisation du cauchemar. De gigantesques espaces, dévolus à l’agriculture industrielle sans intervention humaine, sauf un type en blouse blanche, technicien de l’absurde, devant écrans et ordinateurs pour gérer le tout, de la graine (OGM?) à la récolte. Fini les bêches et autres « grelinettes », les vaches dans le bocage normand, les fermes à taille humaine, place à la « robolution », l’incohérence absolue, sans être certains de nourrir par ce moyen, les presque 9 milliards d’humains que va compter la planète. Partagez ! Volti
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Auteur Sylvain Devaux pour LaRobolution
L’agriculture va-t-elle dans le mur ? C’est toujours à la mode. Dans l’agriculture, la tendance est encore, et sans doute pour encore longtemps, aux exploitations géantes. J’avais déjà évoqué les robots de traite et les fermes de…100 000 vaches (sic !) mais il y aussi les cultures. Le phénomène ne semble pas trouver son paroxysme, les grandes exploitations céréalières ne cessent de s’agrandir.
Il est vrai que l’automatisation et la robotique y sont aussi pour quelque chose. S’il fallait biner à la main les champs de betteraves ou arracher les mauvaises herbes des parcelles de blé avec nos petits doigts, je vous dis pas. Il y a donc deux recettes : Les traitements chimiques et/ou les plantes modifiées génétiquement (rien que du bon pour la santé tout ça) et…l’automatisation.
Faire joujou sur son tracteur (je blague), c’est pas mal mais vu les étendues des parcelles, c’est assez vite…inintéressant ! Il y a bien la clim et une bonne installation HiFi à bord, mais le temps est bien long. Alors, les chercheurs ont des solutions. Avec les GPS et une bonne cartographie des champs, les tracteurs peuvent être autonomes. Mais les chercheurs veulent aller plus loin. L’université Harper Adams au Royaume-Uni exploite depuis trois ans une parcelle agricole d’un hectare sans la moindre intervention humaine. Le projet nommé Handsfreehectare fonctionne, du semi à la récolte ! Pas un bon agriculteur pur jus à l’horizon, rien du tout…personne !
Il paraît que le principal frein au développement de la robotisation dans l’agriculture (la vraie, pas la bio des bobos, vous me suivez) est le manque de démonstration. Les principaux intéressés restent tout de même un peu terre à terre puisqu’ils ne veulent croire qu’en ce qu’ils voient. Alors les fabricants et fournisseurs ne cessent de multiplier les visites pour convaincre les quelques réticents. je pense qu’il y a fort à parier qu’ils ne le seront pas longtemps.
Ils vont donc encore regrouper les parcelles, s’endetter avec des rachats de terres et des engins autonomes qui coûtent encore plus cher et pour un revenu sous large perfusion de la Communauté Européenne… Ne cherchez pas, ou plus, de logique dans cette fuite en avant, il n’y en a pas. Enfin pour les banques, les fabricants et vendeurs de matériel, si, bien sûr, il y en a ! Formidable, je viens en quelques lignes de me faire un tas de nouveaux amis…C’est ça aussi la Robolution !
Il n’est pas trop tard…Mais presque !
« L’homme a la possibilité non seulement de penser, mais encore de savoir qu’il pense ! C’est ce qui le distinguera toujours du robot le plus perfectionné ».
« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Larobolution.com est le site sur lequel Sylvain Devaux s’exprime quotidiennement et livre une vraie analyse du monde de la robotique à même de vous permettre d’en profiter. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.larobolution.com. »
Voir aussi :
faut pas déconner avec les robots ,ils vont remplacer les pesticides pour le désherbage ,
avec les semoirs de précision on peut semer entre les routes de semis et sur la ligne de semis toutes les graines à la même distance ce qui va permettre de faire passer un robot dans les deux sens d une parcelle pour désherber mécaniquement ,dans les champs de betteraves par exemple
culture qui se voit interdit bcp de desherbant …..
et pi s ils ne gagnaient pas d argent ,les agriculteurs en grandes cultures ça se saurait …..ne pas se fier aux résultats annuels diffusés dans la presse agricole ,qui ne tiennent pas compte de l effet investissement pour défiscaliser http://www.fdsea80.fr/toutes-les-thematiques/votre-exploitation/fiscalite/articles/deduction-de-40-de-plus-sur-l-investissement-agricole/
je te connais une bonne affaire si tu as quelques économies …..150 ha de surface en terre ,à gros potentiel ,trés bien groupés pour la modeste somme de 4 millions d euros
Elles donnent des pépites d’or à ce prix là ???
26 666,666 €uros l’hectare ?????
Diabolique ta bonne affaire est !
Ou alors, c’est un mix avec des vignobles ?
Mais je n’appelle pas cela une « bonne affaire ».
Vaut mieux un mix de quelques hectares avec du champs, du jardin, du bois, et dans l’idéal, un torrent et un étang, pour quelques milliers d’€uros…
Je ne sais pas si l’agriculture va dans le mur, mais nous, oui. Cet article m’inspire plusieurs réflexions:
– la robotisation endette les agriculteurs. De plus, ce n’est pas bon pour leur tour de taille. Si vous avez remarqué, ils sont souvent plutôt… rondouillards, contrairement aux paysans d’antan.
– Donc ce sont les plus riches qui pourront rembourser. Pour les autres, il reste le suicide; d’où un fort taux de suicides chez cette catégorie professionnelle.
– la robotisation nécessite des grandes parcelles. Pour cela, on coupe les haies qui abritent, entre autres, les oiseaux. Pendant un temps, le remembrement était une catastrophe, jusqu’à ce que, si je me souviens bien, la loi Natura 2000 exige le remplacement des haies à hauteur de ce qui a été déboisé. Est-ce réussi pour autant ? Là, je ne sais pas.
– pour ce qui est des salaires, on me disait, il fut un temps, que les agriculteurs sont les premiers fonctionnaires de France. A nuancer, bien sûr. Les grands céréaliers étaient les plus gâtés, puis les éleveurs. Bien entendu, là comme ailleurs, les petits ne touchent presque rien. Quant aux bios…
Alors oui, il y a un énorme problème. On sait maintenant cultiver avec un bon rendement, en bio, voire en permaculture. On sait que, si on continue avec l’agriculture « conventionnelle », on épuise la terre et qu’il n’est plus possible de remplacer les légumes par des ersatz de légumes élevés au produits appelés à tort « phytosanitaires », plus justement des « poisons ». On sait aussi que les adventices, ces soi-disantes « mauvaises herbes », concourent à nourrir la terre et entrent en symbiose avec les plantes cultivées. On sait enfin qu’il est indispensable de cultiver parallèlement des plantes « complémentaires » et d’introduire certains insectes.
Oui, bien sûr, c’est du boulot. Oui, bien sûr, ça casse le dos. Mais il faut savoir ce qu’on veut: si on n’a pas la gnac, si on n’a pas l’amour de la terre, et la conscience de ce qu’on donne à manger aux individus, pourquoi faire ce boulot ?
Donc -et enfin – bravo à tous les agriculteurs qui ont cette conscience et militent pour une alimentation saine, aux dépends de leurs vacances, de leurs loisirs, … C’est à nous de les encourager.
La robotique peut avoir du bon mais ça sert aussi aux investisseurs qui risquent de hacker et artificialiser les terres, tout comme à Almeria….
L’autre piège est que la mécanisation est subventionnée avec des prêts dont les intérêts sont payés intégralement aux banques, par l’état dés la signature…
C’est les banques qui gèrent les subventions et l’agriculture, ils sont en première ligne.
Ca permet aux banques de très bonne affaires, d’éjecter les plus faibles et ceux qui ne consommes pas pour en mettre d’autres pleins d’illusions…
on va pouvoir donner des noms au montagne de déchet électronique en Afrique si on augmente la robotique
l’agriculteur du passé en à t’il plus aujourd’hui avec ses machines?
avant il employer du personnel maintenant il est seul avec ses engins mais il en a pas plus
je te rejoint Biquette se sont les plus riches qui vont y arriver les autres vont faire comme les épiceries, les tabac, les boulangerie dans les villages face au supermarché
au final on aura un gros agriculteur pour de grande étendu avec une salle informatique qui pilotera ses engins
agricoles sans cabine comme on veut pousser les gens à aller en ville sa sera beaucoup plus facile à mettre en
place
Ce ne sera pas un agriculteur.
Et encore moins un paysan…
Ce sera une Exploitation Agricole à Capital Variable cotée en bourse…
Avec quelques salariés : techniciens de maintenance, ingénieurs agronome, ouvriers agricoles, …
Et des actionnaires qui attendent des dividendes…
Ce n’est pas l’agriculture qui va dans le mur.
C’est notre civilisation capitaliste.
voila exactement c’est bien résumer
https://www.youtube.com/watch?v=U2yD5gMk-E0