Quand le bâtiment va, tout va… mais là, il ne va pas bien du tout !

Nous aimerions bien savoir, ce qui va bien dans notre pays. Ça coince partout. Partagez ! Volti

******

Auteur Charles Sannat pour Insolentiae

Vous connaissez certainement l’adage « quand le bâtiment va, tout va ».

L’année 2018 a été bonne pour les prix de l’immobilier à Paris par exemple, mais nettement moins bonne pour le logement neuf avec un très net recul de la construction.

Le secteur le plus touché est celui de la construction de maisons neuves qui a été laminé par la baisse des PTZ et autres aides à la construction qui solvabilisaient les acheteurs les plus modestes des classes moyennes et qui constituaient le gros du bataillon des primo-accédants.

Comme le rapporte cet article de La Tribune, « les derniers chiffres sur le nombre de constructions de logements neufs pour l’année 2018 ont été dévoilés. Les permis de construire et les mises en chantier ont, tous deux, chuté de 7 %. Et 2019 ne s’annonce pas non plus sous les meilleurs auspices. »

Selon les données de l’Observatoire de la statistique publique…

Les mises en chantier pour ces types d’habitations ont été évaluées à 398 100 ( – 7 % par apport à 2017), tandis que les permis de construire se sont élevés à 460 500 unités, soit une baisse de 7,1 % par rapport à 2017.

Pour les professionnels du secteur, cette chute est la conséquence directe de la politique du gouvernement avec la mise en place de l’impôt sur la fortune immobilière (IFI) ainsi que la suppression de l’APL accession.

D’ailleurs, le gouvernement est pleinement conscient, même s’il ne le dit pas de cette façon, des conséquences de sa politique qui vise le logement non délocalisable sous toutes ses formes, et c’est dans ce contexte que « le ministre de la Ville et du Logement Julien Denormandie a toutefois demandé à ce que l’action de son ministère ne soit plus jugée sur le nombre de logements neufs construits ».

Construire coûte cher. Rénovons! 

Ils savent donc pertinemment que l’on ne va plus construire autant dans les prochaines années, car cela coûte très cher d’aider à la construction et avec les programmes d’aide aux Cœurs de Villes (avec les 222 villes sélectionnées), l’idée est plutôt de remettre en état des logements existants par milliers, et ce n’est pas économiquement forcément une si mauvaise idée que cela.

Lorsque je vois que l’on détruit des tours qui peuvent être certes « moches » en termes esthétiques, mais parfaitement fonctionnelles en termes de logement, on dépense vraiment de l’argent inutilement, la taille de la tour n’ayant jamais fait les problèmes contrairement à ses habitants ! On ne devient pas délinquant parce que l’on habite le 18e étage, mais pour tout un tas d’autres raisons qui n’ont strictement rien à voir avec le logement, d’où le terrible échec de la politique de rénovation urbaine (ANRU) qui a coûté plusieurs centaines de milliards d’euros à notre pays en pures pertes.

Charles SANNAT

Source La Tribune ici

Voir :

« Comment peut-on encore payer moins d’impôts ? » L’édito de Charles SANNAT

Tensions entre la Chine et les États-Unis sur l’affaire Huawei

Et si on supprimait les soldes ?

Pour Reuters, l’or va profiter du ralentissement de l’économie mondiale

Les commentaires sont clos.