Apparemment, il n’y a pas de solution pour l’instant.
En France, le loup est officiellement une espèce strictement protégée. Malgré cela, des loups sont toujours régulièrement abattus sur dérogation préfectorale, pour « réguler » une population « grandissante » qui serait à l’origine d’attaques sur les élevages. Illustration de cette politique : le 9 août 2017, 3 loups ont été abattus à Cipières (Alpes Maritimes) par un agent de la brigade spécialisée de l’ONCFS pour protéger un troupeau ovin le 9 août 2017.
Après 4 mois de relances incessantes sur les circonstances de ces tirs et l’âge des loups abattus, les associations de défense de la faune sauvage et du Loup, regroupées sous la bannière de la fédération Cap Loup ont enfin obtenu une réponse du Préfet. Ce ne sont pas trois loups qui ont été abattus, mais 3 louveteaux âgés de 3 à 4 mois, une tuerie qui bénéficie d’un accord préfectoral et qui est « totalement » assumée par le préfet qui considère que de « cibler prioritairement les jeunes individus au seins d’une meute (…) permet de prévenir tout effet indirect indésirable lié à une perturbation significative de la structure sociale ».
En outre, le Préfet explique que les trois louveteaux se trouvaient au sein d’une meute de 5 loups à seulement 400 m d’un troupeau de brebis déjà attaqué 6 fois, mais pourtant protégé par « le berger et 2 chiens de protection ».
Des explications qui ne satisfont pas Cap loup qui s’interroge sur la présence réelle des chiens de protection qui aurait pu éviter le « tir de défense ». Pire, c’est l’abattage de louveteaux qui indigne le collectif : « L’État favorise donc l’abattage de jeunes loups, même si ceux-ci ne sont pas en âge d’attaquer un troupeau domestique, et même si les conditions de tirs ne permettent pas d’identifier précisément l’animal visé (ce qui est pourtant une règle de base pour tout chasseur d’espèce « gibier » !) ».
« En fait, les tirs de loups visent évidemment à calmer les éleveurs à court terme, sans recherche d’efficacité pour faire baisser la prédation sur le bétail à long terme ; celle-ci continue sur les troupeaux insuffisamment protégés… ce qui pousse l’État, sous la pression de éleveurs, à augmenter les abattages jusqu’à l’absurde avec ce genre de « carton » sur des louveteaux, » accuse Pierre Rigaux, naturaliste.
Au final, Cap Loup continue de proposer des alternatives « pour mettre fin à cette politique de tirs, mais il est regrettable que notre demande d’arrêter les abattages n’ait encore jamais été prise en compte, malgré notre participation depuis plusieurs mois aux réunions de concertation pour l’élaboration du plan loup 2018-2023 ».
Si l’on évoque souvent le loup, animal emblématique, n’oublions pas que d’autres animaux sont massacrés sur le territoire français comme les bouquetins : le 15 septembre 2015, « le Préfet de Haute-Savoie décidait unilatéralement l’abattage de plus de 200 bouquetins dont un nombre conséquents d’animaux sains, pourtant protégés au niveau international, » s’indigne la LPO. Au total, 70 bouquetins seront tués illégalement, un scénario qui pourrait bien se reproduire alors que la préfecture de Haute-Savoie a lancé en octobre 2017 une consultation publique relative à un projet d’arrêté autorisant, à nouveau, sur le massif du Bargy, la capture, l’euthanasie et l’abattage d’un certain nombre de bouquetins…
Décidément, la France, qui ne rate pas une occasion de s’enorgueillir sur la scène internationale en matière d’environnement, démontre une nouvelle fois sa gestion irresponsable de sa faune sauvage en voie d’extinction et notamment du « problème loup« .
Auteur Christophe Magdelaine pour Notre-Planète-Info
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Les pires charognards sont bien les prefets et autres hauts fonctionnaires.
Ne pas oublier les Zélus qui pour avoir quelques voix de plus essayent de faire abattre les vautours dans les Pyrénées au nom de la sécurité.
Je me suis baladé plus jeune a maintes reprises au mur des vautours a Iparla sans jamais avoir un souci.
ces saloperies de loups, ça migre depuis l’Italie pour nous envahir
Et la chacals us?
Les loups n’ont rien à faire dans notre pays d’élevage. Les ours non plus d’ailleurs.
Quand on voit les problèmes de sécurité posés par ces animaux au Canada qui a pourtant des étendues libres bien plus grandes qu’en France, on comprend pourquoi il faut les éradiquer.
Les cons non plus n’ont rien à faire dans le paysage ? malheureusement il est (pour le moment) impossible de les éradiquer …
M.G.
Oui, mais le con se pense indispensable et supérieur à son entourage, quand même, merde!
« cibler prioritairement les jeunes individus au seins d’une meute (…) permet de prévenir tout effet indirect indésirable lié à une perturbation significative de la structure sociale ».
Comme ça, cela vous donne une idées dont l’état s’occupe aussi de vos enfants
Divide et impera, divise et tu régneras ; divise, et tu deviendras riche ; divise, et tu tromperas les hommes, et tu éblouiras leur raison, et tu te moqueras de la justice….. 😉
Tu as tout-à fait raison … l’état cible les enfants dés la maternelle avec ses programmes scolaires et tout le reste !
Précisons quand même qu’un loup passé par un taxidermiste est encore plus beau qu’un renard, sauf les renards bleus toutefois.
ouais mais bon, un renard bleu, c’est quand même pas assez cuit
« L’abus d’alcool nuit à la santé intellectuelle. »
Ca doit être bon, du loup.
Tu devrais essayer le chien ou la chienne voisine, histoire de pigmenter un peu les faits-divers, en cette fin d’année.
Pigmenter ? ah bon tu veux les colorier avec de petites tâches ? pimenter les faits divers serait plus judicieux, on s’endort…
…lendemain de fêtes