Des associations lancent aujourd’hui, comme nous le révélons, une pétition pour préserver la qualité des sols. Leur bras armé : le lombric.
C‘est une offensive de grande ampleur. 350 associations, dont 32 françaises, rassemblées dans People4soil, lancent aujourd’hui une initiative citoyenne européenne. Leur objectif, dévoilé en exclusivité dans nos colonnes : que les 28 Etats de l’Union européenne votent une directive de protection des sols. Pour forcer la main de l’Union, il faudra que cette pétition atteigne 1 million de signatures dans sept pays différents. Or « le meilleur indicateur de la qualité de nos terrains comme leurs meilleurs réparateurs sont les vers de terre ! » explique Solène Demonet de France Nature Environnement.
En France, on estime qu’il y a 264 vers par mètre carré qui passent leur temps à enrichir la terre en ingérant les matières organiques et en les digérant avant de les recracher. « L’inquiétant, c’est surtout qu’il y a environ quatre fois moins de vers qu’il y a quarante ans dans les grandes cultures à cause de l’action de l’homme », souligne Daniel Cluzeau, géodrilologue c’est-à-dire spécialiste des vers de terre à l’université Rennes-I. C’est bien le signe que nos sols sont dégradés : les champs intoxiqués au nitrate, les anciens sites industriels infestés de métaux lourds et le territoire national de plus en plus recouvert de goudron. Mais « plus qu’un signe, l’absence de vers, décimés par à la fois l’utilisation massive de pesticides et l’utilisation d’engins de labours lourds, accélère aussi l’agonie des terres »
, explique Lydia Bourguignon, fondatrice du Laboratoire d’analyse microbiologique des sols (Lams). En effet, le sol appauvri en matériaux biologiques et moins aéré par les galeries des petits invertébrés ne retient plus l’eau et risque de créer des effondrements de terrain. Enfin, la terre est surtout de moins en moins fertile.
« Il y a plus qu’urgence à agir pour conserver les sols comme on protège l’eau ou l’air, confirme Lydia Bourguignon. On a déjà beaucoup attendu. Or c’est comme une maladie : plus le traitement intervient tôt, plus il est simple et efficace. »
Mais tout n’est pas si sombre dans l’univers souterrain des lombrics. Ainsi en Champagne, les vignerons ont, depuis vingt-cinq ans, développé le programme Viti 2000 pour sauver leurs populations rampantes exterminées par le traitement de fond des parcelles avant plantation. Cette pratique a été abandonnée, et les dernières analyses ont montré que la mission avait été accomplie. Selon Daniel Cluzeau, « rien n’est irréversible, mais parce que les lombriciens ne produisent au maximum qu’une génération par an, il faut des décennies avant d’obtenir des résultats ».
Source+méthode à connaître sur Le parisien
Les vers sont indispensables, dont en permaculture:
A quoi ça sert un ver ?
Le premier service que cette population nous rend c’est de travailler le sol à notre place. Les vers sont d’infatigable travailleur, ils creusent des galeries bénéfiques, au sol, aux plantes et au jardinier. On trouve jusqu’à 900m de galerie par m3 de terre.
Ces galeries permettent à l’eau de pouvoir bien mieux s’infiltrer dans le sol. A l’eau mais aussi à l’air. Les galeries sont aussi des voies toutes tracées pour le cheminement des racines. Imaginez un peu ! La racine en plus de trouver son chemin, trouve à sa disposition des déjections de vers et de l’eau. Autant vous dire que l’on est bien incapable de faire ça avec notre bêche !
Les vers permettre aussi la décomposition et l’incorporation de la matière organique dans le sol, ils sont capable de traiter une demi tonne de déchets par an sur 100m2 de jardin. C’est-à-dire que la poubelle d’épluchure que je disperse toute les semaines sera intégralement mangée et transformé par les vers. Et pour me remercier ils m’offriront quasiment le même poids en déjection. Les fameux turricules sont un concentré d’éléments nutritifs pour les plantes.
Les vers sont aussi comparables à des transporteurs de marchandises. Ils ont besoin de matière minérale qu’ils prélèvent en sous-sol pour les remonter en surface mélangé à la matière organique dans les turricules. Ils aident aussi au développement et au déplacement des bactéries et micro-organismes.
La présence des vers est capitale dans la recherche d’un potager sain et équilibré, cette auxiliaire de premier ordre doit être choyée !
Comment favoriser le développement des vers ?
La première chose à faire pour favoriser l’implantation des vers c’est de leur créer un milieu propice à leur multiplication. Et pour cela rien de mieux qu’un tas de compost. En vidant un bac a compost récemment j’ai vraiment était surpris par le nombre impressionnant de vers. Il y avait des pelotes de vers entrelacés. Même si vous ne voulais pas vous fatiguer à produire du compost, je vous recommande d’avoir une zone ou vous jeter régulièrement vos épluchures ou déchets vert. Cette petite zone sera un peu une nurserie pour les vers.
Ensuite, ranger vos bèches et motoculteurs ! Retourner la terre avec des engins mécaniques déciment les vers en masse ! Un véritable génocide ! En plus d’éliminer les vers vous déstructurez votre sol. Si vraiment vous ne pouvez pas faire autrement, alors choisissez au moins une période favorable. C’est-à-dire par temps sec ou froid. Un moment ou les vers sont enfouie plus profondément.
Nourrissez les vers, dans tous les élevages, l’alimentation est un facteur important. Les vers vous demandent juste de couvrir le sol de débits végétaux. Pas besoin d’en mettre des couches, mais juste de quoi leur assurer le couvert. Par la même occasion on va en plus protéger le sol des intempéries et de l’évaporation. Retenez aussi une chose ! Les vers vont chercher la nourriture en surface et pas enfouit dans le sol. Tous les apports que vous faites dans le but de nourrir la terre doivent se faire SUR le sol.
Issu de la page Mon-potager-en-carre.fr
Résumons en 5 points:
– Ne plus travailler le sol ;
– Mettre à profit leurs galeries pour remplacer le travail du sol, optimiser l’irrigation et favoriser la prospection des racines ;
– Les nourrir en amenant de la cellulose ;
– Ramener au sol les matières vertes produites au jardin ;
– Mettre à profit leurs déjections pour optimiser la fertilisation des cultures.Plus d’infos sur Jardinonssolvivant.fr
il faudra d’abord éliminer cette espèce prédatrice de Nouvelle-Guinée, introduite en 2014, ignorée depuis et qui à mon sens fait partie d’un programme de géo-ingénierie destiné à stériliser les sols, parallèlement à celui destiné à éradiquer les abeilles
https://www.mnhn.fr/fr/recherche-expertise/actualites/decouverte-france-plathelminthe-nouvelle-guinee-100-especes-exotiques-envahissantes-plus-nefastes-monde
http://www.youtube.com/watch?v=CGZtf_Srkqo
Claude Bourguignon,16 min
10 décembre 2010
@defecator
Effectivement il faut protéger les espèces endémiques à nos contrées et éradiquer ces vers nuisibles. De même les écrevisses de Brière, les écureuils roux et les tortues provençales sont-ils menacés par des envahisseurs étrangers. Vive la diversité du vivant ! Maintenant soyons cohérents jusqu’au bout : pourquoi cette saine logique appliquée aux animaux fait-elle l’unanimité auprès de toute la faune écolo-boboïsante alors qu’appliquée à l’espèce humaine elle suscite des cris d’orfraie ? Les européens ne sont-ils pas eux aussi menacés dans leur existence, comme jadis les indiens d’Amérique, par des hordes de colons allogènes venant monopoliser leur habitacle naturel ?
tout à fait d’accord ! Dans sa splendeur schizophrénique, le mammifère terrestre humain s’évertue à détruire la symbiose du vivant en versant sans cesse dans le conflit(selon Krishnamurti), y compris sur sa propre espèce.Chez l’humain la différence a pris le pas sur la diversité, le meurtre a remplacé la prédation et il est édifiant de constater que ceux qui poussent ces cris d’orfraies font parti des « groupes » ayant le plus de sang sur les mains. (dsl pour l’emphase =D )