Dès que l’on parle de réunion secrète, tout de suite cela parle de conspiration, de théories du complot et de « nouvel ordre mondial », bref, il n’y a que rarement de crédibilité de donnée à ce genre de réunions, même lorsque celles-ci sont rapportées par les plus grands noms, comme avec la trilatérale ou Bilderberg décrits par Philippe de Villiers dans son dernier livre.
C’est pourtant bien une réunion secrète qui s’est tenue à l’Université d’Harvard et qui est rapportée ici par de grands médias, toujours de la conspiration ces réunions secrètes?
GÉNÉTIQUE – En général, la recherche scientifique est chose ouverte. Les réunions secrètes dont les journalistes sont tenus à l’écart ont plutôt lieu dans des cadres politiques ou économiques. Alors forcément, quand le Washington Post parle d’une conférence secrète, ou que le New York Times évoque des « discussions privées », cela a de quoi étonner.
Surtout quand celles-ci ont lieu à Harvard, entre 150 scientifiques, avocats et autres entrepreneurs et que le sujet n’est autre que la création d’un « génome humain synthétique », donc artificiel. Trois mots qui sont vite associés à clonage, être humain créé en cuve, bref, à toutes les dérives possibles imaginées par Aldous Huxley dans Le meilleur des mondes.
Cette réunion en question a bien eu lieu, mardi 10 mai, à la Harvard Medical School de Boston. Le titre de celle-ci était à l’origine: « HGP2 : le projet d’un génome humain de synthèse ». Une référence au projet génome humain, qui a réussi à séquencer l’ADN de l’homme en 2003, après 13 ans de recherches. Fabriquer un génome synthétique, cela revient donc à pouvoir fabriquer, artificiellement, les 6 milliards de « nucléotides », l’élément de base qui compose notre ADN.
Mais si 150 personnes étaient conviées, le carton d’invitation était assez clair: « Nous n’avons pas invité de média intentionnellement, car nous voulons que tout le monde puisse parler librement et candidement sans être mal interprété ». De même, les participants n’avaient pas le droit de publier des informations sur les réseaux sociaux.
Un quiproquo, pour le fantasque organisateur
Une démarche qui n’a pas plus à deux scientifiques, conviés mais qui ont décliné l’invitation. A la place, Drew Endy et Laurie Zoloth ont publié une tribune affirmant que la grande question éthique posée par le thème du débat « ne devait pas être discuter derrière des portes closes ».
Interrogé par le Washington Post, l’un des organisateurs de la conférence, George Church, affirme que celle-ci était censée être ouverte. Problème: un article scientifique devait être discuté, mais celui-ci n’était pas encore publié. Pour éviter d’être accusé de faire de la « science par communiqué de presse », le chercheur a préféré privatiser l’événement. Il affirme qu’une vidéo de la conférence sera publiée en même temps que l’article en question.
George Church est un célèbre généticien américain, mais est également connu pour ses déclarations un peu folles. Par exemple, cloner l’homme de Néandertal. Ou encore les mammouths.
Entre le début de la polémique et la conférence en elle-même, l’intitulé a également été changé, affirme le New York Times, passant de « Le projet d’un génome humain de synthèse » à « Test de grands génomes synthétiques dans des cellules ». Un titre moins ronflant et moins sensible. A l’origine, le but principal du projet était de « synthétiser un génome humain complet dans une lignée cellulaire dans une période de 10 ans », affirment Drew Endy et Laurie Zoloth dans leur critique.
Faut-il synthétiser le génome d’Einstein?
Ils affirment que si la synthèse d’un génome humain artificiel est encore impossible, l’évolution des technologies et la baisse des coûts nous rapprochent jour après jour de cette possibilité. « Grâce à de nouvelles techniques développées depuis 2003, le coût de l’assemblage du matériel génétique servant à coder les gènes, les ‘fondations’ de la vie, ont chuté de 4 dollars à trois cents par lettre individuelle », affirment-ils.
Ainsi, le prix théorique d’un génome humain artificiel serait passé de 12 milliards à 90 millions de dollars. Et pourrait même tomber à 100.000 dollars d’ici 20 ans si la chute continue. Le New York Times rappelle que la création d’un génome de synthèse de levure est actuellement en cours, mais qu’il est 200 fois moins complexe que celui de l’être humain.
Article en intégralité sur Le Huffingtonpost.fr
synthétiser le génome d’Einstein ??? et pourquoi pas celui de Henri Poincaré, l’inventeur de la relativité ???
T’inquiètes pas ,on est TOUS SYNTHÉTISES.
Ha oui,ceux qui se trouvent pas et se cherchent sont les chercheurs qui ont découvert leur ADN hahaah.