09 MAI 16 Tyller Durden Zerohedge
Il y a un certain nombre de déclencheurs potentiels d’une nouvelle crise.
1-Le premier déclencheur potentiel peut être le cours des actions.
- Le marché boursier américain est en difficulté.
- Une appréciation du dollar américain affecte les exportations et les recettes en devises.
- La faiblesse du marché des Émergents affecte les entreprises dans la technologie, l’aérospatial, l’automobile, les produits de consommation et les industries de produits de luxe.
- Les dévaluations monétaires combinées à une capacité de production excédentaire, tirée par la dette et alimenté par un sur-investissement en Chine, maintiennent les pressions déflationnistes en réduisant le pouvoir de fixation des prix des entreprises.
- La baisse des prix du pétrole réduit le bénéfice, les flux de trésorerie et la valeur des actifs des producteurs d’énergie.
- Les actions surévaluées des secteurs de La technologie et de la bio-technologie déçoivent et entrainent leur chute.
- Gains et pressions sur les liquidités réduisent l’activité de fusions et de rachats d’actions qui ont soutenu jusqu’à présent la valeur des actions.
- La faiblesse des actions américaines impacte négativement en ricochet les marchés boursiers mondiaux.
2-Le second déclencheur potentiel peut être les marchés de la dette.
- Les Compagnies d’énergie très endettés et les emprunteurs des marchés émergents font face à un risque accru de quant à leurs capacités à rembourser leurs dettes.
- Selon la Banque des règlements internationaux, le total des emprunts par l’industrie mondiale du pétrole et du gaz a atteint 2,5 trillions $ en 2014, en hausse de 250 pour cent vs 1 trillion $ US en 2008.
- Un risque accru de défaillance est concentré dans l’industrie du pétrole et du gaz de schiste aux États-Unis qui est fortement endettées avec des emprunts qui représentent plus de trois fois les bénéfices bruts d’exploitation. De nombreuses entreprises avaient déjà des flux de trésorerie négatifs même lorsque les prix étaient élevés, et ont besoin de lever constamment du capital pour forer de nouveaux puits et ainsi maintenir leur production. Si ces entreprises ont déjà des difficultés à respecter leurs engagements existants, une diminution des fonds disponibles et des coûts d’endettement plus élevés peuvent créer une spirale négative toxique.
- Un certain nombre de grands emprunteurs des marchés émergents, comme le Brésilien Petrobras, Pemex au Mexique et les russes Gazprom et Rosneft, sont également vulnérables. Ces entreprises ont augmenté leur effet de levier (emprunter beaucoup avec peu de fonds propres en contrepartie) au cours des dernières années, en partie en raison de faibles taux d’intérêt et ainsi financer l’expansion opérationnelle importante sur une hypothèse de prix du pétrole toujours plus élevés. Ces emprunteurs ont ainsi , ces dernières années, utilisé les marchés financiers plutôt que des prêts bancaires pour lever des fonds, jouant sur la demande d’investisseurs en recherche de rendement. Depuis 2009, Petrobras, Pemex et Gazprom (avec sa banque éponyme) ont émis des centaines de milliards US $ de dette. Petrobras à lui seul a émis 170 milliards $ de dette. Les entreprises russes telles que Gazprom, Rosneft et les grandes banques des États-Unis ont vendu 244 milliards $ d’obligations. Le risque de contagion planétire est donc élevé car les investisseurs obligataires institutionnels et privés du monde entier sont exposés.
3-Un troisième déclencheur possible est qu’il peut y avoir des problèmes dans le système bancaire alimenté et entrainé par la baisse des prix des actifs et des prêts non performants toujours plus nombreux.
- Les banques européennes ont ainsi environ € 1,2 trillion de prêts en difficulté. Les Prêts à problèmes bancaires chinois et indiens sont également élevés.
4-Un quatrième déclencheur potentiel peut être des changements dans les conditions de liquidité exacerbant ainsi le stress financier en cas de baisse de celle-ci.
- Depuis 2009, les prix des actifs ont été maintenus et augmentés par la tentative de reflation des banques centrales. Aujourd’hui 200-250 milliards $ US de nouvelles liquidités sont nécessaires chaque trimestre pour simplement maintenir les prix des actifs. Cependant, le monde est entré dans une période de politique monétaire asynchrone, avec des divergences entre les différentes banques centrales. La Réserve fédérale américaine n’ajoute plus la liquidité comme elle l’avait fait entre 2009 et 2014. Bien que la Banque du Japon et les banques centrales européennes continuent d’étendre leurs bilans, ça peut ne pas être suffisant pour soutenir les prix des actifs.
- La baisse des prix des produits de base entraine aussi une baisse de la liquidité mondiale et constitue donc un facteur de risque quant à la maintenance de celle-ci à des niveaux satisfaisants. Depuis le premier choc pétrolier, le recyclage des pétrodollars via les recettes excédentaires provenant des exportateurs de pétrole a été une composante essentielle du flux de capitaux mondiaux fournissant le financement, le renforcement des prix des actifs et une aide pour maintenir des taux d’intérêt bas. Une période prolongée de bas prix du pétrole réduira de fait la liquidité en pétrodollars et peut nécessiter la vente de placements étrangers par les pays producteurs de pétrole afin de faire face à leurs charges et engagements domestiques. La baisse des liquidités mondiales entraînées par la baisse des liquidités en pétrodollar et des réserves de change du marché des émergents affectent donc les prix des actifs et les taux d’intérêt à l’échelle mondiale.
5-Un cinquième déclencheur potentiel serait la volatilité des devises et les guerres des monnaies qui sont, en cours. Un dollar plus fort peut affaiblir la croissance des États – Unis. Mais un dollar plus faible signifie un euro et un yen plus fort ce qui affecte du mème coup les perspectives de croissance économique de la zone euro et du Japon.
6-Un sixième déclencheur potentiel peut être la faiblesse de l’activité économique mondiale.
- Un facteur déclencheur pourrait être un secteur de l’énergie trop faible. La croyance que les prix du pétrole en baisse vont conduire à une augmentation de la croissance peut se révéler démenti,les problèmes des producteurs d’énergie compensant négativement l’effet positif d’un bas cout du pétrole pour les consommateurs. Environ 1 trillion $ US de nouveaux investissements peuvent se révélés ainsi être non rentables avec des prix du pétrole trop bas, surtout s’ils se poursuivent pendant une période de temps prolongée. Lorsque ceci est combiné avec une réduction des investissements prévus dans d’autres secteurs en raison de pressions déflationistes, l’effet global sur des économies interconnecté peut se révéler important et désastreux
- Il y a aussi des problèmes croissants sur les marchés émergents. Avec une croissance ralentie en raison d’une baisse de la demande à l’exportation en provenance des marchés développés, d’une dette insoutenable et de faiblesses structurelles non réglées. Pour les pays producteurs de produits de base, ajoutez à cela une baisse des revenus et recettes qui va affaiblir leur performance économique déclenchant aussi de fait une revalorisation de leur dette, entrainant une spirale négative pouvant faire boule de neige.
- Le ralentissement de la croissance, une inflation faible et des problèmes financiers vont recentrer l’attention des investisseurs et emprunteurs sur le niveau et la viabilité de la dette souveraine. Ainsi il en va des problèmes de la dette publique non résolus du Japon et des États-Unis. En Europe, ces problèmes de dette souveraine affecteront les nations et économies fondamentales comme l’Italie et la France.
7-Un septième déclencheur potentiel peut être une perte de confiance dans les responsables politiques via une évaluation critique par les populations des politiques suivis par le gouvernement et la banque centrale.
- La stabilité financière artificielle conçu autour d’un environnement de taux d’intérêt bas et de QE (quantitating easing) est minée par l’inquiétude sur les effets à long terme des politiques suivies et l’absence de reprise auto-entretenue. Le déclencheur final pouvant être alors la contrainte politique liée à l’absence de résultats probants.
8-Avec des élites politiques qui ont été capturés par les entreprises, les banques et les riches, les électeurs se tourneraient alors vers d’autres horizons politiques à la recherche de représentations et de solutions nouvelles.
- L’incertitude et l’incohérence de la politique suivie qui en résulterait pour le système handicaperait toute velléité de reprise et provoquerait de fait une nouvelle crise à la fois institutionnelle et économique. Ajoutez à cela qu’entre temps la situation géopolitique se serait également fortement dégradée.
En réalité, ce ne sera pas un facteur unique mais une convergence inattendue des événements, qui se traduira par une crise nouvelle financière, une contagion mondiale, et un ralentissement économique global.
http://www.zerohedge.com/news/2016-05-09/these-are-8-triggers-new-financial-crisis
Trouvé sur Le blog à Lupus
les déclencheurs potentiels, certes, mais l’important est de comprendre pourquoi les « déclencheurs » ne se mettent pas en actions.
^^
ou alors G mal lu mais il en manque 2 déclencheurs:
a) l’invention illogiques aberrante scandaleuse des taux négatifs qui plombent tout le commerce et les épargnants (s’il en reste)
b) l’étalement de l’OTAN (provocation des us) autour de la Russie
Warren Buffett mise 1 milliard de dollars sur Apple
bonjour
« L’humanité » n’a jamais été à ma modeste connaissance dans un tel merdier……..non maîtrise de sa connerie ….du nucléaire….des pesticides et autres produits…des ogm….des nanos particules… tout cela au nom du pouvoir et de l’avoir.. et ils faut encore des déclencheurs??????????
Bonjour à tous.
Déjà le titre c’est bof bof : « déclencheur potentiel »…. »possible nouvelle crise »…c’est du peutêtre/sans doute/onsaitpas .
Pourtant les choses sont assez claires . Le système est basé sur la sacro-sainte crôôôassance . L’année dernière le 13 août nous avons basculé dans la vie à crédit , puisque ce jour l’humanité avait déjà consommé les ressources planétaires renouvelables en un an.
Je suis d’accord avec taureaulibre, à ce point il n’y a plus besoin de déclencheurs .
Deux yeux pour regarder, deux oreilles pour écouter et un seul neurone suffit pour comprendre la situation .
bonjour
merci en accord aussi avec ton commentaire