Les banques américaines sont extrêmement exposées, et la moindre vibration de trop pourrait se faire effondrer le château de carte, cela en serait biblique! Mais cela ne se limite pas à ces quelques banques, puisque d’autres sont toutes aussi proches du précipice! Dans le lot, comment ne pas citer la Deutsche Bank dont l’exposition est 15 fois supérieure au PIB de l’Allemagne, c’est à dire 54 000 milliards de dollars, rien que cela! Quand aux banques françaises, BNP Paribas ou la Socgen sont exceptionnelles, le mur, elles doivent le voir arriver elles aussi… Et en cas de chute, qui va être pompé? Nous! Nos comptes, et pas uniquement ceux ayant plus de 100 000 euros, mais tous devraient y passer comme l’affirment certains experts, comme à Chypre! Hop!
D’ailleurs, en parlant de BNP Paribas, depuis peu, la banque cherche à obtenir les informations relatives à l’activité des clients, à leurs revenus et à leur patrimoine, officiellement pour lutter contre le terrorisme. On va dire ça….
Saviez-vous qu’il y a 5 banques “trop importantes pour faire faillite”(too big too fail) aux États-Unis dont chacune est exposée aux instruments dérivés d’un montant supérieur à 30.000 milliards de dollars ?
Dans l’ensemble, les plus grandes banques américaines ont collectivement plus de 247.000 milliards de dollars d’exposition sur les produits dérivés.Ce montant est 13 fois supérieur à la taille de la dette publique des Etats-Unis (19.000 milliards de dollars), et c’est une bombe à retardement qui pourrait déclencher à chaque instant l’apocalypse financière.
Globalement, selon la Banque des règlements internationaux(BRI), la valeur théorique de l’ensemble des contrats de produits dérivés en circulation équivaut au montant inimaginable de 552.900 milliards de dollars. Les banquiers nous assurent que ces instruments financiers sont beaucoup moins dangereux qu’ils ne le paraissent, et qu’ils ont réparti le risque un peu partout de telle sorte qu’il est impossible de provoquer l’effondrement du système. Mais concernant le risque – vous aurez beau essayer de le répartir un peu partout et d’autant de façons possibles, vous ne pouvez jamais l’éliminer. Et lorsque cette bulle de dérivés implosera enfin, il n’y aura pas assez d’argent sur toute la planète pour régler le problème.
Un grand nombre de lecteurs peuvent être tentés d’abandonner la lecture de cet article dès maintenant, parce que l’expression «produits dérivés» paraît assez compliqué. Et oui, les détails de ces arrangements peuvent être extrêmement compliqués, mais le concept est assez simple. Voici une bonne définition sur la notion de «produits dérivés» qui vient de Investopedia …
Un produit dérivé est une sécurité dont la valeur fluctue en fonction de l’évolution du taux ou du prix d’un autre produit appelé sous-jacent.
Ce produit consiste en un contrat entre deux parties, un acheteur et un vendeur, qui fixe des flux financiers futurs fondés sur ceux d’un actif sous-jacent, réel ou théorique, généralement financier. Les actifs sous-jacents les plus courants comprennent les actions, obligations, matières premières, devises, taux d’intérêt et des indices boursiers.
Le marché des produits dérivés est une forme de “jeu légalisé”(Casino). Ceux qui sont engagés dans la négociation de produits dérivés font simplement le pari que quelque chose se produira ou non dans l’avenir. Les produits dérivés ont joué un rôle déterminant lors de la crise financière de 2008, et je suis convaincu qu’ils joueront à nouveau un rôle majeur dans cette nouvelle crise financière.
Et je ne suis certainement pas le seul qui soit préoccupé par la nature potentiellement destructrice de ces instruments financiers. Dans une lettre qu’il avait écrit aux actionnaires de Berkshire Hathaway en 2003, Warren Buffett avait qualifié les produits dérivés comme étant des “armes financières de destruction massive”…
Le mauvais génie des produits dérivés est maintenant sorti de sa bouteille et ces instruments vont certainement se multiplier en nombre et variété avant que leur toxicité n’apparaisse. Jusqu’à présent, les banques centrales et les gouvernements n’ont trouvé aucun moyen efficace pour les contrôler, voire même de surveiller, les risques liés à ces types de contrats. Je considère les produits dérivés comme étant des armes de destruction massive, véhiculant le risque, qui même s’il est latent actuellement est potentiellement mortel.
Depuis la dernière crise financière, les grandes banques dans ce pays sont devenues encore plus irresponsables. Et c’est un énorme problème, puisque notre économie est encore plus dépendante d’elles que nous l’étions la dernière fois. A ce stade, les quatre plus grandes banques aux États-Unis sont environ 40 % plus importantes qu’elles ne l’étaient en 2008. Les cinq plus grandes banques représentent environ 42 % de l’ensemble des prêts de ce pays, et les six plus grandes banques représentent environ 67 % de l’ensemble des actifs dans notre système financier.
Donc, le problème du “trop importantes pour faire faillite” est maintenant plus important que jamais.
Si ces banques font faillite, nous souffrirons tous.
Hier, j’ai écrit sur la manière dont la Réserve fédérale avait mis en place de nouvelles règles qui limiteraient la capacité de la Fed à effectuer des prêts d’urgence à ces grandes banques lors de la prochaine crise. Donc, si la survie de ces grandes banques est menacée par une crise des produits dérivés, l’argent servant à les renflouer viendrait probablement de quelque part d’autre. sic…
- Citigroup Actifs totaux: 1.808.356.000.000 $ (plus de 1.800 milliards de dollars). Exposition totale aux produits dérivés: 53.042.993.000,000 $ (plus de 53.000 milliards de dollars)
- JPMorgan Chase: Actifs totaux: 2.417.121.000.000 $ (environ 2.400 milliards de dollars). Exposition totale aux produits dérivés: 51.352.846.000.000 $ (plus de 51.000 milliards de dollars)
- Goldman Sachs: Actifs totaux: 880.607.000.000 $: (moins de mille milliards de dollars). Exposition totale aux produits dérivés: 51.148.095.000.000 $ (plus de 51.000 milliards de dollars)
- Bank of America: Actifs totaux: 2.154.342.000.000 $ (un peu plus de 2.100 milliards de dollars). Exposition totale aux produits dérivés: 45.243.755.000.000 $ (plus de 45.240 milliards de dollars)
- Morgan Stanley: Actifs totaux: 834.113.000.000 $: (moins de mille milliards de dollars). Exposition totale aux produits dérivés: 31.054.323.000.000 $ (plus de 31.000 milliards de dollars)
- Wells Fargo: Actifs totaux: 1.751.265.000.000 $ (plus de 1.750 milliards de dollars). Exposition totale aux produits dérivés: 6.074.262.000.000 $ (plus de 6.000 milliards de dollars)
Traduction complète de cet article de The economic collapse blog sur Business Bourse
Cela confirmerait ce que Pierre Jovanovic évoque dans son livre 777 la chute de Wall Street et du Vatican:
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=Ni_qCq2h4YY[/youtube]
Quoi qu’en disent ses détracteurs, ses propos risquent très sérieusement de se vérifier… Mais dites-vous qu’il faut bien cela pour imposer une dématérialisation complète de l’argent sur la planète, et que de ce fait, toute monnaie ne sera plus qu’électronique.
Le comble est qu’en voulant diminuer les risques, on finit avec totalement l’inverse, risque fort de catastrophe collective !!
Les entreprises veulent avoir une assurance généralisée sur les risques, que le prix futur d’une denrée commerciale donnée sera conforme aux prévisions, via des banques devenues des assurances qui encaissent les accidents rares sur ces prix de façon statistique en plus ou en moins moyennant des primes d ‘assurance, comme pour un accident d’automobile, en principe rare, et payé collectivement par les assurés. Normalement une telle assurance ne devrait pas finir par une catastrophe généralisée !!
De fait les banques assurances font des calculs de risques basés sur des logiciels et hypothèses qui peuvent devenir faux brutalement !!
Essentiellement elles supposent que les risques sont au hasard et indépendants, avec les grands accidents très chers aussi très rares !!
C’est pour cela qu’on nous dit que les risques sont maitrisés, les gains compensant les pertes dans la statistique des fluctuations !
Malheureusement cette hypothèse peut être très fausse, par simple effet collectif brutal de moutons de Panurge, tous faisant la même action, plus du tout au hasard, tous courant vers le précipice !!!
Alors il n’y a plus assez de provisions pour respecter les contrats d’assurance.
Les logiciels des banques sont très peu capables de tenir compte de cette possibilité collective, imprévisible, même après les krach passés, car alors il y aurait bien moins de profits, de fausse croissance, car l’effet levier, d’assurer des sommes énormément plus élevées que celles possédées réellement, est un risque totalement fou, pas que pour un seul individu, mais aussi pour les banques.
Ce n’est pas nouveau, et depuis 1637 avec le krach des tulipes en Hollande,
http://bourse.trader-finance.fr/dossier/formation-bourse/le-krach-de-la-tulipe-1ere-bulle-financiere.html
nous tous et banques nous n’avons toujours rien compris et continuons fous à croire à des profits excessifs ( de fait profits basés sur une perte égale par d’autres ), qui finissent dans des catastrophes, elles à date exacte quasi imprévisible, qui suppriment brutalement ces profits trompeurs !!