Mieux que le tuto de cuisine, le cours de graines potagères !

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La série de films « Semences buissonnières » propose en quelque quarante modules d’apprendre, grâce à l’image, les bases de la production de graines. Un outil à la fois pédagogique et poétique.

Il est rare qu’un film de douze minutes apaise autant les nerfs d’une citadine pressée et qu’il lui donne autant envie de mettre les mains dans la terre. Douze minutes à contempler les ombelles hermaphrodites d’une fleur d’oignon dans le vent, leur pollinisation par des insectes très occupés, le repiquage des plants, la récolte et la sélection de beaux bulbes, leur séchage, leur phase de dormance, leur replantage, l’apparition de leur hampe florale, la longue floraison des ombelles, le dessèchement des capsules jusqu’à leur ouverture, l’extraction des graines et leur tri au tamis fin. En douze minutes, l’équipe de Semences buissonnières réussit le pari de recomposer par l’image le cycle végétatif de l’oignon et les gestes des humains pour en extraire et en conserver les précieuses graines. Ce module fait partie de la série de quarante films, des tutoriels didactiques et poétiques, montrant pas à pas la production des graines de trente-deux sortes de légumes et les aspects théoriques et techniques de la production de semences.« Dans ce domaine, nous nous sommes rendu compte que le manque de connaissances est faramineux et la demande forte et urgente. Il fallait trouver un moyen d’expliquer, à pas de fourmi, de A à Z, comment produire ses propres semences et participer à la sauvegarde de la biodiversité cultivée », explique Sylvie Seguin, coréalisatrice, avec Martina Widmer, de la série documentaire.

Les deux femmes, productrices de graines depuis quinze ans, font partie de la coopérative Longo Maï et du Forum civique européen, deux réseaux très investis dans la formation à l’autonomie alimentaire, dont la production de semences, à la ferme ou au jardin, est l’un des piliers. Mais, si cultiver son potager a bien le vent en poupe, produire des semences est une autre paire de manches. « J’ai participé il y a quelques années à un stage de formation sur ce thème en Turquie, qui regroupait aussi bien des universitaires que des paysans, se souvient Martina Widmer. Dès la seconde journée de formation, les paysans et tous ceux qui n’avaient pas l’habitude d’assimiler un savoir théorique ne sont pas revenus ! » Là où même le stage décourage parfois, que dire des rébarbatifs manuels techniques ? « Dans l’imaginaire de tout le monde, produire ses semences est désormais un travail de professionnel, trop complexe pour être acquis, ajoute Sylvie Seguin. Or, c’est faux. Il faut certaines bases, certes, mais c’est à la portée de beaucoup de gens et, pendant des millénaires, les agriculteurs ont su le faire ! » C’est donc par l’image et le commentaire que les deux productrices ont décidé de transmettre ce savoir-faire.

Article en intégralité sur Terraeco.net

 

6 Commentaires

  1. Pas besoin de livres pour avoir ses propres semences, sauf pour les citadins reconvertis en soi-disant paysans, et qui ne savent pas reconnaître une plante d’une autre, les pôvres ! alors les graines…
    Mais si l’on parle de graines, se munir des bio, sinon pas de reproduction après la première plantation.

  2. Pas gratuit, dommage: Semences potagères, un coffret de 4 DVD de 436 mn (et un livret de présentation), 50 euros

  3. Peu de commentaires sur cet article !

    Il est pourtant urgent de s’intéresser à ce genre de sujet, car je crains que l’avenir ne nous réserve pas de très bonnes surprises concernant les semences. Elles deviendront de plus en plus rares, propriété de grandes multinationales et surtout génétiquement modifiées, c’est pour moi une certitude. Donc il devient indispensable de contribuer à notre niveau à la préservation des espèces, notamment comestibles, par le biais de récoltes de graines, dans le prolongement de ce que font déjà certaines associations comme Kokopelli .

    On parle beaucoup d’un réchauffement climatique qui serait possiblement fatal pour l’humanité dans un avenir proche, mais personne ne semble se soucier de ce que les générations futures vont pouvoir mettre dans leurs assiettes si nous ne prenons pas conscience dès aujourd’hui de la nécessité de récolter un maximum de semences pour perpétuer la biodiversité alimentaire. Sans cette prise de conscience, le soleil vert nous pend au nez …

    M.G.

  4. D’après ce que je crois savoir, les semences ont une durée de vie limitée, pour pouvoir les conserver assez longtemps il faut donc se renseigner sérieusement : chaleur, hygrométrie, luminosité ou non, etc…

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