Le dernier rapport sur les emplois salariés est toujours pareil. Le Bureau des statistiques du travail affirme que 223 000 nouveaux emplois ont été créés en avril. Alors acceptons cette affirmation et voyons ce que sont ces emplois.
Les entrepreneurs spécialisés sont crédités de 41 000 emplois également répartis entre résidentiel et non résidentiel. Je crois que ce sont des rénovations et transformations de logements et d’immeubles.
Le reste des emplois, 182 000, concerne les services domestiques.
Malgré les fermetures de magasins et la faiblesse des ventes de détail, 12 000 personnes ont été engagées dans le commerce de détail.
Malgré un premier trimestre de croissance négative du PIB, 62 000 personnes ont été embauchées dans des services professionnels et commerciaux, 67% d’entre elles sont dans les services administratifs et le traitement des déchets.
La santé et l’aide sociale ont représenté 55 000 emplois, dont 85% concernent les services de soins ambulatoires, les hôpitaux et l’aide sociale.
Les serveuses et les barmen comptent pour 26 000 emplois et le gouvernement a embauché 10 000 nouveaux employés.
Il n’y a aucun emploi dans l’industrie.
Les mines, le bois, l’extraction de pétrole et de gaz ont perdu des emplois.
Les services de travail temporaire (16 100 emplois) ont offert 3,7 fois plus d’emplois que les services juridiques, de comptabilité, d’architecture et d’ingénierie ensemble (4 500 emplois).
Comme je l’ai souligné depuis plusieurs années, d’après le rapport sur les emplois salariés, le paysage de la population américaine active est celui d’un pays du Tiers Monde. La plupart des emplois créés sont des services domestiques peu payés.
Les emplois hautement productifs bien payés, à forte valeur ajoutée, ont été délocalisés et donnés à des étrangers qui travaillent pour moins cher. Ce fait, plus que la réduction des taux d’imposition marginaux, est la raison de la montée de l’inégalité dans la répartition des revenus et de la richesse.
Délocaliser les emplois de la classe moyenne augmente les profits des entreprises et, par conséquent, les revenus de leurs propriétaires (les actionnaires) et de leurs directions. Mais cela réduit les revenus de la majorité de la population, contrainte d’accepter des emplois mal payés ou à temps partiel, ou d’être mise au chômage.
Le déclin extraordinaire des taux d’activité de la main d’œuvre indique un rétrécissement des possibilités offertes aux travailleurs américains. Aucun économiste n’aurait jamais dû accepter l’affirmation que l’économie était en reprise alors que la population active était en déclin.
La diminution, officiellement documentée, des taux d’activité de la population jette un doute supplémentaire sur la croissance affirmée des emplois salariés. Si le nombre d’emplois augmente, le taux d’activité de la population ne devrait pas baisser.
Après avoir regardé les détails actuels du rapport sur les emplois salariés, qui sont rarement sinon jamais rapportés dans les médias industriels, examinons ce qui n’a pas été divulgué par lesdits médias.
Les services gouvernementaux de statistiques économiques sont sous pression pour ne pas déstabiliser les marchés financiers. Par conséquent, les rapports initiaux, qui sont toujours ceux qui font les gros titres, sont aussi près que possible du consensus prévu, préparé par les économistes du secteur financier, dont le boulot est de préserver une atmosphère favorable aux instruments financiers [le casino, NdT].
Cette pratique débouche sur des premières évaluations optimistes. Le véritable rapport vient plus tard, avec les corrections. Par exemple, aujourd’hui le gros titre était : 223 000 nouveaux emplois, reprise en bonne voie, marché boursier en hausse. Ce qui n’a pas été rapporté par les médias est que la croissance des emplois salariés du mois précédent (mars) a été réduite de 85 000 emplois, sensiblement en dessous de la croissance de la population.
Il se passe la même chose avec le rapport sur la croissance du PIB. La première estimation du PIB pendant le premier trimestre était maintenue positive à 0.2% – deux dixièmes de un pour cent de croissance. Lorsque la correction arrivera, ce que nous savons déjà, ce sera une croissance négative du PIB due aux chiffres du commerce, mais cela n’attirera pas la même attention. Il y a encore beaucoup d’autres problèmes dans l’information économique. J’ai écrit sur un certain nombre d’entre eux dans de précédents articles. Ici, je vais donner un exemple de plus. Selon le rapport sur les emplois salariés, l’extraction du pétrole et du gaz a perdu 3 300 emplois en avril. Ce nombre, très faible, est incompatible avec ce que nous savons des licenciements dans les opérations de fracturation [pour extraire le gaz de schiste]. Selon Challenger Gray, une société privée qui piste les suppressions d’emploi annoncées par les entreprises, 20 675 emplois ont été perdus en avril à la suite de la chute des prix du pétrole. C’est plus que six fois la perte mentionnée par le rapport sur les emplois salariés.
Challenger Gray signale que durant les quatre premiers mois de cette année, les entreprises ont annoncé 201 796 suppressions d’emplois. A l’évidence, les entreprises n’en créent pas de nouveaux. C’est pourquoi le Bureau des statistiques sur l’emploi [Bureau of Labor Statistics BLS] inclut les serveuses, les barmen, les entrepreneurs en rénovation et les services sociaux dans la croissance de l’emploi.
Délocaliser les emplois a ratatiné les occasions de travailler des Américains. Cette situation est largement responsable de la stagnation et de la réduction du revenu médian des familles, de l’augmentation du chômage, de la montée de l’inégalité dans la répartition des revenus et de la richesse, et des emprunts étudiants qui ne peuvent pas être remboursés par les emplois mal payés disponibles. Les entreprises et Wall Street, en poursuivant des profits à court terme, ont bradé l’économie. Une grande partie de l’économie états-unienne appartient maintenant à la Chine et à l’Inde. Les chefs d’entreprise et les actionnaires s’enrichissent grâce à ce cadeau.
Paul Craig Roberts est un ancien secrétaire adjoint au Trésor états-unien et rédacteur adjoint Wall Street Journal. On peut maintenant se procurer son ouvrage How the Economy Was Lost par CounterPunch en format numérique.
Traduit par Diane, relu par jj pour le Saker Francophone
Source : Counterpunch, traduction le Saker Francophone
http://www.youtube.com/watch?v=inzc1Fh9st4
« si primo : Les taux répertoriés sur la base des indices préconisés n’indiquent pas le processus moyen long court terme des liquidations préparatoires des derniers taux réajustés et si surtout deuzio : les OPA de la BE ne stoppent pas les PCI à 0.16 TTC proposés par le CMB à la CE le 10/08/91 après JC, je dis foncez, il n’y aucun risque! »
… sur une base obligataire entubatoire de 0,75% … »
De toute façon gouvernement US n’en a rien à foutre, puisqu’il sait très bien qu’avec les OGM, Pesticides, et autres saloperies qu’ils leur font bouffer, qu’en 2025 : 1 enfant sur 2 sera devenue autiste ; …et qu’à partir de là ce sera la chasse ouverte aux gogols ; …mais si vous savez bien c’est pour ça qu’ils s’entrainent contre les attaques zombies !
les gouvernants ne mangent pas les mêmes produits que les sans dents… Pour eux faut produire produire intensivement afin de nourrir les millards d’êtres humains de la Terre.et c’est tout! le reste c’est pas leur problème.
Les chiffres sont faux, parce que ce sont ceux qu’il faut fournir aux robots de trading … Sinon c’est Game Over