Fukushima, quatre ans après : une « catastrophe illimitée » dans le temps

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Si la situation s’est améliorée en 2014, quatre ans après le séisme et le tsunami qui ont ravagé la centrale nucléaire de Fukushima, le cauchemar est loin d’être fini : l’état des lieux

Le 11 mars 2011, un tremblement de terre sous-marin d’une intensité exceptionnelle (magnitude 9) sur la côte est du Japon, provoque un tsunami géant dans la région de Tohoku, dans le nord-est du pays, et déclenche un accident nucléaire à la centrale de Fukushima-Daiichi. Des villes sont dévastées et des villages emportés. La catastrophe fait 15.884 morts et 2.636 disparus sur près de 500 kilomètres le long de la côte, et laisse exsangue toute une région sinistrée, victime en prime de la plus grande catastrophe nucléaire de l’histoire de l’humanité, après celle de Tchernobyl, en 1986, en Ukraine. Quatre ans après le désastre, dans quel état se trouve la centrale ? Où en est-on de la décontamination ? Qu’en est-il des populations de la zone concernée et de l’industrie nucléaire du pays ?

LES CHIFFRES
36 milliards d’euros, c’était l’estimation de l’argent nécessaire pour réparer les dégâts à Fukushima. Ce coût devrait atteindre au minimum 80 milliards d’euros. La part de l’électricité nucléaire au Japon avant le gel post-Fukushima était de 30%. Aujourd’hui, alors que Tokyo veut passer à 50 % d’ici à 2030 et relancer 4 de ses 50 réacteurs toujours à l’arrêt pour des raison de sécurité, 7 Japonais sur 10 souhaitent une sortie totale de l’énergie nucléaire.

  • 1. L’état de la centrale nucléaire : des « progrès significatifs »

La situation sur le site s’est améliorée. Mais elle reste très compliquée. L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA)

Aujourd’hui, avec ses quatre réacteurs éventrés, Fukushima est toujours un immense chantier hautement radioactif émaillé de fuites et d’incidents récurrents où s’activent 6.000 ouvriers qui se relaient en permanence pour préserver leur santé, tandis que les sous-sols inondés d’eaux continuent de polluer les nappes phréatiques et l’océan Pacifique. Si Tepco assure que le site est sous contrôle depuis décembre 2011, c’est encore loin d’être le cas. En février dernier, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), après avoir effectué une nouvelle mission d’inspection de la centrale nucléaire japonaise, a toutefois relevé des « progrès significatifs », depuis sa visite précédente, en 2013.

Mais l’exploitant nippon est loin d’être au bout de ses peines : les coeurs des réacteurs nucléaires 1, 2 et 3 ont fondu, formant un magma hautement radioactif (corium) qui a perforé les cuves et s’est répandu au fond des bâtiments : leur extraction et leur évacuation est donc impossible. Quatre ans après, on ne sait toujours pas exactement où est passé le corium: a-t-il provoqué un syndrome chinois en perçant les barrières qui le confinent pour s’enfonçant dans la terre ?

Les spécialistes de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) ne le croient pas. Quoiqu’il en soit, Tepco ne prévoit pas de s’attaquer au corium avant 2025 et pour se faire, pas question d’intervention humaine directe. Il faut des caméras pour localiser le corium et des robots commandés à distance munis d’outils de découpe : une intervention de ce type sera  une première mondiale. Dans de telles conditions, le démantèlement de la centrale prendra au moins 40 ans.

  • 2. La décontamination de la région : un travail sans fin

A l’extérieur, sur un territoire de plus de 1.000 km2 contaminé, près de 10.000 hommes dont des SDF qui grattent la terre, et un millier d’entreprises travaillent toujours à la décontamination, au péril de leur santé, pour un coût estimé à 25 milliards d’euros. Onze municipalités de la « zone interdite » (20 km autour de la centrale dévastée) et, plus loin, une centaine de municipalités dans huit préfectures, sont concernées. Et ce n’est que le début: en mars 2011, ce sont en effet 24.000 km2 qui ont été atteints par les rejets épars de centaines de millions de milliards de becquerels (césiums 134, 137, strontium 90…). La contamination radioactive s’est répandue jusqu’à 250 km au nord, dans la région d’Iwate, et au sud jusqu’aux environs de Tokyo, comme l’a reconnu dans un rapport le ministère nippon de l’Environnement.

  • 3. Les piscines des réacteurs : le pire a été évité

Autre colossal problème : les piscines de refroidissement des quatre réacteurs qui contenaient au total plus de 3.000 m3 de combustible nucléaire usagé. Un premier chantier à très haut risque, s’est achevé en décembre dernier, après plus d’un an de travaux : le combustible de la piscine du réacteur 4, la plus importante et la plus endommagée en mars 2011, a enfin été retiré. En équilibre instable depuis le tsunami, le bassin de désactivation menaçait de s’effondrer en cas de typhon ou de nouveau séisme, ce qui aurait constitué une nouvelle catastrophe et aggravé la radioactivité sur le site.  Ce sont plus de 1.500 assemblages hautement radioactifs qui ont été transférés dans un autre bassin mieux sécurisé, à l’intérieur de la centrale. La piscine du réacteur 3, doit faire l’objet du même traitement, d’ici à la fin de l’année, puis celles du réacteur 1 et 2 suivront ensuite, mais pas avant 2017-2018.

  • 4. L’impossible gestion des eaux radioactives

>>Les fuites d’eau. Depuis quatre ans, la répétition des fuites d’eau contaminées par la radioactivité qui polluent la nappe phréatique et l’océan Pacifique tout proche, constitue pour Tepco un énorme problème, quasi insoluble. Fin février, des taux de radioactivité 70 fois supérieures aux valeurs habituellement enregistrées sur le site ont ainsi encore été relevées sur une conduite d’évacuation des eaux pluviales et souterraines vers l’océan.

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19 Commentaires

  1. Plus de 50 % de la population vit sur 2 % du pays (estimation juillet 1993), 92 % des habitants vivent en zone urbaine.

    Depuis 2005, la population japonaise a entamé sa décroissance. En 2009, la population a baissé de 183 000 personnes. Dans le même temps, la population vieillit : le nombre de Japonais de plus de soixante-cinq ans a augmenté de 789 000, atteignant 22,7 % de la population, alors que le nombre de jeunes de moins de quatorze ans a baissé de 165 0004.

    La décroissance de la population s’accentue, avec des baisses de 219 000 et 244 000 personnes en 2012 et 2013, soit environ 0,2% par an.

    Selon une estimation , 4 personnes sur 10 auront 65 ans ou plus dans un siècle. Alors que le taux de fécondité est actuellement de 1,41, le chiffre doit atteindre au moins 2,07 si l’on désire empêcher une diminution de la population.

    http://www.nipponconnection.fr/immigration-le-japon-reflechit-a-accueillir-plus-detrangers/

  2. Fukushima, c’est un attentat volontaire :
    Le Tsunami a été créé par une ou 2 bombes nucléaires placées dans une faille sous-marine après forage !
    Le Tsunami n’aurait pas pu arrêter les centrales car elles étaient toujours alimentées par le réseau et les 2 autres centrales du site, une société israëlienne avec changé les caméras d’observation avec des caméras de 500 kg contenant une minibombe nucléaire, caméras reliées au réseau internet pour les faire exploser !
    Ils ont fait cela car le Japon voulait arrêter de financer la Cabale et il fallait qu’ils consomment plus de pétrole pour les caisses des Rockfeller !
    Voir article :
    http://changera.blogspot.fr/2013/12/fulford-2-12-13-fukushima-attentat-et.html
    http://anti-fr2-cdsl-air-etc.over-blog.com/article-fukushima-et-s-il-s-agissait-d-un-mega-attentat-les-preuves-108265764.html

  3. Tout à fait Cosmos; je confirme votre « déclaration », et j’ajouterai que je vis moi-même au Japon depuis…28ans? Fort heureusement assez loin de la centrale de Fukushima.Néanmoins il y en a beaucoup d’autres sur la Péninsule, et elles servent tout aussi bien comme « outils de chantage » pour la cabale, puisque la compagnie de « sécurité »installée à l’intérieur de ces centales, est israêlienne!(comme celles dans la majorité des pays occidentaux d’ailleurs…Y compris la France! Les gens en général ne se demandent même pas pourquoi??)
    Voilà aussi pourquoi, depuis la fin de la 2ème guerre mondiale, le Japon est devenu un pays esclave et à la merci de Washington DC et d’une manière générale, de l’empire « Sioniste » global…Peu importe le Premier Ministre à la tête (quel euphémisme!)de ce pays, il doit suivre les ordres de la cabale. Ce pays a été dépouillé de millards et de millards, de l’argent de ses contribuables, au service de la mafia internationale! Ceci est un fait avec toutes preuves à l’appui, et j’espère vraiment pouvoir voir avant ma mort, cette réalité dénoncée par les médias de « masse » DANS ce pays, et une vraie révolution pacifique remettre les pendules à l’heure! Car il s’agit de décénnies de VOL et de mensonges et… de crimes! Sans compter toutes les victimes naives et innocentes qui ont été sacrifiées au dieu « Maloch »! Enough is enough!

  4. La preuve d’un attentat c’est l’arrêt de tous les réacteurs du pays puis le secret d’état pour Fukushima.
    je vois pas pourquoi on fermerait tous les réacteurs en France si l’un d’eux venait à péter?

  5. Si triste anniversaire. 🙁
    Attentat ou pas, les enfants souffrent, les Japonais meurent comme les Biélorusses et tous nous baignons dans les radionucléides. 🙁
    https://http://www.youtube.com/watch?v=kLUywE96lqM

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