Nouvelle manipulation d’Human Rights Watch sur la Syrie

La photo de la ville de Kobani, détruire par le siège des groupes armés de l’état islamique et les frappes aériennes de la coalition, et reprise par l’ONG Human Rights Watch comme preuve des bombardements criminels de l’armée syrienne…

La semaine dernière, le président d’Human Rights Watch France militait sur le plateau d’Itélé face à Nicolas Dupont-Aignan pour un soutien aux terroristes dits « modérés » (note : il n’y plus de rebelles « modérés » en Syrie, mais uniquement des groupes takfiristes se réclamant d’Al-Qaïda) contre le régime syrien et Bachar-el-Assad, en passant délibérément sous silence les exactions de l’état Islamique pour ne dénoncer que les prétendues atrocités des autorités syriennes ou les cas de torture du régime. Cette indignation sélective, qui s’attaque aux cibles de l’agenda stratégique US tout en masquant les crimes commis par leurs alliés, constitue une méthode bien rodée de manipulation de l’opinion publique puisqu’elle s’opère au nom des « droits de l’homme », un principe qui génère une adhésion automatique du public. Après avoir condamné l’initiative des députés français s’étant rendus en Syrie et dénoncé comme il se doit les violations des droits humains de la part du régime syrien, le président d’HRW France s’est muré dans le silence lorsque le député Nicolas Dupont-Aignan a pointé la barbarie des groupes terroristes opérant en Syrie. Cet exemple illustre le rôle de propagandistes des grandes ONG internationales qui se comportent souvent comme les instruments de communication du département d’état US.

A l’été 2014, déjà, une lettre signée par d’anciens prix Nobel et une centaine d’universitaires et envoyée à HRW, dénonçait les liens étroits existants entre l’ONG et le département d’état américain.

L’ONG s’est illustrée la semaine dernière en publiant un tweet dénonçant l’usage de bombes baril par l’armée syrienne en l’illustrant avec une photo du NY Times montrant la ville détruite de Kobani. Problème, la légende de la photo du NY Times stipulait que la ville avait été détruire à la suite du siège des groupes terroristes de l’état islamique et des frappes de la coalition…

Human Rights Watch participe à une campagne sectaire de propagande anti-syrienne. Cette ONG monte toute une opération de propagande autour de l’idée que les bombes baril, prétendument utilisées par le gouvernement syrien, sont des armes inhumaines. J’attends toujours que Human Rights Watch dénonce avec la même véhémence l’utilisation aveugle des roquettes artisanales contre les civils par les djihadistes rebelles modérés.

Hier, Human Rights Watch a envoyé ce tweet:

La Syrie a largué des bombes baril en dépit du fait qu’elles sont interdites.

Le tweet de HRW était accompagné de cette photo d’une ville détruite comme si elle avait un lien quelconque avec les bombes baril syriennes. Ce n’est pas le cas.

La photo en question a été publiée dans le New York Times le 13 Février 2015.

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La légende de cette photo du NYT disait:
La ville de Kobani à majorité kurde est dévastée après un siège de plusieurs mois par les forces islamistes et les frappes aériennes de la coalition menée par les États-Unis.

Ce sont à l’évidence des bombardements états-uniens massifs qui ont détruit la ville de Kobani. Les États-Unis ne larguent plus de bombes baril artisanales des avions et des hélicoptères. Mais ils ont bien fait un usage extensif de ces bombes baril au Vietnam.

Les bombes baril syriennes n’ont pas détruit la ville de Kobani. Elle a été détruite par les bombes des forces aériennes régulières américaines. Les dommages causés par des bombes baril pourraient difficilement être pires. En réalité, les bombes baril larguées d’hélicoptères en vol stationnaire sont probablement beaucoup mieux ciblées et plus précises que les bombes non guidées larguées par les avions de chasse.

Le tweet de Human Rights Watch est frauduleux à un autre titre. Il renvoie à un article du 24 février du NYT comme si cet article confirmait l’affirmation de HRW. Mais cet article de NYT n’est pas neutre. Le rapport dont parle cet article intitulé La Syrie largue des bombes baril en dépit de leur interdiction, selon un rapport, est un rapport de HRW sur les bombes baril en Syrie. Le tweet de HRW renvoie en fait les lecteurs à son propre rapport comme s’il s’agissait d’un lien vers une source indépendante.

Il est extrêmement intéressant que Human Rights Watch éprouve le besoin d’utiliser une photo des destructions commises par les bons États-uniens pour illustrer les destructions causées par la méchante armée syrienne dans sa lutte contre les djihadistes soutenus par les États-uniens. L’image n’est évidemment pas la seule chose sur laquelle HRW nous trompe.

Mise à jour
Ce n’est pas la première fois que HRW utilise des photos du mauvais camp. En octobre 2014, l’ONG a utilisé l’image d’une femme qui pleurait la mort des fédéralistes ukrainiens brûlés vifs par des hordes nazies à Odessa pour appeler à prendre position contre les politiques répressives de Poutine.

Note 
* Barils de TNT chargés de morceaux de métal

Traduit par Dominique, relu par jj pour le Saker Francophone

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