Le piñatex, un cuir à base de fibres d’ananas pour remplacer le cuir animal

Combien d’animaux morts juste pour leur cuir? Combien de sang versé et de souffrance endurée? Et comme il y a toujours des alternatives, en voici une magnifique qui pourrait sauver de très nombreux animaux: le piñatex, un cuir végétal créé grâce à des fibres d’ananas avec. Un seul espoir, que cela se popularise le plus possible dans les années à venir…

B6VugA_IcAAd03W.jpg largeSource de l’image: Twitter

La designer espagnole Carmen Hijosa s’est inspiré du Barong Tagalog, un vêtement endossé par les hommes philippins lors d’événements importants, pour créer le Piñatex, un cuir végétal à base de fibres d’ananas.

Travaillant dans les années 90 comme consultante dans une fabrique de produits en cuir aux Philippines, Carmen Hijosa découvrit une alternative écologique au cuir animal en observant une tenue de cérémonie des autochtones: Le Barong Tagalog. Fabriqué à base de fibres d’ananas, la créatrice y a vu un textile fin, robuste et végétal capable de remplacer le cuir.

Nous sommes une alternative au cuir et aux produits textiles à base de pétrole, nous sommes éco-durables, et nous avons une solide base sociologique et écologique.

Le Piñatex, comme l’a nommé sa créatrice, est composé de fibres extraites de feuilles d’ananas. Celles-ci sont récoltées sur les plantations avant de subir un traitement industriel qui aboutira au textile. Si son apparence originale est semblable à la toile, ce nouveau textile peut facilement être teint, imprimé ou traité afin de créer différents types de textures (et notamment celle du cuir animal).

La designeur nous rassure sur les dérives possibles (comme c’est le cas avec l’huile de palme et la déforestation) en affirmant que :

Comme c’est un sous-produit de la culture de l’ananas, le Pinatex n’a pas besoin de terres supplémentaires pour être fabriqué.

Source et article complet sur Nature-obesssion
Une alternative à surveiller de très près donc, quand on connait la réalité derrière le cuir que nous usons…

Le cuir peut être obtenu à partir de vaches, de cochons, de chèvres et de moutons, d’animaux exotiques comme les alligators, les autruches et les kangourous, et même à partir des chiens et des chats, qui sont abattus pour leur viande et leur peau en Chine.

La plupart du cuir provient de pays en développement comme l’Inde et la Chine, où les lois de protection des animaux sont soit inexistantes soit non appliquées. En Inde, une enquête de l’association PETA a constaté que les travailleurs brisent les queues des vaches et frottent leurs yeux avec des piments et du tabac afin de les forcer à se lever et marcher vers l’abattoir.

L’industrie du cuir

Ce cuir provient de vaches élevées à la fois pour la viande et pour le lait. Celles-ci passent la plupart de leur vie dans des enclos d’engraissement surpeuplés. Les animaux sont soumis à des procédures douloureuses comme la castration, le marquage au fer (le branding, qui provoque des brûlures au troisième degré), la caudectomie (écourtage ou ablation de la queue) et l’écornage, le tout sans analgésique. Ils sont privés de soins vétérinaires et exposés aux intempéries, sans aucun abri. Ces vaches respirent, sentent et ressentent la douleur comme les humains, elles souffrent donc énormément. Elles sont aussi nourris avec des hormones pour les faire grossir et des antibiotiques pour les garder vivants. Voyez les conditions de vie…

A la fin de leur courte et triste vie, les vaches sont enfermées dans des bétaillères et les conditions de transport sont très traumatisantes. Elles y souffrent de blessures, de la météo, du surpeuplement, de faim et de soif. En hiver, les vaches arrivent régulièrement à l’abattoir gelées au fond des camions, gisant dans leurs propres excréments et urine, au milieu des blessés ou morts du voyage.

Chaque année, des dizaines de millions de vaches sont étourdies, puis pendues la tête en bas, saignées à mort et écorchées dans des abattoirs. Pour ceux qui trouvent les images plus parlantes, voir le documentaire Earthlings (Terriens).

L’achat du cuir contribue directement au développement des fermes-usines et des abattoirs parce que la peau est le sous-produit économiquement le plus rentable de l’industrie de la viande.

Le commerce mondial du cuir

Chaque année, l’industrie mondiale du cuir abat plus d’un milliard d’animaux. La plupart du cuir commercialisé aux États-Unis et en Europe vient d’Inde, de Chine et d’autres pays ne disposant d’aucune loi de protection des animaux, ou de lois qui sont en grande partie ou totalement inappliquées.

Des années après une enquête de PETA dans l’industrie indienne du cuir, qui avait amené le gouvernement indien à promettre d’apporter des améliorations aux conditions de transport et d’abattage endurées par les vaches et autres animaux tués pour leur peau, on ne constate aujourd’hui aucune amélioration. Les animaux sont toujours maltraités d’une manière grotesque, qui viole la loi indienne et devrait choquer tout être humain.

Cuir indien : les vaches “mas-sacrées”

Comme les quelques lois de protection des animaux existant en Inde sont ignorées, des abattoirs insalubres continuent de polluer l’environnement. Sans permis, les abattoirs clandestins continuent de fonctionner, et la maltraitance des animaux persiste.

En violation directe de la Constitution indienne, les vaches (que de nombreux Indiens considèrent comme sacrées) sont conduites à l’abattoir pour un voyage durant parfois plusieurs jours, sans eau ni nourriture. Celles qui s’effondrent d’épuisement pendant la marche voient leurs yeux barbouillés de piments et de tabac et leur queue cassée pour les forcer à avancer.

La loi indienne stipule qu’on ne peut transporter plus de six bovins dans un camion, mais elle est systématiquement ignorée. Toutefois, pour éviter tout problème aux frontières de l’État, certaines vaches sont traînées hors des camions, marchent pour passer la frontière, puis rechargées dans les camions. De nombreuses vaches sont piétinées dans ces camions extrêmement bondés pendant le long voyage vers l’abattoir.

Étant donné que les lois indiennes sur le transport et l’abattage ne ​​sont pas appliquées, la plupart des animaux utilisés pour le cuir sont malades ou blessés à leur arrivée à l’abattoir, ils doivent être traînés à l’intérieur. Une fois dans l’abattoir, leur gorge est tranchée avec des couteaux sales, à lame émoussée, et bien en vue les uns des autres, sur des sols couverts d’excréments, de sang, de viscères et d’urine. Certains animaux sont même écorchés et dépecés alors qu’ils sont encore conscients.

 

Cuir chinois : il y a aussi du chien et du chat

Si vous portez du cuir, il vient probablement de Chine, premier exportateur mondial de cuir. Outre les bovins, les moutons et d’autres animaux qui sont tués pour le cuir en Chine, on estime que 2 millions de chats et de chiens en Chine sont tués pour leur peau chaque année.

Confiné dans des cages grillagées où ils peuvent à peine bouger, ces animaux sont systématiquement écorchés vifs, jusqu’à ce qu’ils saignent à mort. De nombreux produits fabriqués à partir de peaux de chiens et de chats sont achetés inconsciemment par les consommateurs, car les produits sont souvent intentionnellement mal étiquetés et n’indiquent pas avec précision leurs origines.

Si vous portez du cuir, vous portez la peau d’un animal horriblement maltraité. Même si vos chaussures ont été fabriquées en Italie, aux États-Unis ou dans un autre pays, les matières premières (peaux) sont probablement issues d’Inde, de Chine ou d’un autre pays ou la protection des animaux est inexistante.

Les problèmes environnementaux liés au cuir

L’élevage d’animaux pour la nourriture et le cuir nécessite d’énormes quantités d’aliments, de pâturages, d’eau et de combustibles fossiles. Les animaux de fermes industrielles produisent 130 fois plus d’excréments que l’ensemble de la population humaine, sans le bénéfice d’usines de traitement des déchets. La pollution de l’eau par les élevages bovins ou porcins, due à une trop grande concentration animale, est une menace réelle pour la qualité de vie.

Bien que certains industriels du cuir fassent la promotion de produits “eco-friendly “, tournant peau en cuir nécessite également de grandes quantités de produits chimiques de l’énergie et dangereux, y compris les sels minéraux , le formaldéhyde , les dérivés du goudron de houille, et diverses huiles, teintures et finitions, certains eux à base de cyanure. La plupart du cuir produit aux États-Unis est tanné au chrome, tous les déchets contenant du chrome sont considérés comme dangereux par l’EPA.

Les effluents de tannerie contiennent de grandes quantités de polluants, tels que le sel, les boues de chaux, les sulfures et les acides. Le processus de tannage stabilise les fibres de collagène ou de protéines dans les peaux afin qu’ils cessent effectivement de se biodégrader – sinon le cuir pourrirait.

Les gens qui travaillent et vivent près de tanneries souffrent de cette industrie. Beaucoup meurent de cancers peut-être causés par l’exposition à des produits toxiques utilisés pour traiter et teindre le cuir. Le “Center for Disease Control and Prevention” du Kentucky a ainsi constaté que l’incidence de la leucémie chez les riverains d’une tannerie était cinq fois supérieure à la moyenne américaine.

L’arsenic, produit chimique commun en tannerie, a longtemps été associé au cancer du poumon chez les travailleurs qui y sont exposés sur une base régulière. Des études sur les tanneurs en Suède et en Italie ont trouvé des risques de cancer “entre 20% et 50 % supérieurs à ce qui était prévu.”

 

Les animaux utilisés pour leur cuir

Vaches : Selon une étude récente, les vaches ont des personnalités distinctes et sont généralement des animaux très intelligents qui peuvent se souvenir des choses pendant longtemps. Les comportementalistes animaliers ont constaté que les vaches interagissent de façon socialement complexe. Elles développent des amitiés au fil du temps, sont parfois rancunières envers d’autres vaches qui les traitent mal et forment des hiérarchies sociales au sein de leurs troupeaux. Elles sont émotionnellement complexes et se soucient même de l’avenir.

Cochons : ce sont des animaux curieux et perspicace qui sont considérés par les comportementalistes animaliers d’avoir intelligence au-delà de celle d’un 3-year-old enfant humain moyen. Ils sont plus intelligents que les chiens et tout aussi sympathique, fidèle et affectueux. Lorsque dans leur environnement naturel, ne se limite pas aux fermes-usines ils sont ludiques, les animaux sociaux, protection qui lier les uns aux autres, font des nids, se détendre au soleil et se rafraîchir dans la boue.
Kangourous : des millions de kangourous sont tués pour leur peau chaque année en Australie. Selon le code du gouvernement australien, orphelins et adultes blessés doivent être tués par décapitation ou un coup violent à la tête “pour détruire le cerveau.” Lorsque les chasseurs tuent une mère kangourou avec un bébé dans sa poche, le bébé est souvent arrachés du corps sans vie de la mère et piétiné à mort.

L’opinion du chef

“Encore une aberration humaine. La production de cuir blesse en premier lieu les animaux, mais aussi l’environnement et les travailleurs humains qui le fabriquent. Les seuls qui en tirent profit sont les vendeurs (ceux-là se font des couilles en cuir) et les acheteurs (qui pourraient bien s’en passer), causant par là misère et la souffrance d’autrui.”

Source: Rebelle-lion.fr

 

6 Commentaires

  1. Vous êtes sur que « Pinatex » c’est pas une autre appellation pour « peau de zob »?….

  2. Excellent procédé, j’en avais déjà entendu parler et j’espère que celui-ci va se développer rapidement et permettre un espoir aux animaux torturés pour du cuir !

  3. Peauuuu d’ananas! Peau peau peau d’ananas !!!

  4. Ah ! La peau des nanas ! ( vivantes, bien entendu ! )

Les commentaires sont clos.