L’idéologie du travail et la crise du capitalisme. Première partie : de l’âge d’or aux premières cités

« Il faut, avant toute recherche ou réflexion sur le travail dans notre société, prendre conscience de ce que tout y est dominé par l’idéologie du travail. » Jacques Ellul, l’Idéologie du travail, Foi et Vie n°4 Juillet 1980

L’âge d’or

Le travail est aujourd’hui à la fois la condition du salariat, qui ouvre le droit à la rémunération, et une valeur sociétale fondamentale qui sert de base à la construction de l’identité et des rapports sociaux. Pourtant, en remontant le fil de la pensée de Jacques Ellul, notamment grâce à son article L’idéologie du travail cité en exergue, on se rend compte qu’il n’en fut pas toujours ainsi. Loin d’être une donnée naturelle anthropologique, la « valeur » travail s’est construite au fil du temps, et plus particulièrement sous l’impulsion des développements successifs du système de production capitaliste.

A la fois philosophe, théoricien de la société technicienne et théologien, Jacques Ellul propose ainsi une lecture à la fois historique, anthropologique, sociétale et économique, de la construction du travail comme idéologie.

Selon lui, la première composante de cette idéologie est que l’homme serait fait pour le travail, qu’il n’aurait pas d’autre possibilité de vie et que cette dernière ne pourrait se « réaliser » que par le travail. Or, le travail est avant tout une contrainte.

Dans l’ancien testament, le travail n’apparaît en tant que tel qu’après la rupture entre l’homme et Dieu. Il s’agit alors d’une nécessité et d’une pénibilité, infligée à l’homme en punition de sa désobéissance : « tu mangeras ton pain à la sueur de ton front. » Auparavant, Adam est simplement chargé de cultiver et de garder le jardin d’Eden. Selon Ellul :

« ce travail n’a aucune des caractéristiques du travail.[…] Ce n’est ni une loi, ni une contrainte, ni une nécessité. Autrement dit la distance entre ses occupations et le jeu n’existe pas. On ne peut donc pas parler de travail en fonction du sens que ce terme à pris. »

Le travail apparaît donc tout d’abord dans le Genèse sous les traits de la calamité, de la « malédiction » associées à la faute originelle.

Il faut noter que le travail n’était considéré ni comme une activité importante ni comme une « valeur » dans les société traditionnelles. Les premières société humaines de chasseurs-cueilleurs du néolithiques n’entretenaient ainsi qu’un rapport occasionnel au travail, par exemple à travers la fabrication d’outils destinés à la chasse, ce dernier ne constituant qu’une activité parmi d’autres. Ces sociétés se caractérisaient, ainsi que l’a montré le théoricien de l’évolution Jared Diamond dans Le troisième chimpanzé (Gallimard, 2000), par des conditions d’abondance naturelle qui rendaient de fait le recours au travail très occasionnel. Ces sociétés pré-historiques renvoient à l’âge d’or décrit par certains auteurs antiques comme Hésiode dans Les travaux et les jours :

« Quand les hommes et les dieux furent nés ensemble, d’abord les célestes habitants de l’Olympe créèrent l’âge d’or pour les mortels doués de la parole. Sous le règne de Saturne qui commandait dans le ciel, les mortels vivaient comme les dieux, ils étaient libres d’inquiétudes, de travaux et de souffrances […] »

Le passage d’un mode de vie de chasseur-cueilleur à un mode de vie sédentaire ne s’est pas fait de manière linéaire et n’a pas constituée en une évolution rationnelle basée sur les gains productifs d’un processus d’accumulation comme le décrit l’historiographie classique ou la science économique. Hésiode le décrit comme « l’âge de fer », c’est à dire le dernier et le plus vil des âges de l’humanité, marqué par la nécessité du travail, déjà assimilé à la souffrance :

« Plût aux dieux que je ne vécusse pas au milieu de la cinquième génération ! Que ne suis-je mort avant ! que ne puis-je naître après ! C’est l’âge de fer qui règne maintenant. Les hommes ne cesseront ni de travailler et de souffrir pendant le jour ni de se corrompre pendant la nuit […] »

La sédentarisation

Le passage d’une société de chasseurs-cueilleurs à une société sédentaire basée sur l’agriculture a été lent et contraint. Selon Diamond, c’est l’augmentation de la population à la fin de l’ère glaciaire, rendue possible par l’abondance des ressources naturelles, qui a conduit nos ancêtres à effectuer un choix déterminant entre la limitation des naissances et la sédentarisation. Cependant le passage au système agricole ne s’est pas traduit par une amélioration des conditions de vie, bien au contraire. Cette déduction peut être faite de l’étude comparative de la taille des squelettes des société sédentaires par rapport aux groupes nomades ou semi-nomades qui fournit une indication globale de la qualité de la nutrition, notamment pendant la phase de croissance des individus. L’étude comparative des squelettes pré-historiques de la fin de l’ère glaciaire trouvés en Grèce et en Turquie montre que la taille moyenne des chasseurs-cueilleurs atteignait 1m78 pour les hommes. En 4000 avant JC, cette dernière avait considérablement diminué et n’était plus que de 1m60.

Il y a plusieurs explications à cette régression.

D’abord, la qualité et la variété de la nourriture a diminué avec le passage à l’agriculture car seul un petit nombre de plantes a d’abord été cultivé. Du fait de cette pauvreté variétale, les agriculteurs ont également été davantage exposés aux aléas climatiques, aux mauvaises récoltes, et donc à la famine, phénomène encore fréquent à la fin du moyen-âge. Les chasseurs-cueilleurs disposaient également d’un régime alimentaire plus riche en protéines, ce que la culture des céréales n’est pas parvenu à compenser.

Ensuite, la sédentarisation a également entraîné le développement de maladies infectieuses liées à la promiscuité et à l’absence de système sanitaire. L’essor de l’élevage a également conduit à la mutagenèse de différentes maladies animales comme la grippe, la tuberculose ou encore la variole.

Les avantages comparatifs de l’adoption du système agricole sont donc loin d’être évidents au premier abord, et tous les groupes de chasseurs-cueilleurs ne se sont pas spontanément convertis à l’agriculture.

Cependant, la fixation des groupes humains au sein de communautés agricoles a fournit à ces dernières un avantage démographique décisif. Jusqu’à présent, du fait du nomadisme, le cycle des naissances s’établissait en moyenne à un enfant tous les quatre ans, les femmes devant attendre que leur dernier enfant puisse marcher avant de procréer à nouveau, le recourt à l’infanticide était fréquent. Avec la sédentarisation, le cycle des naissances s’est établit à un enfant tous les deux ans en moyenne. La croissance démographique à donc contribué à entretenir le cycle de la sédentarisation par un processus catalytique : l’augmentation de la population a conduit les groupes sédentarisés à produire davantage de nourriture à mesure de l’augmentation de la densité de population, et a repousser inexorablement les groupes de chasseurs-cueilleurs dans les zones peu propices à l’agriculture où certains de leurs descendants vivent encore aujourd’hui, comme les inuits. Les innovations techniques ont également contribué à donner un avantage à la pratique agricole par l’amélioration des rendements et la conservation des aliments alors que dans le même temps les ressources naturelles se raréfiaient. On peut citer par exemple la faux à lame de silex ou les puits de stockage.

Finalement, les groupes de chasseurs-cueilleurs ont connu, selon Diamond, deux destins :

« où ils se sont fait évincés par les producteurs de vivres du voisinage où ils n’ont survécu qu’en embrassant eux-même la production alimentaire. »

La sédentarisation et le passage du nomadisme au labeur des travaux agricoles est donc un processus contraint, une adaptation forcée à un changement dans l’équilibre des ressources naturelles, le nomadisme apparaissant par ailleurs comme le mode de vie ayant donné la plus grande réussite et ayant perduré le plus longtemps…

L’émergence de la cité et les débuts de l’exploitation

Avec la sédentarisation et la formation de groupements humains à forte densité de population, la structure sociale s’est profondément transformée. Si les premiers groupements de villageois ont reproduit le système de gouvernement égalitaire des sociétés de chasseurs-cueilleurs, notamment par un gouvernement coutumier assuré par un « conseil des anciens », (Lewis Mumford, La cité à travers l’histoire, Agone 2011) l’évolution des groupement humains vers la cité a débouché sur la constitution de structures sociales hiérarchisées soumises à un pouvoir autoritaire. On voit ainsi les figures religieuses féminines associées à la fertilité et à l’agriculture, supplantées peu à peu par des formes masculines et les valeurs de la virilité. La fonction du chasseur, chargé de protéger les troupeaux et la communauté des bêtes sauvages va peu à peu se renforcer jusqu’à prendre la tête de la nouvelle organisation sociale. Selon Mumford :

« La facilité avec laquelle le chasseur se déplace, son esprit aventureux, sa rapidité de décision, son accoutumance à la fatigue et aux privations, le courage qui lui est nécessaire pour affronter les fauves, toutes ces qualités le rendaient apte à un rôle de conducteur d’hommes ; et elles se trouvent à l’origine des distinctions aristocratiques. Devant les multiples problèmes que devait se poser une communauté sans cesse élargie, la promptitude et l’audace se révélaient plus efficaces que la prudence traditionnelle du comportement villageois. »

L’émergence des cités à la fin du néolithique allait ainsi consacrer la figure du chef et les attributs du pouvoir qui lui sont liés. Ce pouvoir autoritaire va en premier lieu s’accaparer les surplus agricoles et se charger de leur redistribution, ce qui va se traduire par l’érection d’une citadelle puis d’un palais à l’emplacement du grenier où le surplus de la récolte est entreposé. Se posant à la fois comme protecteur et autorité judiciaire, le chef de la cité va enclencher le processus de division du travail à travers différents groupes sociaux spécialisés, et exiger un « tribut » en échange de sa protection, à la manière des chefs de gangs modernes. C’est le début du phénomène de l’exploitation du travail.

Pour asseoir son prestige qui garantit son autorité, le chef s’entoure de bâtiments imposants, fait ériger un palais, symbole de sa puissance, tout comme les remparts sont les symboles visibles de la protection qu’il fournit aux villageois. Une bureaucratie militaire puis religieuse va alors s’imposer et absorber le surplus de la production agricole en même temps qu’elles allaient se légitimer l’une l’autre :

« Cette union dans une communauté d’intérêt était consacrée par la construction du grand temple, impressionnant par sa symbolique et ses dimensions. »

Le soucis de la légitimation du pouvoir et du système social inégalitaire vont trouver une solution dans la fusion postérieure des pouvoirs spirituels et religieux et l’instauration de la royauté. Le chef cumule alors les fonctions du gouvernement temporel et spirituel en même temps qu’il assure leur reproduction à travers la filiation.

La sédentarisation débouche donc sur une hiérarchisation sociale inégalitaire, notamment par la création de castes supérieures improductives, guerrières, religieuses, et bureaucratiques au service du pouvoir, qui nécessitent l’instauration d’un tribut destiné à pourvoir à leur improductivité. Le surplus des récoltes est dés lors confisqué par le pouvoir qui va prendre en charge sa redistribution. Le travailleur agricole se trouve par conséquent privé du fruit de son labeur, ce qui constitue le début à proprement parler du phénomène de l’exploitation. Le travail n’est dés lors plus seulement une nécessité ou un fléau, il devient la base d’un processus d’aliénation…

Guillaume Borel pour les moutons enragés

11 Comments

  1. Puisque vous citez Jacques Ellul, je me permets de faire la même chose, qui montre que son génie visionnaire ne s’est pas arrêté qu’au danger de la technique :
    « Mais maintenant le tiers-monde est muni d’une idéologie mobilisatrice, l’Islam. Celui-ci a toutes les chances de réussir contrairement au communisme qui était encore importé d’occident. […] Au contraire l’Islam est du tiers-monde. Il gagne à une vitesse extraordinaire toute l’Afrique noire, il mord de plus en plus largement l’Asie. Or, c’est une idéologie à la fois unificatrice, mobilisatrice, et combattante. A partir de ce moment, nous allons être engagés dans une véritable guerre menée par le tiers-monde contre les pays développés. Une guerre qui s’exprimera de plus en plus par le terrorisme, et aussi par « l’invasion pacifique ».  » Jacques Ellul, Le Bluff Technologique (p.428)

  2. très intéressant, cette histoire semble se tenir mais j’aimerais que des avis divergents viennent essayer de « débunker » cette vision voir si elle se tient vraiment.

    En tout cas la conclusion serait que le capitalisme n’est pas la source de tous nos maux, mais que c’est l’agriculture et la sédentarisation.
    Ca ne me semble pas impossible, et cela corrobore d’autre choses que j’ai pu voir et lire. Mais alors si le nomadisme nous est plus profitable (d’ailleurs on sait que l’humain est fait pour la marche) comment y revenir ?

    Car avec la meilleur des volontés, je me vois assez mal dire à ma femme (qui attends notre enfant en plus) aller chérie, on quitte la maison et on marche et plante notre tente au gré du soleil et de la nuit.

    Est ce que la sédentarisation doit nécessairement aboutir à l’exploitation du travail et en fin de course au capitalisme forcené ou bien, est ce une voie choisie globalement lors de la sédentarisation, mais que nous sédentaires depuis des générations fort de cet enseignement pouvons changer pour rester sédentaire et créer les conditions nécessaires pour que ça marche bien ?

    • J’y viendrai dans la troisième et dernière partie de l’article, à venir…

    • l’agriculture et la sédentarisation font partie du processus capitaliste.
      Tu dois confondre avec le libéralisme je pense.

      Les anciens ont vécu exactement les mêmes problèmes que nous actuellement. Du néolithique (et peut-être avant) jusqu’à la crise de 2008, ce sont les mêmes processus qui sont à l’oeuvre.

      C’est le défaut des visions « sociologique, anthropologique, économique, et historique », il leur manque la vision physique, énergétique, systémique, technologique pour faire le lien.

      Non pas que ce qu’il raconte soit faux, mais, c’est comme interpréter un puzzle dont il manque des pièces majeures.

      Nous avons donc à l’oeuvre un processus de spécialisation, qui est à l’oeuvre partout, depuis les bactéries jusqu’au sociétés humaines, et qui n’a donc rien de « capitaliste » (a moins que les bactéries ne soient capitalistes).

      Nous avons des effets de seuil démographique. Au dela d’un certain seuil, il y a trop de monde, et il faut changer d’organisation sociétale. C’est valable pour les chasseurs autant que pour les agriculteurs et les habitants des villes.

      La population humaine ne peut QUE croître, qu’elle soit nomade ou sédentaire. Car, la vie étant dangereuse, l’humain, comme tout être vivant d’ailleurs, doit faire plus de progéniture que le strict nécessaire pour assurer la survie de l’espèce. Un pommier produit beaucoup de pommes car c’est ainsi qu’il assure la perpétuation de l’espèce, et même temps ce surplus entretient le cycle de la vie car il permet l’apparition de nouvelles niches écologiques.

      Etc… etc…

      je peux pas tout expliquer en un commentaire, mais tu as quelques pistes de réflexion « critique » sur ce texte sur le travail.

      • J’entends ta réflexion, mais dans la nature nous pouvons constater qu’il y a une forme d’harmonie entre naissance et décès qui fait que dans un milieux stable la population est auto régulée pour ne pas pulluler.
        En revanche on constate que lorsque l’on retire un élément de la chaîne, alors oui la surpopulation arrive.
        Peut on alors dire que que l’humain a réussi a s’auto retirer les chaines de sa régulation ce qui entraîne l’effet bénéfique que chaque humain qui arrive au monde a bien plus de chances de survies mais que cela entraîne l’effet néfaste de créer une surpopulation qui a terme pourra causer nôtre perte ?

        Dans ce cas, doit on considérer notre extinction (ou quasi extinction) par surpopulation comme inéluctable, où, l’homme par sa capacité particulière à réfléchir et à modifier son environnement, saura trouver par lui même un équilibre dans sa population ?

        Il me semble que ce serait une première et que nous n’ayons pas de précédent pour s’y référer. Mais il me semble aussi que la capacité qu’a eu l’homme a créer les conditions pour se reproduire en limitant considérablement les causes extérieures de mortalité représente également une première.
        Dans ce cas nous ne serions pas condamnés à l’extinction par surpopulation.
        Entre défaitisme et optimisme mon cœur balance.

        • Tu as bien compris, mais par contre, ce n’est pas du tout la première fois que ça nous arrive, bien au contraire, c’est récurrent, disons, environ tous les 250 ans (cycle approximatif d’une civilisation, ce qui doit faire d’une dizaine de génération) depuis 10 000 ans (fin de l’ère glaciaire).

          Strictement rien de nouveau dans la situation actuelle, juste la bête reproduction de nos schémas « innés ».

          Hollande qui se croit moderne, qui se croit au dessus de sa programmation « génétique », est en fait précisément et exactement la ou sa programmation personnelle fait le jeu de la programmation collective.

          Il est l’instrument récurrent des civilisation en déclin, masqué par l’idéologie du progrès.

          Si ce n’était pas si tragique, s’en serait amusant.

          Je vais te donner un exemple : quand l’agriculture a commencé au moyen orient il y a 6 ou 7000 ans (j’ai oublié la date) on a eu « boom » démographique, qui s’est terminé par : trop de culture, l’irrigation a salé la terre, et le croissant fertile s’est transformé (depuis 7000 ans !!!) en désert définitivement. La civilisation locale à disparu (cf les jardins suspendus de babylone) après avoir tout dévasté.
          Et la chute s’est acompagnée de la décadence habituelle qui se traduit par : socialisme + immigration + mœurs débridé (à chaque fois), puis la guerre, famine, épidémies.

          Donc tu vois, pas besoin des OGM pour faire du dégât. La démographie suffit.
          Je peux repliquer ce schéma pour presque toutes les civilisations (rome / venise du moyen age / Khmer / Maya, etc…) avec des différences et des nuances, mais grosso modo … c’est ainsi.

          La seule différence avec aujourd’hui serait peut-être en terme d’échelle et de menace globale. Cette fois ci, on n’aura peut-être pas de quoi rebondir.

          • Donc la démographie serait le vrai coupable ? mais il semble que tu parte du principe que l’augmentation démographique soit inéluctable, hors n’est il pas vrai que des villages ont réussis pendant des siècles à conserver une démographie stable ? Si c’est le cas on peut aller penser que l’humain n’est pas fait pour vivre dans des villes (ou du moins pas encore) et que à minima, il faudrait revenir à une civilisation de village toujours sédentaire certes mais la natalité serait plus gérable, surtout si on arrive à sortir du libéralisme et du capitalisme.
            Enfin, on remarque aussi que les société « développées » ont une démographie qui stagne ou baisse, n’y a t’il pas là matière à penser que si on arrive à une niveau de confort et de santé équivalent partout dans le monde (je ne parles pas de la surconsommation actuelle, mais de satisfaire tous les besoin primaires correctement (nourriture, logement, éducation, santé)) la démographie mondiale finirait par se stabiliser naturellement et petit à petit régresser jusqu’à trouver le point d’équilibre ?

            Je me projette dans un avenir plutôt peu probable car cela signifie la mort du capitalisme et du libéralisme de manière relativement douce, au profit d’une répartition des richesses bien plus équitable j’en suis conscient.
            Il faut savoir que je comprends pourquoi les « illuminatis/francmac/vrai leader mondiaux » veulent revenir à une population de 500 millions de gens sur terre (outre le fait qu’ils pensent que c’est plus facilement contrôlable) car c’est plus soutenable. La seule chose qui me dérange vraiment dans leur vision c’est la manière d’y arriver (guerre provoquée, virus lâché, etc) une méthode dure et radicale.
            Pour ma part, je pense aussi qu’a minima il faut stabiliser la démographie, mais de manière systémique donc douce, il faut que cela se passe de manière naturelle, qu’un changement de paradigme y mène sens qu’une réforme bête et méchante dise il faut réduire la population ce qui entraînerait forcément des mesures débiles, inefficaces, et bien plus lourdes en conséquences néfastes.

            • Pour les villages, je ne sais pas, mais il se peut que le « surplus » soit parti peupler d’autres endroits. C’est un phénomène classique.

              L’occident se stabilise, c’est vrai, hors immigration … mais du coup, l’occident ne se stabilise pas ! lol

              Mais c’est une possibilité que passé un certain seuil de prospérité, les choses commencent à se réguler d’elle même.

              Je crois que n’a qu’une très vague idée de ce qu’est le capitalisme et le libéralisme.
              Le capitalisme c’est la propriété privée des moyens de production. Historiquement cela provient de l’époque du moyen age et du droit de pature. Tu ne pouvais pas faire pousser n’importe quoi sur tes champs parce que, l’été venus les animaux pouvaient paître dedans. La propriété n’était pas privée. Mais, du fait des évolutions technologiques entre autre (sur l’agriculture) le besoin s’est fait sentir d’interdire la pature, et de réserver les champs à la culture pour augmenter le rendement.
              C’est la qu’est née la propriété privée « bourgeoise », et aussi des usines bien sûr, c’est lié.
              C’est ce qu’on appelle le « capitalisme ».
              Mais dans l’absolu, l’accumulation de capital est un processus très naturel, que même les animaux utilisent : ils stockent pour passer l’hivers.
              Maintenant, les gens de la ville ont oublié la nécessité de stocker pour l’hiver, et fantasment un capitalisme bancaire usurier …

              Le libéralisme, c’est 2 choses : à la fois la liberté d’entreprendre et le salariat, mais aussi la garantie de la liberté personnelle au sein de la propriété privée.

              C’est un choix de civilisation qui a montré son succès matériel puisque ce sont ces principes qui nous ont permis de nous sortir de la misère et des cycles de famine/guerre/maladies (plus ou moins bien selon les périodes), et qui a été copié par tous les peuples de la terre.
              Le capitalisme / libéralisme rends moins dépendant des aléas de la météo.
              C’est pour ça que pour un paysans chinois, il est prérable d’aller travailler à l’usine même si c’est du quasi esclavage. Parce que tu as la garantie d’être payé. L’agriculture, c’est très difficile et ingrat car il suffit d’une mauvaise météo et tu as, non seulement bossé pour rien, mais en plus tu meurs de faim.
              L’usine permet de vivre sans crainte et d’épargner pour payer un avenir a tes gosses.
              Mais non, occidentaux, qui avons fait notre révolution industrielle (et donc subit les même processus) 200 ans en avance, on se permet de juger les pays qui s’y mettent après nous.

              Les Georgia Guidestones auxquelles tu fais référence n’ont jamais parlé de réduire la population par la guerre ou des virus. Ce sont des rumeurs/ragots/fantasmes colportés sur le net par les conspirationsites qui voient le mal partout, et qui cherches des raisons d’en vouloir aux « élites »…
              C’est la lutte des classes marxiste qui s’exprime …pas la vérité.

              La stabilisation « douce », il y aura toujours quelques rêveurs marginaux comme toi à toutes les époques … ca ne change rien au cours de l’histoire 😉 désolé !

  3. Bonjour,

    Je suis restée bouche bée à la lecture du titre en me baladant sur le blog pour les nouvelles du jour.

    J’ai rêvé cette nuit que je disais à des personnes inconnus que nous étions dans l’âge d’OR…je voulais en connaître la signification… ( je ne suis pas férue en histoire ou mythe)

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  4. Le problème est plutôt a rechercher du coté de l’égo.
    De l’Hybris plus exactement.
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Hybris

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