Mise au point de Jacques Sapir, à propos d’une interview qu’il a accordée à une « journaliste » de Libération. Où l’art et la manière de détourner l’information!!. Si on devait se poser la question, les médias sont ils des outils de propagande? …. Merci Thierry92
Il est frappant que, dans l’esprit de ces « journalistes », on ne puisse défendre des positions qu’au travers de réseaux. Sans doute est-ce le reflet du monde grégaire dans lequel ils vivent. Mais il y a plus grave. Il y avait une tradition dans la presse française, qui remontait à Émile Zola; c’était celle de « J’accuse ». Aujourd’hui, les journalistes dénoncent. Le passage d’un mot à un autre en dit long sur le processus de dégénérescence. Cette « dénonciation » se trouve dans le numéro de vendredi 24 octobre. Je n’aurais pas relevé ce qu’elle avait d’ignominieux si certains de mes collègues et amis n’étaient aussi mis en cause.
Du journalisme d’investigation au journalisme d’inquisition
Le soi-disant dossier fait sept pages. C’est rendre beaucoup d’honneur à ceux qui sont mis en cause. Je suis persuadé que d’autres, hommes politiques ou industriels, sauront y répondre. Je me contenterai de ce que je connais, et je prêcherai pour ma paroisse.
Courriel de présentation de la journaliste de Libération
De: “Lorraine Millot” <lorrmillot@gmail.com>
À: sapir@msh-paris.fr
Envoyé: Lundi 8 Septembre 2014 17:05:08
Objet: Interview avec Libération
Cher Monsieur Sapir, serait-il possible de vous rencontrer pour un entretien avec Libération? Je voudrais vous interroger sur la relation franco-russe et l’image du régime russe en France, dans le contexte actuel du conflit en Ukraine.
En tant qu’ancienne correspondante à Moscou et Washington, je serais aussi très heureuse de cette occasion de faire votre connaissance.
Lorraine MillotLibération
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La journaliste, qui s’était présentée ainsi le lundi 8 septembre, commence son papier par cette affirmation: »il nous cueille par une question, la même exactement que celle posée par John Laughland de l’étrange Institut de la démocratie et de la coopération ‘pouvez-vous prouver que la Russie est intervenue cet été en Ukraine? » C’est tout simplement faux. La conversation n’a pas commencé sur ce point, et je ne suis pas si mal élevé que j’apostropherais de la sorte une personne ayant demandé à me voir. Quand la discussion est venue sur ce sujet, j’ai demandé à la journaliste si elle avait les preuves d’une présence massive de l’armée russe dans l’Est de l’Ukraine. Je lui ai fait part de mes doutes sur ce point, mais aussi du fait qu’il était certain que la société russe s’était assez largement, et avec l’accord du gouvernement, portée au secours des forces insurgées. La présentation de cette partie de notre entretien est tout simplement mensongère.
Nous avons ensuite longuement évoqué mes recherches sur la Russie, qui datent de 1976 et je me suis attardé sur les problèmes de financement que connaissent les chercheurs. Ceci donne, retraduit en langage de journaliste de Libération: « Pour ce qui est des financements de son centre d’études, Jacques Sapir explique bénéficier de contrats avec des entreprises occidentales ». Le fait que le CEMI et le séminaire Franco-Russe aient bénéficié d’un soutien constant et intangible tant de l’EHESS, dont nous dépendons, que la Fondation Maison des sciences de l’homme, est ainsi passé sous silence. Que plusieurs de mes thésards aient eu des allocations de recherches (on dit aujourd’hui « bourses doctorales ») est tout autant ignoré, et je suis bien obligé de constater que cela est volontaire, et fait avec une évidente intention de nuire. Par ailleurs, oui, nous avons eu des contrats, des administrations (par exemple le Ministère de la Défense) comme de sociétés occidentales, et pour tout dire françaises. En quoi cela est-il différent de la situation des centres de recherches en économie de Toulouse (où officie Jean Tirole) et de Paris de l’EHESS ? Ici encore, on ne peut que relever l’intention de nuire, de discréditer. Je le dis sans fard : je suis fier d’avoir trouvé pour certains de mes étudiants des contrats. Je sais que nous, économistes, avons plus de facilité pour ce faire que les historiens ou les anthropologues. C’est pourquoi j’ai toujours considéré de ma responsabilité vis-à-vis de collègues opérant dans des disciplines importantes mais moins reconnues, de trouver par moi-même des financements afin de leur laisser une plus grande part des maigres ressources qui nous sont allouées par l’administration. Cela, je l’ai aussi dit à cette journaliste, mais à la lire, j’aurais pu tout aussi bien pisser dans un violon!
Cerise sur le gâteau, cette journaliste m’a posé une question sur mes revenus personnels. Comme s’il était impossible que l’on ait des positions convergentes avec celle du gouvernement russe sans être payé par ce dernier. Voilà qui en dit long sur la mentalité mercenaire qui sévit, semble-t-il, à Libération. On entendrait les cris d’orfraie de ces journalistes si l’on se mettait à noter la liste de leurs commanditaires. Nous aurions instantanément les oreilles cassées par des cris de défense de la « liberté d’expression ». Qu’une journaliste soit incapable de penser qu’une personne a des postions, justes ou fausses, simplement parce qu’il a fait une certaine analyse de la situation sur le terrain signe le triste constat d’une presse non pas aux ordres mais à gages.
Les individus et la profession
Ceci cependant soulève un problème qui dépasse de loin le cas d’une journaliste. Tout d’abord, et je connais un peu les us et coutumes de la profession, cet article a été discuté en conférence de rédaction. Il a été relu. Nul ne s’est offusqué des imprécisions, mensonges et calomnies fielleuses qu’il contenait. Nul n’a demandé des comptes à la journaliste, ne lui a suggéré que des références aux travaux des uns et des autres, qu’il s’agisse d’Hélène Carrère d’Encausse ou de Philippe Migaut s’imposaient, simplement pour que le lecteur puisse se forger une opinion par lui-même. Il y a donc ici responsabilité collective de la rédaction de Libération dans la volonté non pas d’informer mais de désinformer. C’est en cela qu’il est révélateur d’un problème général qui touche une partie de la presse écrite française. On peut d’ailleurs signaler que les lecteurs de Libération, à la différence de ceux du Guardian en Grande Bretagne, du Spiegel en Allemagne, ne sauront rien des fosses communes découvertes par les insurgés après le repli des troupes du gouvernement de Kiev, ni de l’emploi d’armes à sous-munitions ou de missiles lourds, signalés par l’ONG Human Right Watch. C’est bien à une désinformation, qui s’inscrit dans une propagande de guerre, que se livre Libération.
Non qu’il soit interdit à un journaliste d’avoir des opinions ; bien au contraire. Mais, un journaliste devrait faire la distinction entre ses opinions et les informations qu’il rapporte. Dans la presse anglaise et américaine, ceci est même institutionnalisé par la séparation nette entre articles d’informations et éditoriaux. Mais, il est clair que ce genre de distinction, et donc d’éthique, est étrangère à une partie de nos journalistes, qui vit d’ailleurs bien souvent dans des relations incestueuses avec le monde politique ou celui des affaires. La presse écrite d’information est mourante en France. Il suffit de lire The Guardian ou le Washington Post et de les comparer à Libération ou au Monde pour comprendre pourquoi. Non qu’il n’y ait de bons journalistes en France. On en trouve encore quelques-uns. Mais la profession elle-même, faute d’accepter un regard critique sur sa pratique, est en train de faillir………
[…]Source RIA Novosti
Lire l’article de la dame appelée a tort journaliste vaut le coup.
Si vous lisez encore ce torchon, cela vous donnera l’envie de résilier votre abonnement si vous en avez encore un.
Ou est donc passé le Libération du moment de sa création?
Je ne crois pas que la période de se création ou le journal faisait ouvertement l’apologie de la pédophilie est une période que l’on peut envier.
Voilà l’article en question ou Libération fait son énième article antirusse:
http://www.liberation.fr/politiques/2014/10/24/les-universitaires-complaisants_1129045
Ce torchon ne peut pas être qualifié de média. C’est juste un outil de propagande et de mensonge en série.
Accepter de donner un interview à ce torchon immonde est déjà en soin une grossière erreur.
Nous savons tous , ici chez les moutons enrages , que ces médias sont gérés par les lobbies des multinationales qui donnent leurs ordres aux pseudos politiques qui nous gouvernent et qui courbent l échine devant « Le Roi Argent ».
Ils relèvent le « terrorisme » de Donetz mais ne parle pas du coup d état de Maidan et l appellent « révolution ».
Deux poids deux mesures selon l origine des faits: Occidentale (etats unis et europe) ou Russe.
Voilà ce que sont nos médias : des MANIPULATEURS à la solde d une Monarchie de pantins.
Pauvre « LIBERATION » tu trahis ton propre nom.
La seule chose de vraie dans un journal c’est la date, pour l’instant …
En effet, c’est un véritable torche-cul pour bobos gauchos lobotomisés … et nous en avons encore la preuve ici.
Il y a quelques temps, j’avais vu comment un autre journalsburb avait quasi insulté François Asselineau dans un véritable traquenard. Là, en l’occurrence, il s’agissait de l’européiste Quatremer (non non, y’a rien au bout) qui montrait là tous ses talents de valet du système.
Donc, Mr Sapir serait bien inspiré d’y regarder à deux fois avant de se coltiner ce genre de journaleux de comptoir …
Je lisais tout à l’heure sur Agoravox que BHL est actionnaire de Libé …
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/cabale-contre-bhl-159051
BHL et Rothschild ! Quelle surprise
S’essuyer le cul avec libé libère encore plus.
Pour les constipés il suffit de se servir d’une papillote d’origine Libé comme suppositoire,c’est pas cher et ca se trouve dans les chiottes.
Salut NEVENOE..