Après les résultats médiocres de la jeunesse de notre pays aux tests internationaux PISA concernant le français, les maths et les sciences, c’est au tour de la culture économique et financière de faire l’objet d’un test comparatif. Une fois de plus, le résultat des jeunes français est médiocre, pire, il se situe cette-fois ci en dessous de la moyenne de l’OCDE. Tout laisse à penser que cette compréhension du monde financier et économique ne s’améliorera pas avec l’âge, les enquêtes effectuées sur la population adulte montrant également que le niveau de connaissance économique et financier des français est faible. Pour exemple, selon une étude du Crédoc de 2011, seul un adulte sur deux était capable de dire ce qu’est un dividende… Cette situation est problématique dans la mesure ou les politiques économiques suivies par le gouvernement et les institutions supra-nationales comme l’UE ou la BCE ont un impact direct sur la vie quotidienne des citoyens. Ne pas être en mesure d’évaluer les choix économiques et les programmes des partis politiques sur ces questions, ne pas comprendre leurs conséquences, pose un grave problème démocratique.
La nullité de l’information économique dans les grands médias tient une part prépondérante dans ce résultat et contribue à la fabrication de l’ignorance puisque l’économie ne constitue pas un enseignement obligatoire dans le système secondaire et n’est du reste pas enseignée au collège.
Ce n’est donc pas l’école qui est ici responsable de la mauvaise culture économique de nos concitoyens, au contraire de ce qu’affirme l’article de Challenges sur le sujet, au détour de cette phrase :
« L’Education nationale semble une nouvelle fois dépassée pour réduire les inégalités sociales »
Prendre la reproduction des inégalités sociales et scolaires comme prétexte pour imputer à l’école les mauvais résultats économiques des jeunes français au test PISA et les inégalités dans la culture économique constitue un cas flagrant de mauvaise foi et de parti pris idéologique. Ce type de mise en relation sophistique, typique du journalisme contemporain, contribue à semer et à entretenir la confusion au lieu de permettre le développement d’une pensée et d’un raisonnement argumentatif et rationnel. Il est vrai qu’il est plus pratique pour les journalistes d’expliquer tous les problèmes sociétaux par le mauvais fonctionnement du système éducatif, ce qui est devenu aujourd’hui un marronnier et un cliché à part entière et évite toute forme d’investigation.
C’est en tout cas beaucoup plus pratique que de remettre en cause la qualité et la pertinence de l’information délivrée par le système médiatique lui même, qui est ici la seule cause explicative puisqu’il contribue bien d’avantage que l’école à la formation de la culture générale, notamment dans les classes populaires…
Ces médiocres résultats n’ont donc rien de surprenant lorsqu’on a l’occasion de comparer la qualité de l’information de nos médias nationaux avec celle des médias étrangers, par exemple à la faveur du conflit ukrainien. Mais cela, l’article de Challenges se gardera bien de vous le dire…
Après la claque reçue en décembre dernier à propos de la maîtrise du français, des sciences et des maths au collège, c’est un nouveau coup dur pour l’Hexagone. La culture financière des enfants de 15 ans en France est nettement inférieure à la moyenne observée dans les pays de l’OCDE. C’est le résultat de la première étude Pisa* (programme international pour le suivi des acquis des élèves) consacrée à ce sujet, dont les résultats ont été dévoilés par l’OCDE ce mercredi 9 juillet.
Avec la crise qui n’en finit pas et le chômage de masse (la barre des 5 millions d’inscrits à Pôle Emploi a été franchie en juin), les jeunes générations ont plus que jamais besoin d’appréhender au mieux cet aspect de leur vie quotidienne. Car à cet âge, l’écrasante majorité des collégiens sont déjà confrontés au monde des services financiers au sens large. Ainsi, 87% des Français de 15-24 ans possèdent un compte bancaire ou une carte prépayée, que ce soit à La Poste ou dans un autre établissement bancaire. Les jeunes de 15 ans interrogés pour cette enquête Pisa font également face à des choix cruciaux pour leur avenir: faut-il continuer ses études? Comment les financer? Faut-il emprunter? Le manque de culture financière peut donc vite se révéler handicapant.
Or, pratiquement un élève de 15 ans sur cinq (19,4%) en France n’atteint pas le niveau de base. Ils peuvent alors à peine faire la différence entre ce qui relève d’un souhait et ce qui a trait à un besoin. Ils sont au mieux capables de prendre des décisions simples pour les dépenses quotidiennes et comprennent la fonction d’une facture. A titre de comparaison, seuls 15,3% des élèves de l’OCDE sont aussi dans ce cas.
A l’autre bout du spectre, les résultats des petits Français ne sont pas beaucoup plus brillants. Ils sont seulement 8,1% à atteindre le meilleur niveau (le niveau 5), contre 9,7% en moyenne pour les 13 pays de l’OCDE qui ont participé à cette enquête. Plus grave, « les résultats des élèves français en culture financière sont inférieurs à ce que leurs résultats en mathématiques et en compréhension de l’écrit auraient pu laisser penser », précise l’OCDE.
Les Chinois sont les meilleurs
Les champions de ce Pisa 2012 spécial « finance » sont, et de loin, les petits Chinois de Shanghai. La Chine n’est pas membre de l’OCDE mais elle a participé, à l’instar de quatre autres pays partenaires (Lettonie, Russie, Croatie et Colombie), à l’étude. Les collégiens interrogés dans l’Empire du Milieu affichent un score moyen de 603 points, alors que la moyenne est de 500 points pour les pays de l’OCDE et que le plus mauvais élève, la Colombie, plafonne avec 379 points en moyenne.
Derrière la Chine, le deuxième pays où la culture financière est la plus solide chez les enfants, la communauté flamande de Belgique, est reléguée assez loin. Viennent ensuite les enfants estoniens et les petits Australiens. Plus surprenant, la culture financière des jeunes Américains est en-dessous de la moyenne des pays de l’OCDE et est à peine supérieure à celle de la France ou de l’Espagne.
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Guillaume Borel pour les moutons enragés
Israël est au TOP !!!
http://labrebisgalleuse.blogspot.fr/2014/07/herve-ryssen.html
Le principe est simple : plus on diminue le nombre de mots d’une langue et plus on fusionne les mots entre eux, plus on diminue le nombre de concepts avec lesquels les gens peuvent réfléchir en éliminant les finesses du langage, plus on rend les gens incapables de réfléchir, et plus ils raisonnent à l’affect.
La mauvaise maîtrise de la langue rend ainsi les gens stupides et manipulables par les instruments de propagande massifs tels que la télévision.
C’est donc une simplification lexicale et syntaxique de la langue destinée à rendre impossible l’expression des idées potentiellement subversives et à éviter toute formulation de critique de l’État, l’objectif ultime étant d’aller jusqu’à empêcher l’« idée » même de cette critique.
Bonjour Grand marabout
C’est très bien résumé.
Sans parler de la collaboration active des profs dans ce massacre. Mention spéciale aux profs d’histoire qui expliquent aux élèves que le 11 septembre c’est Ben Laden…
Ces gens sont abjects.
Sur la télé, à voir ou et revoir: TV lobotomie
https://www.youtube.com/watch?v=NvMNf0Po1wY
Juste une question quel est le %tage de professeurs d’économie ou gestion qui aurait travailler dans la banque, finance ou autre plus de 6 mois sur les 5 dernières années….ok, je sort…
Petite parenthèse : et celle de leur aînés ne vaut guère mieux (ceci expliquant peut-être cela). Par pure charité, nous éviterons soigneusement ne serait-ce que d’évoquer celle de nos ministres des finances successifs… (on parle bien de c u l t u r e économique, pas de confiture premier prix, n’est-ce pas ?)
De jargon en concepts abscons , comment s’étonner que l’économie (tiens, combien sont capables ne serait-ce que de définir ce terme « économie » ?), nimbée de toutes les vertus supposées du suprême statut de science (dure, molle, mi-cuite ?) soit devenue affaire de « spécialistes » du saut d’obstacle en scooter à Phynances (casaque bleue, toque étoilée) tandis que la Machine à Décerveler compte les points ? (points d’indices, points d’audience, cours du dollar et cour de récréation – encore la faute à l’école – CQFD).
Merdre, par ma chandelle verte ! Alfred, reviens ! maintenant, on a les mêmes à la maison…
on pourrait aussi envisager que les français ne souhaitent pas comprendre comment escroquer les autres?
voyez ce que pensent certains américains – et européens- sur les bénéfices de la mondialisation. Indice: pas de services chez eux, et l’industrie et les services en Chine.
L’économie mondialisée est une ENORME ESCROQUERIE INTELLECTUELLE! Qu’y-a t-il a comprendre?
economie = escroquerie?