Le titre de cet article n’est pas exagéré. En effet, la guerre a éclaté en Ukraine. Les États-Unis, comme les Russes, usent, pour l’instant, d’une guerre de type asymétrique, dans leur tentative de contrôler le pays .
Depuis 1980, suivant les recommandations du Colonel Charlie Beckwith, dans la foulée de l’échec de l’opération Eagle Claw, le Joint Special Operations Command (JSOC) a été créé comme une composante de commandement des États-Unis dépendant directement du commandement des opérations spéciales (USSOCOM).
Sa mission expresse consiste à mener des opérations militaires classifiées au moyen des différentes forces clandestines des États-Unis (comme les Navy Seals, les Rangers et les mercenaires civils tels que Blackwater maintenant connu sous le nom d’Academi) .
Liste des commandants du JSOC
La plupart des Américains n’ont jamais entendu parler du JSOC. Cependant, la longue liste de ses commandants est aussi impressionnante que remarquable. Le nom de l’un d’entre eux qui saute aux yeux est celui du LTG Stanley McChrystal, ancien commandant des forces en Afghanistan, qui a été congédié pour des commentaires critiquant le président Obama et sa gestion de la guerre.
Grades et noms. Début et de fin d’affectation :
MG Richard Scholtes Décembre 1980 – Août 1984
MG Carl Stiner Août 1984 – Janvier 1987
MG Gary E. chance Janvier 1987 – Décembre 1989
MG Wayne A. Downing Décembre 1989 – Août 1991
MG William F. Garrison Août 1992 – Juillet 1994
MG Peter J. Schoomaker Juillet 1994 – Août 1996
MG Michael Canavan Août 1996 – Août 1998
LTG Bryan D. Brown Septembre 1998 – Décembre 2000
LTG Dell L. Dailey Janvier 2001 – Mars 2003
LTG Stanley McChrystal Septembre 2008 – Juin 2003
VADM William H. McRaven Juin 2008 – Juin 2011
LTG Joseph Votel Juin 2011 jusqu’à aujourd’hui.
L’évolution de la mission du JSOC
À l’origine, le JSOC a été créé pour assurer l’interopérabilité et la normalisation des équipements, planifier et conduire des opérations spéciales, des exercices et des formations, développer les opérations spéciales tactiques conjointes et exécuter des missions d’opérations spéciales dans le monde entier. Le JSOC s’occupait pour l’essentiel des opérations commando.
Cette mission a radicalement changé. Si elle relève toujours du domaine asymétrique, le JSOC est désormais nettement capable de transporter des opérations de combat à l’échelle d’un pays et c’est ce à quoi nous assistons en Ukraine.
Un jour, quand la fumée se sera dissipée sur les cendres de la Troisième Guerre mondiale, les historiens verront le JSOC comme l’entité responsable du début du conflit armé en Ukraine, en tant que mercenaires civils, agissant sous l’autorité du LTG Votel pour son incitation à la guerre civile en vue de purger le pays des forces pro-russes.
Poutine joue la carte de la victime
Poutine a critiqué les États-Unis pour leur utilisation de mercenaires afin de chasser les forces pro-russes hors d’Ukraine.
Les allégations de Mr Poutine concernant le bellicisme des forces américaines ne sont pas sans valeur et ont été corroborées par le journal allemand Bild am Sonntag qui a récemment rapporté que 400 mercenaires américains travaillaient avec le gouvernement (illégal) de la junte en Ukraine pour écraser l’opposition au coup d’État de l’Ouest dans la partie orientale du pays avec comme objectif de détourner l’Ukraine de la Russie en éliminant les activistes anti-putschistes à Slavyansk et dans la région de Donetsk .
Les allégations de Poutine tournent autour de la présence de mercenaires affiliés à la société Academi. Les lecteurs se souviendront peut-être d’Academi quand elle était connue sous le nom de « Blackwater », puis de « Xe » après son implication dans l’assassinat de 17 Irakiens à Nisour Square, à Bagdad, en Irak, en 2007. Ce groupe de mercenaires change de nom en permanence pour garder une longueur d’avance sur les ennuis et échapper à la supervision du Congrès.
Le conseil d’administration d’Academi est très impressionnant, on y trouve l’ancien procureur général John Ashcroft et l’ancien directeur de la NSA, Bobby Ray Inman. Le PDG de la société est un général de brigade à la retraite, Craig Nixon.
Ne vous méprenez pas, la présence d’Academi en Ukraine est une opération du JSOC qui est confronté là-bas à son homologue russe. Nous assimilons nettement cet emploi de forces asymétriques au début de la Troisième Guerre mondiale. Pour le moment, il ne s’agit sans doute que d’une guerre par procuration, mais l’escalade est exponentielle.
Poutine est un hypocrite
Poutine accuse les États-Unis d’utiliser des mercenaires en Ukraine alors qu’il emploie exactement la même stratégie. Il y a trois mois, durant la prise de contrôle de la Crimée, des troupes russes sans insignes y sont apparues. C’est l’équivalent russe de JSOC, dépendant de l’infâme Vnevedomstvenaya Okhrana. Cette organisation est en effet le “Blackwater” russe mis sur pieds par le Ministère de l’Intérieur pour protéger les installations militaires et ses actifs connexes.
Cette version russe de Blackwater avait mis la main sur des aéroports lors de l’invasion russe en Crimée. Tout comme JSOC, Vnevedomstvenaya Okhrana ne porte pas d’uniforme militaire russe et permet au gouvernement russe de nier toute participation. Cependant, ne vous y trompez pas, cette organisation mène des opérations en Ukraine comme sous-traitant de l’armée russe.
Blackwater russe vs. Blackwater américain
Quel camp provoquera les plus grands crimes de guerre perpétrés par l’autre camp ? Quel camp pourra assassiner les principaux dirigeants ukrainiens du camp adverse ? Qui pourra galvaniser ses sympathisants ukrainiens à prendre les armes et à commencer à tuer leurs opposants ?
Le monde a été témoin de ces tactiques au Kosovo et nous les observons de nouveau. Dans les prochaines semaines, nous pouvons nous attendre à entendre parler de la découverte de charniers et d’un certain nombre d’assassinats de dirigeants de l’opposition de chaque côté.
Des deux côtés, la stratégie est claire. Provoquer des civils sympathisants pour s’emparer de l’Ukraine. Le camp des perdants intensifiant très probablement sa participation afin d’éviter la perte totale du pays par l’emploi de forces militaires conventionnelles.
Le temps ne joue pas en faveur de Poutine
Dans la perspective du wargame que l’OTAN a prévu de démarrer en Ukraine, en Moldavie, en Bulgarie et en Pologne vers la fin juin / début juillet, Poutine doit agir rapidement pour l’emporter. S’il permet à l’OTAN de consolider ses forces en Ukraine, la Russie pourrait perdre pied dans le pays.
La capacité de Poutine à faire chanter l’Europe sur le gaz, dont 66% du total importé traverse l’Ukraine, est un risque. À moins que Poutine ne se contente d’être le chef d’une puissance régionale et non pas d’une puissance mondiale, il a très peu de temps pour agir.
Poutine a déjà annoncé qu’il n’hésitera pas à utiliser des armes nucléaires contre des forces conventionnelles qui marcheraient contre la Russie. Les événements vont devenir très chauds au cours des quatre à six prochaines semaines.
Au bout du compte, il ne peut y avoir aucun doute. La troisième guerre mondiale a éclaté en Ukraine et les événements qui se succèdent crescendo sont comme autant de dominos tombant l’un après l’autre.
Source: Fortune de souche
Il faudrait pas confondre agresseur et agressé!
Quand un pays est agressé, il se doit de répondre avec les mêmes armes que l’agresseur. Il n’a pas le choix!
Dans le cas contraire, la partie est perdue d’avance.
Academi est une société privée de tueurs travaillant en sous mains et en toute hypocrisie pour le gouvernement US.
Tandis, qu’à ma connaissance, en Russie ce type de société privée n’existe pas.
Ils se sont donc adaptés avec des éléments conventionnelles détournées et c’est tant mieux.
Je rajouterais que les opérations des troupes sans insignes en Crimée n’ont fait aucune bavure (ou très peu?)
alors que les opérations svobodesquo – académique ont commis l’horreur à odessa,
ainsi que de nombreuses bavures mortelles chez des civils désarmés…
Je n’aime pas trop cet article qui me parait trop orienté du coté « méchant poutine »
merci engel de remettre le coté agresseur agressé en perspective !
merde, me serais-je fait avoir par la propagande poutinienne?
🙂
Vous reprendrez bien un peu d’excès ?
les mots « Vnevedomstvenaya Okhrana », « Vnevedomstvenaya » et « Okhrana » ne sont pas reconnus par http://www.reverso.net … Ca doit être vachement secret 😛
Au contraire de l’auteur, je pense que le temps joue justement en faveur de Poutine. Il laisse l’UE et Washington s’agiter, pendant qu’il prépare des accords commerciaux potentiellement historiques avec la Chine (hydrocarbures vendus « hors Dollar » ? Adoption du système bancaire PRO 100 en Chine aussi ?). Pendant ce temps, les USA semblent au bord d’une rechute économique majeure, avec de graves troubles sociaux à la clé … Non, le temps joue d’autant plus pour Poutine s’il anticipe un éclatement de la bulle spéculative sur la fracturation ou les actions, et qu’il fourgue ses bons du trésor US … Et la troisième guerre mondiale ne se passe pas seulement en Ukraine.
Dans ce contexte, « opérations militaires classifiées » signifie « opérations militaires top secrètes ». Référence :
http://www.thefreedictionary.com/classify
« Au contraire de l’auteur, je pense que le temps joue justement en faveur de Poutine »
C’est de la contre-propagande, il faut prêcher le faux …
Van Rensberg nous avait prévenu cela se confirme mais Est-ce que tout le monde aura ou non conscience qu’une troisième guerre mondiale a commencé?
Bon : c’est fdesouche, on connait, pas toujours très crédible.
Et franchement, réduire Poutine à un chantage sur le gaz c’est limite injurieux : ça le ramène au niveau de Fabius-Hollande and Co
par contre, ici :
http://www.zerohedge.com/news/2014-05-13/russia-holds-de-dollarization-meeting-china-iran-willing-drop-usd-bilateral-trade
Vous aurez l’exposé d’un champs de bataille représentatif de ce que sera cette 3ème guerre mondiale.
Version française par résistance authentique reprise par le veilleur.
Petit rappel historique :
– Une super-puissance commerciale
– disposant de la maîtrise des dernières technologies militaires,
– auréolée par l’attribution d’une victoire sur un envahisseur qui menaçait le monde,
a pu constituer une alliance militaire qui plaçait les armées de ses partenaires reconnaissants sous ses ordres.
Bien entendu, que cette victoire n’ait pu se faire qu’avec le soutien et le sacrifice d’une autre nation était pudiquement tu, pour mieux entretenir le mythe du sauveur.
– Intervenant sans cesse tous azimuts dès qu’elle sentait ses intérêts économiques « menacés »,
– disposant avec arrogance des fonds de l’alliance à son seul profit,
– dévoyant les valeurs démocratiques qu’elle prônait pour renforcer sa main-mise écrasante sur ses alliés,…
elle réussit à se faire détester par la plupart de ceux qui l’avaient admirée.
Elle se lança un jour, pour affaiblir et interdire une éventuelle concurrence, dans une embrouille politique et diplomatique concernant des affaires internes qui ne la concernait pas.
La guerre dura cent ans. Pratiquement seule, contrainte sans arrêt à envoyer des troupes pour affirmer son hégémonie, portée par un patriotisme grandiloquent de ses citoyens, assurée de son invincibilité,elle s’épuisait d’année en année jusqu’à son anéantissement.
C’était l’Athènes de Périclès.
« Blackwater russe » je ne pense pas qu’il sont pareil, les américains c’est des mercenaire pour faire infiltrer, provoquer, attaquer pour leur interet une nation