Les plantes sont capables d’apprendre

C’est un article très intéressant, car il explique que les plantes ont la capacité d’apprendre et de s’adapter à une situation bien précise. Petite question philosophique de jour: au vu de notre comportement vis à vis de la planète, qu’on appris les plantes sur nous depuis la nuit des temps… 😉

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Voici encore un phénomène qui sème le trouble sur les différences entre les plantes et les animaux. Il y a peu de temps, une publication affirmait que les plantes sont capables de « parler », soit d’utiliser des sons entre elles et de communiquer entre elles par les racines, via les réseaux de champignons.

La nouvelle publication affirme que des expériences permettent d’enseigner aux plantes d’apprendre plus vite et d’oublier plus lentement au sein des environnements qui privilégient ce comportement. Les chercheurs ont utilisé une plante qui amuse et interpelle beaucoup les enfants. Il s’agit de Mimosa Pudica. Cette plante est connue pour savoir replier les feuilles en cas de contact.

On a appliqué un protocole qui s’applique usuellement aux tests de comportements des animaux et de leurs compromis.

Les chercheurs ont entraîné la mémoire à court et long terme de la plante en faisant tomber des gouttes d’eau sur les feuilles (les feuilles se replient alors). La plante finissait par ne plus fermer ses feuilles lorsqu’elle « comprenait » (sans cerveau) que cette perturbation n’avait aucun impact réel sur son intégrité. Cet apprentissage était très rapide et moins bon dans un environnement moins favorable (peu de lumière). Cet apprentissage était conservé des semaines durant, même lorsque les conditions avaient changé.

Vous l’avez compris : ce n’est pas parce que les plantes n’ont pas notre système nerveux ni notre cerveau qu’elles ne sont pas capables de réaliser des opérations de mémorisations. Les plantes possèdent un réseau sophistiqué de communication à base de calcium et cela ressemble fort au processus de mémorisation des animaux.

On ne sait toutefois pas encore bien comment elles arrivent à cette prouesse. Il n’empêche : ce genre de découvertes montre de plus en plus la frontière floue qui existe entre animaux et plantes et même notre définition de ce que sont l’apprentissage et la mémoire.

Référence: Gagliano M et al. 2014. Experience teaches plants to learn faster and forget slower in environments where it matters. Oecologia, published online January 05, 2014; doi: 10.1007/s00442-013-2873-7

Source: sur-la-toile.com via Sott.net

11 Commentaires

  1. J’ai une grande plante, sauf erreur un Dracaena, depuis plusieurs années. Elle poussait très vite. Elle allait jusqu’à s’écraser au plafond. Deux années de suite, j’ai dû l’étêter. Cela fait environ maintenant six ans que je ne l’ai plus touchée. Elle pousse en largeur, des nouvelles branches naissent, mais elle reste à dix centimètres du plafond. Je me suis toujours dit qu’elle avait compris!

  2. Les plantes sont heureuses que nous soyons plus prédateurs que végétariens…

    Elles s’en tirent ainsi un peu mieux…

    Quand aux arbres, ils regrettent d’avoir oubliés les leçons des Ents…

  3. « communiquer entre elles par les racines, via les réseaux de champignons. »
    Quand on sait que nos neurones sont à l’origine des cellules fongiques, donc des champignons, c’est presque évident.

  4. Elles devraient donner des cours à nos enfants alors !

  5. Une expérience similaire avait été faite il y a de nombreuses années, je ne sais plus la source. Ca ressemblait un peu au test de Ivan Pavlov :
    On laisse place une plante dans le noir et on lui applique 2 électrodes qui mesure une intensité électrique (stable dans les conditions « normales ») au sein de la plante. Puis on allume la lumière, on vient couper une feuille à la plante ce qui implique un « pic » électrique enregistré par les électrodes (dans l’expérience, le pic représente un « stress » important ressenti par la plante). On éteint ensuite la lumière et on attends 24h avant de recommencer l’expérience : on allume, on coupe une feuille, pic électrique, on éteint. Au bout de quelques jours, le simple fait d’allumer la lumière engendre un « pic » électrique, avant même que la feuille soit coupée.
    Je suis convaincu que les plantes sont capable d’apprendre… et d’anticiper !

  6. Dans le même style il y a ça « l’esprit des plantes »: https://www.youtube.com/watch?v=MLGvqdD4KoM …Et si les plantes cachaient bien leur jeu ? De la mémoire des légumineuses à la sensibilité musicale du Desmodium girans, un aperçu renversant de l’intelligence végétale.
    Et y a un truc de fou avec l’acacia qui a tué les antilopes…À voir!!!!

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