Une question qui peut se poser: cela serait-il arrivé si General Motors, et donc les Etats-Unis, n’avaient pas interdit PSA de vendre en Iran au nom de leur embargo (100 000 véhicules/an en moyenne), sachant que depuis la tension s’est calmé entre l’Iran et les USA, et que PSA ne pouvant toujours pas vendre de nouveau là-bas, n’a pu que constater que GM tentait d’y vendre maintenant leurs véhicules? Autre question, complètement justifiée: si PSA est mal en point financièrement et a besoin d’être renfloué, n’est-ce pas du coup la même chose pour PSA BANQUE?
Le conseil de surveillance de PSA Peugeot Citroën doit se pencher dimanche soir sur une augmentation de capital de 3 milliards d’euros, destinée à aider le groupe à sortir de la crise et à laquelle devraient participer l’Etat et le chinois Dongfeng.
Cette réunion, qui débutera à 18H00 et devrait durer plusieurs heures, doit en pratique permettre de trancher entre la ligne défendue par Thierry Peugeot, le président du conseil, réticent à l’entrée des Chinois et de l’Etat au capital, et celle de Robert Peugeot, son cousin qui dirige la FFP, la holding qui gère la participation familiale dans PSA, et qui est prêt à voir la part de la famille diluée.
Selon le Journal du dimanche, l’Etat et Dongfeng entreraient chacun à hauteur de 15%, tandis que « la famille Peugeot se contenterait d’une mise de 100 millions », le reste étant obtenu via un appel au marché.
Au passage, Thierry Peugeot pourrait perdre la tête du conseil de surveillance au profit de Louis Gallois, qui représente les intérêts de l’Etat à PSA, « ou de Jean-Louis Beffa, homme fort de la banque Lazard en Chine, et conseiller de Dongfeng sur le dossier », poursuit le journal. La famille contrôle aujourd’hui l’entreprise avec 25,4% du capital et 38,1% des droits de vote.
Le gouvernement prêt à intervenir
Une autre source proche du dossier a souligné que ce montant de 100 millions d’euros est proche de celui que la FFP consacre généralement à des opérations d’investissement. L’Etat et Dongfeng, avec qui PSA coopère déjà via trois usines en Chine, mettraient chacun au pot 500 à 800 millions d’euros. Les montants exacts dépendront de la part réservée au public et du cours de l’action, a précisé cette source.
Le titre PSA a fini vendredi la séance à 11,48 euros. A ce prix, l’ensemble du groupe est valorisé 4,1 milliards d’euros.
Le Figaro a aussi fait état vendredi d’une visite en Chine du patron de l’Agence des participations de l’Etat (APE), pour « négocier les conditions de l’entrée concomitante de l’Etat français et de Dongfeng » au capital du constructeur français.
Le gouvernement pourrait financer une telle opération par des recettes tirées de cessions de participations, a expliqué mardi François Hollande lors de sa conférence de presse. Le président de la République avait alors assuré que « si nous sommes sollicités, nous interviendrons ».
« L’Etat est particulièrement vigilant, l’Etat se sent impliqué, et l’Etat fera tout, pèsera, pour que PSA reste ce grand constructeur français, et même trouve les moyens de son développement, » a commenté de son côté le ministre de l’Economie Pierre Moscovici, interrogé sur Radio J dimanche.
Article complet sur Boursorama
Malgré des médias qui rapportent à longueur de journée que la reprise mondiale est là, les entreprises continuent à vivre au bord du gouffre