Comment fabriquer soi-même son gaz naturel et son engrais?

Une astuce qui peut non seulement être très utile au cas où, mais qui peut également permettre de grosses économies… Reste à en connaître le prix final.

Proposé gratuitement aux familles paysannes les plus modestes, le « Biosac » permet de valoriser le fumier, le lisier, et même les excréments humains. Un simple système de poches en plastique reliées par des tuyaux produit du gaz naturel de façon continue.

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Si le principe de méthanisation de la matière organique est connu et déjà employé pour produire du gaz à partir de toutes sortes de résidus, c’est la première fois en revanche qu’une invention permet de l’appliquer facilement à petite échelle, pour un investissement dérisoire.

Pratique, bon marché et surtout écologique, le biodigesteur de Camilo Pagés est un dispositif capable de « digérer » la matière organique pour produire du gaz naturel grâce à des bactéries anaérobies (qui se développent dans des milieux privés d’oxygène).

Ce jeune chercheur mexicain a eu l’idée d’utiliser une poche en plastique allongée de plusieurs mètres de long fonctionnant comme un tunnel. Les déchets sont introduits à une extrémité et parcourent lentement le sac pour se transformer en engrais, tout en libérant du biogaz.

Celui-ci est récupéré grâce à un tuyau, pour être stocké dans une autre poche placée en hauteur qui servira par exemple à alimenter une cuisinière, un radiateur, ou encore un groupe électrogène. Avant d’être brûlé, le gaz passe à travers un filtre qui le débarrasse du sulfure d’hydrogène qui peut se former lors des réactions de méthanisation.

Différentes tailles selon les besoins

Baptisé « Biosac » (biobolsa en espagnol), ce système permet à des petits éleveurs de disposer d’une source d’énergie gratuite, tout en contribuant à diminuer les émissions atmosphériques de méthane, un gaz à effet de serre plus puissant encore que le dioxyde de carbone (CO2). L’autre objectif de cette initiative est de limiter la déforestation en milieu rural, puisque de nombreuses familles utilisent le bois pour se chauffer et cuisiner, en s’approvisionnant directement dans les forêts qui les entourent.

Le « Biosac » est prévu pour s’adapter à différentes configurations en fonction de la taille de l’exploitation agricole et peut contenir entre 3 et 12 m³ de fumier. De conception simple et robuste, il s’installe en 30 minutes seulement et peut fonctionner en continu pendant 20 ans.

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11 Commentaires

  1. ouai mais faut pas que ça fasse tache d’huile ça va pas plaire aux industriels de l’énergie .

    ça va être interdit vite fait bien fait : trop dangereux pour la population …

    • Rendre les gens autonomes en limitant les gaz à effet de serre, c’est en effet dangereux pour le système.

      En passant, on peut se demander pourquoi les partis écologistes ne sont pas à l’origine de la promotion de ces techniques….

      c’est vrai, pour les écolos, pollueur = payeur, donc le consommateur est un pollueur, et il faut donc le TAXER, ce gros porc irresponsable !

  2. Jean Pain doit bien se marrer dans sa tombe…
    On finira pas réinventer l’eau chaude à chaque génération…
    M’enfin…

  3. Alimenter un groupe électrogène ? En théorie, parce qu’en pratique, il va falloir un sacré digesteur … Et un GROOOS appétit et beaucoup de fayots 😀

    • Il y a plus de 15 ans, j’étais en formation dans une ferme pilote.
      Avec plus de 100 bovins, la production de bio méthane était à peine suffisante pour chauffer une petite serre maraichère. Et c’était pas encore suffisant.
      C’est effectivement un moyen de récupérer de l’énergie mais la production restera marginale.

  4. En matière de compostage, ceci ne paraît-il pas moins égoïste et plus réaliste ?

    http://www.greenetvert.fr/2014/01/15/compost-collectif-au-coeur-de-la-capitale/76726

  5. Donnez moi un morceau de pain et une soupe à l’oignon et en 12 heures, je vous fabrique un engrais biologique accompagné de gaz hautement inflammables. Lol

  6. Le digesteur le plus efficace, c’est la vache.
    Une vache nous pète environ 60 litres de méthane par jour dans l’atmosphère. Si on lui fixait des bouteilles sur le dos, genre scaphandre autonome, avec un petit compresseur à panneau photovoltaïque et une canule enfoncée dans l’orifice, on pourrait récupérer ce méthane autrement perdu, le soir à la traite, en changeant les bouteilles 😉
    Pour ce qui est d’un digesteur domestique, la quantité de gaz obtenue est vraiment marginale, et il y a tout de même plusieurs difficultés: Il faut un compresseur pour stocker le gaz dans un conteneur à une pression plus exploitable que celle d’un sac en plastique, pour pouvoir ensuite le redistribuer à pression constante à la gazinière ou au groupe électrogène. (sinon ça ne marche pas bien du tout..)
    Un digesteur à marche continue est complexe, car il faut l’alimenter en matières nouvelles et soutirer les matières épuisées sans interrompre la formation de gaz, donc en restant étanche et anaérobie: ça n’est jamais abordé dans les vidéos…

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