Ils se disputent la collecte d’animaux morts dans les fermes

Maintenant ils se disputent les cadavres d’animaux… Pathétique monde que celui dans lequel nous vivons…

Que faire des animaux morts en élevage ? Engrais, combustibles et même biocarburants, les débouchés sont O682D1GT1_webnombreux et les équarrisseurs se disputent un marché devenu désormais juteux, sous l??il inquiet des éleveurs.

Longtemps les carcasses de bovins, moutons et autres animaux trouvés morts en élevage (ATM) n’ont plus eu de débouchés. La faute à l’ESB, encéphalopathie spongiforme bovine ou vache folle, qui a réduit pendant longtemps les possibilités de recyclage et conduit à l’interdiction progressive des farines animales pour nourrir les animaux.

Pire, les collecteurs devaient payer pour s’en débarrasser, notamment les cimenteries pour qu’elles acceptent de les incinérer, raconte Yves Berger, directeur général de l’Interprofession de la viande et du bétail (Interbev).

Aujourd’hui, la situation a bien changé: les stocks sont vides et la réglementation s’est lentement assouplie, permettant par exemple l’utilisation des protéines animales, riches en azote, dans la fabrication d’engrais.

Et même les cimenteries se mettent maintenant à acheter les farines animales pour leurs propriétés combustibles, poursuit Yves Berger.

« Maintenant, on gagne de l’argent: le kilo de cuir se vend même plus cher que le kilo de viande », selon lui.

Les équarrisseurs disposent en outre d’une nouvelle piste à explorer: les biocarburants. Le numéro un du biodiesel en Europe, Sofiprotéol, s’est ainsi allié à l?équarrisseur Atemax (groupe Akiolis) pour lancer une activité de production de gazole à partir de graisses animales d’ici 2015.

Et l’équarrisseur concurrent Sifdda (groupe Saria) a fait de même avec Intermarché pour créer Estener, dont la première usine a été inaugurée en novembre dernier au Havre.

Ces biocarburants ont d’autant plus de valeur qu’ils devraient compter double dans le taux d’incorporation des carburants, l’Union européenne privilégiant l’usage de matières non destinées à l’alimentation comme ces graisses animales tirées de cadavres qui ne peuvent pas être réintroduites dans la chaîne alimentaire.

120 emplois menacés ?

En moins de 20 ans, le marché est donc passé d’une situation où l’on détruisait les ATM à une situation où ils sont valorisés et vendus. Et les collecteurs (équarrisseurs) qui transforment ces produits sont gagnants deux fois: à la collecte des animaux, puisque les éleveurs paient pour qu’on vienne ramasser leurs bêtes mortes, et à la revente des produits tirés de ces carcasses.

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9 Commentaires

  1. Xavier Beulin dirige la FNSEA mais aussi Sofiprotéol, les pauvres bonnets rouges. cela a été dit déja.

  2. Pathétique monde que celui dans lequel nous vivons…

    c’est ce que je me dit chaque jours, c’est plutôt l’homme qui est pathétique un jour ou l’autre la roue va tourner et chacun devras rendre des comptes pour sa vie terrestre quand on va se retrouver fasse à Dieu

  3. Si ce n’est pas une preuve que la fnsea cache des charognard en son sein????

  4. Bientôt des steaks hachés à 0% de MG?….. 😉

  5. Une pensée pour tous ceux et celles qui sont morts en 2013 dans nos abattoirs français, à savoir:

    1 milliard de volailles
    40 millions de lapins
    26 millions de porcins
    7 millions d’ovins
    6.5 millions de bovins
    2 millions de veaux
    1 milions de chèvres et de chevreaux
    20 000 chevaux

    Sans oublier les milliards de poissons ni les milliers de poussins qui sont jetés…

    Souffrances les plus extrêmes et indifférence totale.

    « Si les abattoirs avaient des vitres, plus personne ne mangerait de viande » dixit Paul McCartney.

    Outre les vidéos et photos disponibles sur le net (attention ça choque pour la vie), je vous invite à lire le livre enquête de Jean Luc Daub qui est édifiant.

    Comment de la « viande » traitée ainsi peut-elle être bonne?

  6. Je ne comprends pas votre position sur ce sujet.

    Moi, il me semble que c’est plutôt intéressant de trouver un débouché à ces déchets.
    Car au delà des animaux morts, il y a tout les restes de l’industrie viandeuse qui sont impropres à la consommation. Ces déchets trouvent donc un débouché pour être convertis en énergie.
    Pourquoi serait-ce un problème ???

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